avril 19, 2025
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Politique

Oui pour la défense des droits de l’homme ! Non au marchandage de notre souveraineté et dignité !

A travers  un communiqué commun  publié par différents organes de presse titré «  Non à l’intimidation des défenseurs des droit humains , la Rencontre Africaine des Droits de l’Homme (Raddho), la Ligue Sénégalaise des Droits Humains ( LSDH),la Section Sénégalaise d’Amnesty International, le Service International pour les Droits de l’Homme, Article 19  Afrique de l’Ouest, la Société Internationale pour les Droits de l’Homme  ont convenu de constituer un bouclier de défense  pour leur  camarade , monsieur Seydi Gassama,  Directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal. Ces différentes organisations se sont offusquées de ce  que monsieur d’Amnesty « aurait reçu  une convocation du procureur de la République suite à ses déclarations consécutives à la mort de l’étudiant Bassirou Faye survenue lors des affrontements  à  l’Université  entre étudiants et les forces de l’ordre. Le responsable local d’Amnesty pour rappel,  avait déclaré le samedi 23 Août,  en marge de l’Assemblée générale de la Société internationale des droits de l’Homme que «  les policiers ont été à l’Université  avec la volonté manifeste et délibérée de tuer, de blesser et  de détruire ; ils ont reçu des ordres » (journal tribune du 26 août 2014).

L’intéressé  qui reconnaît la paternité de ses propos  traite avec un grand  mépris la convocation de la Division des Investigations Criminelles (DIC) qu’il qualifie même de « pure diversion ». Selon lui, « l’enquête doit être confiée à la gendarmerie. Des ordres ont été donnés.  C’est  plusieurs policiers qui ont agi et cela n’est pas possible s’ils n’ont pas reçu des instructions. »

S’agissant   du comportement et des agissements du directeur exécutif national   d’Amnesty International,  nous constatons avec tristesse qu’il n’y a rien de neuf sous le soleil de son royaume de l’impertinence et de l’incivisme caractérisés.

Les réactions d’indignation fréquentes  chez bon nombre de citoyens, des  parents mêmes du défunt Bassirou Faye face au comportement irresponsable du responsable d’Amnesty le confirment bien.

Est – il alors besoin pour nous de vous édifier  encore sur le personnage ? Nous prenons à témoins  nos collègues députés, des représentants des différents organismes, associations des droits de l’homme ayant participé au séminaire  du 21 et du 22 mai 2013 à Dakar, organisé par le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies, sur l’information et l’appropriation du  Protocole facultatif  se rapportant   au Pacte International relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort.  Après avoir obtenu notre accord et l’assurance  que les députés ne vont pas voter la proposition de loi visant à rétablir la peine de mort, le responsable d’Amnesty dans une félonie extrême  était allé à notre insu s’épancher devant la presse avec   des  propos très désobligeants envers nos Institutions et sur la personne du Président de la République  : « En matière de violation des Droits de l’Homme, le Président Macky SALL en un an a fait pire que ce que le Président Abdoulaye Wade avait fait en douze ans ! » . Il a fallu l’intervention de bonnes volontés comme monsieur Alioune Tine, le responsable régional du Haut Commissariat aux  Droits de l’Homme pour   nous  inviter à   abandonner  notre action en justice contre cette personne. L’homme est coutumier de ces actes irrespectueux vis-à-vis des Institutions de la Républiques, des autorités judiciaires,  militaires, policières comme cela fut le cas, lors de l’interdiction de la marche non autorisée il y’a quelques semaines. Nous regrettons   comme  beaucoup de citoyens l’attitude trop  clémente de la justice, en l’occurrence le Parquet et celle des responsables des différentes organisations des droits de l’homme venus apporter leur solidarité.  Car des responsables  comme Maître Assane Dioma Ndiaye sont bien connus pour  leur professionnalisme,  leur courtoisie et leur sens de la mesure.

Fa ce à  de telles  déclarations et  accusations aussi graves de la part du  responsable local d’Amnesty  à l’endroit des autorités de   la police, monsieur le Procureur de la République  aurait sorti un  communiqué par lequel il « il invite l’auteur de ces propos dans un souci de clarté et de transparence à se rapprocher des éléments de la Division des Investigations criminelles (DIC) pour apporter et aider à faire progresser l’enquête ». En lieu et place d’une convocation, on attendait un mandat de comparaître,  d’amener par la force,  suivi d’arrestation  et  de poursuites.

S’agissant des organisations  et associations de la société civile, de défense des Droits  de l’Homme, nous députés avons toujours répondu à toutes leurs invitations, sollicitations, dans une franche et sincère collaboration dans le cadre  de leurs activités, séminaires, ateliers pour la défense et la promotion des droits de l’homme. Votre serviteur avait  même à travers une contribution porté une mémorable réplique à maître François Serres,  l’avocat de l’ancien Président Habré, qui s’en était violemment pris aux  associations des droits de l’homme. Nous voudrions bien donner notre assurance  à ces associations et organisations que le Gouvernement de l’Alternance de Mars  2002 du Président Elhadji Macky SALL n’entend nullement s’écarter de ses engagements internationaux. Nous voudrions aussi  bien leur rappeler par la même occasion que le peuple du Sénégal n’entend nullement transiger pour sa  souveraineté.  Comme le proclame la Constitution, tous les sénégalais sont égaux devant la loi. Dès lors,  l’on ne saurait accepter  que des défenseurs  des droits de l’homme  comme le responsable d’Amnesty persistent dans des actes et manœuvres lâches et  malveillants  de dénigrement envers  nos compatriotes policiers, gendarmes, militaires  qui assurent notre sécurité et notre quiétude au prix de leur vie même.  Aucune organisation nationale ou internationale ne saurait se substituer aux Institutions de la République dans leur mission régalienne d’assurer l’ordre de veiller à la sécurité des personnes et des biens et de rendre la justice.

Il  ne saurait y avoir deux poids, deux mesures dans la noble mission de défense des droits de l’homme. L’exemple le plus flagrant est la stigmatisation faite  par des gens  malhonnêtes sur la personne du Président de la République, sa famille son épouse, sa belle famille. A travers la presse, on distille des propos discriminatoires, irrédentistes du genre «  dynastie, Faye, Sall, Gassama » bâtis sur le mensonge, la méchanceté. Ces  actes ignobles  constituent une grave   menace pour  la paix, la cohésion sociale entre des ethnies frères et sœurs.   A-t-on entendu une seule fois  ces associations, le responsable d’Amnesty en tête, élever une seule fois la voix pour condamner de tels actes ? Quelles actions courageuses  ont -elles posé  jusqu’ici  face  aux situations  inhumaines, dégradantes, humiliantes que rencontrent  nos frères africains, élèves, étudiants, travailleurs  dans ces pays qui constituent leur modèle et référence en matière de Droits de l’Homme. Que dire  des milliers  de cadavres de jeunes africains en quête d’un Eldorado que la mer déverse régulièrement sur les plages de ces pays  occidentaux  donneurs de leçons et sièges de leurs organisations? Etre défenseur des droits de l’homme est une lourde et noble mission. Elle  ne doit pas   consister  à être  tout le temps dans les airs, en classe busines, bien au frais dans les suites de grands hôtels, de palaces huppés, dans les  Pub  de Londres, Dublin, Genève, Rio, autour de tables bien garnies et arrosées,  bien entouré et entre de « très bonnes mains ».

Nous n’accepterons  jamais de quiconque qu’on troque à titre de monnaie de singe des  privilèges voluptueux  contre l’honneur, la dignité de nos Institutions et de ceux qui les incarnent.

 

Maître Djibril WAR

Député à l’Assemblée Nationale

Président de la Commission des Lois

wardjibril@yahoo.fr

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