Pape Djibril Fall, comme lors des élections électives, pourrait être la surprise du scrutin présidentiel de février 2025. Le président des « Serviteurs » qui vient d’annoncer sa candidature pour participer à ce grand rendez-vous électoral n’a pas tari d’idées pour appeler les Sénégalaises et les Sénégalais à porter leur choix sur sa personnalité, pour enfin, changer positivement le visage du Sénégal qui, au lieu d’être la réalité du slogan « Plan Sénégal Emergent » prôné par le régime de Macky Sall, le président sortant, est plutôt, un pays Emargeant » qui peine à sortir des chantiers battus pour un vari décollage économique au grand bonheur des populations.
« Armé d’une foi inébranlable en notre capacité de nous surpasser, notre enthousiasme de nous engager dans la cause publique et la défense des Sénégalaises et des Sénégalais, partout ici et ailleurs ; motivés à l’idée de faire le don de soi pour la patrie, notre chère Nation ; conscients du contexte et des enjeux, des menaces et des risques ; convaincus qu’on peut changer le destin de ce beau pays si l’on est armé d’un mental fort, malgré les quolibets ; foncièrement amoureux des Sénégalaises et des Sénégalais, du paysan de Keur Saloum Diané à la rizicultrice des champs de la belle Casamance ; de l’ouvrier avicole de la zone des Niayes à Diender à l’entrepreneur numérique d’un centre d’incubations de Dakar, jeune fier de Wakhinane Nimzatt ou Ndiarème Limamoulaye ; de l’éleveur nomade de Gassane au pécheur de Ronkh ; du patron de services à la personne à Sicap-Dakar à la maman restauratrice dans une crèche à Kaolack, vous avez été plus de 56 000 personnes à nous faire confiance en nous portant a l’Assemblée nationale, juste 03 mois après notre déclaration de candidature ». C’est par ces termes que le leader des « Serviteurs », en guise de remerciements, a rappelé le contexte des élections législatives à l’issue desquelles une bonne partie des Sénégalais a découvert le jeune journaliste engagé en politique.
Pape Djibril Fall aura réussi alors la « prouesse », avec un « culot » au « quel pied de nez aux détracteurs », comme il l’a indiqué lui-même.
Aujourd’hui, c’est cet exploit qui justifie cette « audace d’espérer un lendemain meilleur pour le Sénégal ». Mais, « un challenge encore plus haut est devant nos pieds, un grand défi est à nos portes », ajoute le jeune député.
Ce dernier, sans tarder, et après avoir remercié tous ceux qui ont porté leur espoir sur lui, et les invités pour relever le défi, déclare : « Je suis candidat à l’élection présidentielle de 2024. Tous ensemble, nous le peuple des Serviteurs du Sénégal, poursuivrons ce but pour le Sénégal, avec une foi inébranlable en l’avenir du Sénégal ». Une déclaration agrémentée des lettres de la devise du Sénégal.
« Pourquoi je suis candidat à l’élection présidentielle 2024 ? »
Après avoir annoncé sa candidature, Pape Djibril Fall a donné les raisons d’un tel choix. Le leader des « Serviteurs » dira, à ce propos : « Nous sommes candidat parce que d’abord nous sommes convaincus ; et avons l’intime conviction que nos compatriotes nous ferons l’insigne honneur de nous porter à la tête de la magistrature suprême au soir du 24 février 2024. Car la majorité silencieuse, les Sénégalaises et les Sénégalais qui ne se reconnaissent aucunement dans cette sinistre dualité, ces citoyens-là peuvent et doivent considérer notre candidature comme celle du sursaut salvateur de la nation. »
Par ailleurs, le chef des « Serviteurs » des contextes du monde qui viennent motiver sa décision. Il y a d’abord ce contexte de crise mondiale sur fond de grands bouleversements des équilibres mondiaux, dans ce contexte où justement la mondialisation néolibérale connait une crise des valeurs sans précédent ; dans ce contexte où l’homme menace la nature et ce faisant se menace de sa propre auto destruction avec le changement climatique ; dans ce monde conflictogène où la belligérance semble être la doctrine des relations internationales ; dans ce monde du 21e siècle en crise civilisationnelle, disons-le clairement ; dans ce monde en proie à un doute existentiel ; dans ce monde de crise profonde des valeurs où l’individu se cherche, où la jeunesse se cherche des repères, où une partie, une infime partie de la jeunesse sénégalaise se vautre dans des travers des réseaux sociaux ; dans ce règne du Moi-Je ».
Autant d’éléments qui feront dire à Pape Djibril que : « Nous, chers SERVITEURS, faisons le pari de l’audace, l’audace de porter un combat, une grande bataille, un sacerdoce, avec une dimension sacrificielle adossée à une foi inébranlable », qui font que « le meilleur pour le Sénégal est possible : un Sénégal souverain dans un monde agite ».
Il a aussi convoqué la crise de la pandémie de Covid-19 et les répercussions de la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui sselon lui, « ont démontré l’importance de la souveraineté pour notre pays. » Selon Pape, ces deux évènements abrupts ont montré la fragilité de notre économie, duale dans sa forme tournée vers les services et amputée d’une vraie politique industrielle ; une économie corsetée, garrotée malgré des potentialités énormes ; une agriculture consommatrice de temps, d’énergie et de main mais peu productive, le constat est partagé ; un tissu industriel encore très peu développé, car on ne transforme presque rien dans ce pays, on importe tout ; un secteur tertiaire croulant sous le poids de l’informel, conséquence directe de la faible productivité du secteur primaire (agriculture, pêche, élevage). »
Tel est le diagnostic de l’économie sénégalaise qu’il a fait. Non dans dire que « c’est cela l’encéphalogramme de l’économie de notre pays après 12 ans de plan Sénégal émergent. » Avant de dire qu’ « à la place, nous avons un Sénégal émargeant ».
Pour le justifier, le patron des « Serviteurs » soulève une série des questions : « la croissance du PIB, la ressentez-vous, chers amis Serviteurs ? Non, non, non ; quid des investissements publics concentrés dans le triangle Dakar Thiès Mbour, sur fond de financement étranger lié, alourdissant notre dette et réduisant notre marge de manœuvre budgétaire ? ».
Pour lui, « il n’est point besoin d’être un prix Nobel d’économie ou de sortir de l’école de Chicago pour comprendre que le PSE n’a pas atteint la réussite tant déclamée par les tenants actuels du pouvoir. »
« Partout où je suis allé, en parcourant près de 25 000 km en plus d’un an, en rendant visite hors des caméras et des micros, ce peuple sénégalais dans son authenticité, dans son quotidien fait de débrouille et de galère, un quotidien de résignation parfois face à la dureté de la situation ; le peuple villages et des villes de l’intérieur, du Carrefour DIAROUMBE au croisement de BAYAKH, à Thiès, de Gaol dans le Dandé Mayo au Fouta à l’axe Mbar Colobane, vers Gossas ».
Pour dire que « j’ai pu mesurer, parfois pleure dans la pénombre de ma voiture, la grande souffrance du peuple sénégalais laisse a lui-même par les barons de Dakar et du landerneau du système politico médiatique. »
Et d’ajouter que « c’est là où j’ai pris la sève nourricière de ma candidature à l’élection présidentielle de 2024 ». Pape Djibril Fall ne manquera pas alors de dire aux Sénégalais : « pour porter la voix de ce Sénégal oublie et oh combien dépositaire du legs historique de nos ancêtres. »
Pour lui, « nous avons un peuple formidable, le Sénégal a la chance d’avoir une Nation avec un Etat et non l’inverse ; Dieu nous a gratifiés des plus Saints dans le monde à l’image de Cheikh Ahmadou Bamba MBACKE, Seydi El hadji Malick SY, Cheikh Al Islam Mawlana Cheikh Ibrahima NIASS, et tous les autres ; De Grandes figures de la chrétienté comme le Cardinal Hyacinthe THIANDOUM ; des chefs coutumiers dépositaires d’héritages et de valeurs cardinales » ; sans oublier que « nous avons des terres fertiles à perte de vue ; un brassage séculaire fruit de milliers d’années de bonne cohésion entre les différents groupes sociaux ; un pays à majorité musulmane respectueux de l’Esprit du Christ ; un dialogue islamo-chrétien de référence mondiale ; une jeunesse extraordinairement talentueuse, des entrepreneurs patriotes aux idées originales ; des femmes battantes, dignes et courageuses ; des hommes d’honneurs, des Forces de Défense et de Sécurité républicaines ; des Ressources naturelles d’une densité et d’une répartition inégalée dans le monde ; bref, nous avons tout pour être heureux au Sénégal ; tout pour vivre dignement ; se loger, s’éduquer, se nourrir, voyager, se divertir, etc. Bref, tout ce qui a de meilleur dans le monde se trouve dans nos 196 712 km², dans ce si beau pays qu’est le Sénégal. »
Rokhaya KEBE