Lorsque le président de la République lui a confié la mission de régler les problèmes au Port de Dakar, Mountaga Sy, en talentueux manageur, n’a pas trainé les pieds. A peine installé dans sa nouvelle fonction, il a vite compris là où ça coince. Avec son verbe très convaincant, il a su trouver les mots justes pour redynamiser l’équipe portuaire. Il mettra tout le monde au travail dans un style qui lui est propre. Mountaga Sy a trouvé le « mot de passe » qui lui a permis aujourd’hui de réaliser des performances en un temps record, saluées par tous les acteurs portuaires. Retour sur les 10 mois de Mountaga Syà la tête du Port, ses performances et ses résultats.
Emploi des jeunes
Une grande première au port de Dakar. Il s’agit de la cérémonie de remise des attestations de formation des dockers qui s’est tenue le mercredi 01 février 2023 au grand théâtre, sous la présence effective de Monsieur le Premier Ministre Amadou BA, des ministres du Travail et de la Jeunesse et de l’Emploi.
Dans un contexte d’inflation marquée par la guerre en Ukraine, l’événement est d’une importance capitale du fait aussi, qu’il rentre dans le cadre du renforcement des politiques publiques du président Macky Sall sur la question de l’emploi des jeunes et de la lutte contre le chômage des jeunes. Deux mille (2000) jeunes sénégalais ont été enrôlés pour permettre la résorption du déficit en main d’œuvre occasionné par le rythme et la cadence imprimés par le nouveau Directeur général Mountaga Sy à travers un Plan d’urgence contre la congestion terrestre et maritime. Qui eut cru qu’il existait au Sénégal, un Directeur général capable de créer en un clic de doigts, autant de recrutements de jeunes. Les autres devraient alors pouvoir le faire. Qu’ils empruntent à Mountaga Sy son talent de manageur.
Mieux, en deux (2) mois, la Direction générale a réussi à désengorger l’ensemble des quais permettant de faire accoster plus d’une quarantaine de navires. D’ailleurs, c’est dans ce cadre que la Direction générale du Port autonome de Dakar, en partenariat avec les deux bureaux d’embauche, le Syndicat des Auxiliaires de Transport du Sénégal (SATS) et le Syndicat des Entreprises de Manutention des Ports du Sénégal (SEMPOS), ont été enrôlés depuis le 02 janvier 2023. Ces jeunes sont formés par le CFMPL avec l’appui financier de 3 FPT et du PAD.
Coopération portuaire
Dans le cadre de la coopération, le ministre britannique chargé du Développement et de l’Afrique, M. Andrew Mitchell, a visité le Terminal de Concession de DPW au Port Autonome de Dakar, accompagné du Ministre des Pêches et de l’Economie maritime, M. Pape Sagna Mbaye. Ils étaient aux côtés de Son Excellence Mme Juliette John, ambassadrice du Royaume-Uni au Sénégal et du Directeur Général du PAD, M. Mountaga SY. Il a affiché toute sa satisfaction de l’engagement de son pays sur le projet du Port de Ndayane qui est en bonne voie.
En outre, Mme Dembele Madina SISSOKHO Ministre des Transports a visité le Port Autonome de Dakar, dans le cadre du renforcement de la coopération Sénégalo-Malienne, pour la relance de la ligne des chemins de fer Dakar-Bamako. Elle a également magnifié la réhabilitation du Môle 3 HamaciréNdouré. Pour rappel, le Mole 3 dédié exclusivement au transit malien est géré par les Entrepôts maliens au Sénégal depuis les accords de coopération liant les deux pays signés en 1963. Le port de Dakar prend en charge près de 70% du transit malien.
Plan d’urgence pour le désencombrement du Port de Dakar
La mise en œuvre du plan d’urgence au port de Dakar, a porté des résultats positifs : opération de décongestionnement, finition et réhabilitation des travaux de rénovation du môle 3, libération des quais, optimisation de l’arraisonnement, de la manutention et le déchargement des navires.
Le Directeur général M. Sy, a engagé la décongestion du Mole3 pour optimiser l’arraisonnement, la manutention et le déchargement des navires. Le plan d’urgence réalisé avec les acteurs portuaires a été d’une efficacité remarquable à tout point de vue. Cela a permis de décharger 300.500 tonnes de riz en 03 semaines, contre 135.000 tonnes pour tout le mois de septembre. Les activités réalisées au Mole3 en ont fait un «standard environnemental» surtout en termes d’investissement humain.
L’Apozi a libéré 4ha de la plateforme industrielle de Diamniadio dans le cadre du décongestionnement du Mole4. Le port a pu mobiliser 101 camions pour délocaliser 3022 tonnes de marchandises vers d’autres sites. Cette opération a fait gagner 6ha au niveau du mole4. A propos des navires et leur temps de séjour à quai, Jakob Selmer a été choisi pour faire l’évaluation technique des opérations. Ainsi 30.000 tonnes ont été débarquées. La durée des opérations prés débarquement était de 11h et l’opération post débarquement est de 3h56.
Les efforts réalisés ont permis de réussir des débarquements de 4.000 tonnes par jour pour une flotte de 900 camions. Cela a permis de réduire la durée du séjour qui passe de 40 jours en moyenne à 7 jours pour finir la totalité de la cargaison du navire. Il s’agit là d’un délai record jamais enregistré en de pareilles opérations. Selon des témoignages, c’est la première fois qu’un navire de 30.000 tonnes a eu à faire 07 jours au niveau du Port de Dakar. Il s’agit là d’une performance inédite.
Le plan d’urgence s’articule autour de : accès au quai, séjour au quai, transport au port, délai de transaction et de la voie ferrée. Une nette amélioration a été notée en ce sens. Malgré les énormes performances réalisées, le Directeur général du Port a estimé devant le Comité directeur qu’il s’agit «d’équilibres très fragiles».
Dans le souci de moderniser le port de Dakar et d’en faire un port fluide et non un espace d’entreposage de marchandises, le Directeur général, Monsieur Mountaga Sy, a engagé avec ses équipes et en synergie avec l’administration des douanes, la bataille du désencombrement du port de Dakar.
Avant d’engager cette opération de grandeur nature, le Directeur général, dans une démarche inclusive a partagé l’idée avec l’ensemble des parties prenantes, notamment avec la communauté des acteurs portuaires. Ainsi, dans le cadre du plan d’urgence en cours de mise en œuvre, une opération de désencombrement des Terre-pleins fut déclenchée le samedi 15 octobre 2022. Cette opération, conduite par le Directeur Général a débuté au niveau de la zone nord (môle 4), avec la participation des équipes du Port, de l’administration des douanes et de la communauté des acteurs portuaires.
A terme, cette opération permettra de libérer environ cinq (05) Ha au niveau de ce môle, ce qui, selon les propos du Directeur Général permettra de créer les conditions idoines de fluidité du port, car la libération d’espace est une des solutions à la congestion marine, en ce sens que l’on aura moins de navires en rade permettant ainsi, au port de revenir à ses missions premières ; c’est-à-dire un espace de transit rapide de marchandises.
En effet, la décongestion et la fluidité du port constituent des cages de stabilité sociale, car impactant directement sur la réduction du coût de la vie et répondant ainsi, aux orientations du Président de la République, Monsieur Macky Sall. Rappelons, dans ce cadre, que le Directeur Général du port de Dakar, a négocié et obtenu, la mise à disposition de 09 Ha sur la plateforme de Diamniadio, une plateforme sécurisée et sous douane.
C’est dans ce cadre, qu’une première cohorte de plus d’une dizaine de camions-plateau a été acheminée du samedi 15 au dimanche 16 octobre 2022, sur le site de Diamniadio, avec à bord, une importante quantité de marchandises enlevées sur le site du môle 4 de la zone nord du port de Dakar. Cette opération de libération d’espaces et de désencombrement se poursuivra sur toutes les zones (nord comme sud du port de Dakar).
Aussi, il faut signaler et saluer l’accompagnement des forces de défense et de sécurité, notamment la gendarmerie du port qui a assurera pendant toute la durée des opérations, à la fois la sécurisation des activités et l’escorte des camions jusqu’à Diamniadio. Il y a lieu de préciser qu’avant d’engager cette opération et en conformité avec la réglementation et les procédures en vigueur, la Direction générale avait servi des mises en demeure aux détenteurs d’amodiation.
A noter que, cette première opération de coup de poing fut un succès et a balisé la voie à suivre pour un port fluide et performant au service de l’économie nationale. Cette opération qui va concerner tout le port, augure, de bonnes perspectives, au regard des résultats :
▪ Une plateforme rendue opérationnelle est effectivement mise à disposition pour le transfert de marchandises ;
▪ La disponibilité et la volonté de l’administration des douanes à accompagner la Direction Générale dans cette bataille ;
▪ Une mobilisation exceptionnelle des équipes, ce qui constitue un signal fort à l’endroit des acteurs portuaires.
Par ailleurs, il y a lieu de préciser qu’en 10 jours, le Port Autonome de Dakar a pu injecter en accord avec les concessionnaires plus de 06 quais actifs à la capacité portuaire permettant ainsi d’accoster plus de navires.
Tirant les conclusions de cette première opération, le Directeur général du Port Autonome de Dakar, a affirmé sa volonté et son engagement et avec les équipes du port, l’administration des douanes et avec toutes les parties prenantes (la communauté des acteurs portuaires) à poursuivre et à finaliser cette opération dont l’aboutissement sera, selon lui, un gage fort du crédit des actions du Port Autonome de Dakar.
Dans la même veine, le Directeur Général, indiquera qu’après les succès du président Macky Sall dans les domainesaéroportuaire, ferroviaire, routier et autoroutier, le temps est venu de l’accompagner pour faire du Sénégal un hub portuaire au service de notre économie et au-delà.
Les ports du Sénégal confiés à Mountaga SY
Ce décret était dans le circuit depuis fort longtemps. Il s’agit du texte officiel qui confie au Port de Dakar la gestion de tous les ports publics. Il a été signé le 21 février 2023. L’Etat a pris l’option de confier à la Société nationale du Port autonome de Dakar (PAD) la gestion de tous les ports publics existants.
L’adoption du présent projet de décret permettra par conséquent à la Société nationale du Port autonome de Dakar d’étendre sa juridiction à l’ensemble des pôles portuaires du Sénégal tant en ce qui concerne les conditions d’aménagement, d’exploitation, de conservation que de développement. Le présent projet de décret apporte des innovations notamment sur :
– le transfert, par l’Etat, à la Société nationale du Port autonome de Dakar de ses droits et obligations découlant de la convention le liant à Sénégal Minergy Port pour l’exploitation du port vraquier de Bargny – Sendou ;
– le droit de préemption pour l’acquisition des terrains mis en vente par des entités publiques ou privées.
Telle est l’économie de ce présent projet de décret.
DECRETE : Article premier.
– L’Etat du Sénégal confie à la Société nationale du Port autonome de Dakar la gestion de tous les ports publics :
– les ports maritimes : Dakar, Ndayane ;
– les ports fluvio-maritimes : Kaolack et ses escales: Lyndianeet Diorhane, Ndakhonga/Foundiougne ; – le port fluvial de Ziguinchor et son escale Carabane ;
– le port fluvial de Saint-Louis ;
– les ports de pêche ;
– les ports de plaisance ;
– les ports secs.
La Société nationale du Port autonome de Dakar est chargée de l’aménagement, de l’exploitation, de la conservation et du développement de l’ensemble des pôles portuaires du Sénégal.
Art. 2.
– A la date d’entrée en vigueur du présent décret, l’Etat du Sénégal, en sa qualité d’autorité concédant, transfère à la Société nationale du Port autonome de Dakar ses droits et obligations découlant de la convention le liant à Sénégal Minergy Port pour l’exploitation du port vraquier de Bargny – Sendou.
Art. 3.
– Dans les circonscriptions des ports, la Société nationale du Port autonome de Dakar accomplit les missions suivantes :
– mettre en œuvre la stratégie nationale portuaire ;
– aménager, exploiter, développer et entretenir les ports ainsi que leurs dépendances dans les meilleures conditions de coût, de sécurité et de qualité ;
– gérer leur domaine mobilier et immobilier et exécuter des travaux d’amélioration et d’extension de leurs installations ;
– promouvoir l’investissement privé dans les espaces portuaires à travers des autorisations d’occupation temporaire ;
– conclure des contrats de concessions ;
– assurer la police portuaire et les activités connexes ;
– mettre en place et piloter un système d’information communautaire par le biais de la création d’un guichet unique ;
– assurer la police de la conservation des ouvrages et installations portuaires ainsi que celle de l’exploitation des ports ;
– veiller à la protection de l’environnement dans les ports ;
– aménager et gérer des zones industrielles portuaires et logistiques liées à des activités à forte valeur ajoutée afin de favoriser la compétitivité des ports et de stimuler le potentiel de production et de transformation des territoires.
– favoriser la création d’emplois et contribuer à l’employabilité des jeunes à travers des programmes de formation dédiés à l’activité portuaire ;
– coordonner l’ensemble des services publics intervenant dans les ports ;
– créer ou acquérir et exploiter des fonds ou établissements de même nature dans une optique de maîtrise de la chaine logistique ;
– participer par tous moyens de droit, à toutes sociétés créées ou à créer.
Art. 4.
– Dans les circonscriptions des ports publics, la Société nationale du Port autonome de Dakar dispose du droit de préemption pour l’acquisition des terrains et immeubles mis en vente par des entités publiques ou privées.
Art. 5.
– A la date d’entrée en vigueur du présent décret, les personnels en service dans les ports sont reversés à leur structure d’origine sous réserve d’un accord entre la Société nationale du Port autonome de Dakar et lesdites structures.
Art. 6. – Sont abrogées toutes dispositions antérieures et contraires à celles du présent décret.
Art. 7. – Le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre des Pêches et de l’Economie maritime sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel.
Le Port de Nakhonga en phase finale
Après la décongestion et stabilisation réussies du Port de Dakar et le lancement des travaux du port de Ndayane, le Directeur général du Port de Dakar, Mountaga Sy a pris possession du patrimoine des ports secondaires du Sénégal. La semaine dernière, il a effectué une série de visites dans les ports secondaires de Nakhonga et de Ziguinchor dont la gestion est maintenant du ressort du Port de Dakar.
Le port de Nakhonga se trouve à Foundiougne, à environ 125 km de Dakar. Cette infrastructure est gigantesque de par sa capacité et sa dimension. Ce port secondaire est assis sur une superficie de 525 ha. De par sa position géographique, il est une jonction parfaite entre les régions du centre du pays: Fatick, Kaolack, Kaffrine et Diourbel. Ce port affiche également une ambition sous régionale vers le Mali, la Guinée, la Guinée Bissau et la Gambie.
Pour un budget de 30 milliards de FCFA, le port de Nakhongaa été inauguré en 2015. Sa réhabilitation est maintenant effective. Cette visite du Directeur Mountaga Sy marque la réception de cette imposante plateforme portuaire.
Multifonctionnel et moderne, ce nouveau port dispose d’un quai d’une longueur de 120 m. Il est équipé de deux terminaux: de passagers et d’hydrocarbures ainsi qu’une gare maritime d’une superficie de 2 500 m². Il va ainsi participer à fluidifier le trafic routier et maritime.
Directement rattachée au pont de Foundiougne, une telle infrastructure va aussi rapprocher davantage les populations des localités environnantes. D’ailleurs, ce fut la vision du Chef de l’Etat Macky SALL qui a réussi cette prouesse en réhabilitant ce port.
L’exploitation du port de Nakhonga va générer plus de 1500 emplois au profit des jeunes d’ici à la fin du mois d’Août 2023.
Par ailleurs, à l’image de Nakhonga, Ziguinchor est une véritable galaxie dans l’univers portuaire sénégalais. Des milliers de jeunes travaillent dans ce port du sud. Le projet de réhabilitation est entamé et les travaux se poursuivent à une cadence accélérée.
Le port de Ziguinchor est doté de trois terminaux, tous dimensionnés aux normes internationales. Cette infrastructure maritime est un outil essentiel pour l’économie de la région de Casamance, intimement liée aux activités de pêche. Elle s’ouvre aussi aux pays voisins au sud du pays.
La Direction générale du port autonome de Dakar investit ainsi l’ensemble des pôles portuaires du Sénégal et s’emploie à matérialiser l’ambition du chef de l’Etat Macky Sall qui vise à transformer le Sénégal en un véritable hub portuaire, le plus important de l’Afrique de l’Ouest ! D’importantes initiatives visant à mettre en place des infrastructures et équipements portuaires modernes sont mises en œuvre afin d’améliorer l’offre des services de transports maritimes mais aussi d’accompagner le développement des secteurs minier et pétrolier, conformément aux recommandations du Pap 2A. Le Directeur général du Port et son équipe ont visité la gare maritime, le terminal pétrolier, la batterie de drague à Nakhonga.
Le port de Ndayane en marche
Après la conclusion des appels d’offres liés à la construction, les travaux ont démarré. Le Directeur général du Port de Dakar n’a pas perdu du temps pour lancer les travaux. Les populations locales se sont appropriées le projet et ont salué le travail.
Le 04 janvier 2022, DP World, premier fournisseur mondial de logistique intelligente, et le gouvernement du Sénégal ont effectué une visite sur le site du nouveau port de Ndayane.Cela fait suite à l’accord de concession signé en décembre 2020 entre DP World et le gouvernement du Sénégal pour la construction et l’exploitation d’un nouveau port à Ndayane, à environ 50 km du port de Dakar.
Il s’agit d’un investissement de plus de 1 milliard USD en deux phases pour développer le Port Ndayane qui est le plus grand investissement portuaire de DP World en Afrique à ce jour. C’est aussi le plus grand investissement privé unique dans l’histoire du Sénégal.
La phase 1 du développement du port comprendra un terminal à conteneurs de 840 m de quai et un nouveau chenal maritime de 5 km conçu pour accueillir deux navires de 336 m simultanément, et capable d’accueillir les plus grands porte-conteneurs du monde. Il augmentera la capacité de manutention des conteneurs de 1,2 million d’équivalents de vingt pieds (EVP) par année. Dans la phase 2, un quai supplémentaire de conteneurs de 410 m sera aménagé.
La première phase du terminal à conteneurs de Ndayane sera exploitée parallèlement au terminal à conteneurs DP World Dakar existant. En raison de la vision du gouvernement pour le développement du port de Ndayane en tant que site pour les 100 prochaines années d’activités portuaires au Sénégal, le terminal à conteneurs comptera à terme plus de 3 km de quai et 300 ha pour le parc à conteneurs. Cela permettra de réaménager le port existant de Dakar en un terminal de croisière et riverain résidentiel et commercial à usage mixteselon DP World.
Les plans de DP World comprennent également le développement d’une zone économique / industrielle à côté du port et à proximité de l’aéroport international Blaise Diagne, créant ainsi un pôle intégré de transport multimodal, logistique et industriel.
Selon les émiratis, DP World Dakar SA, la joint-venture locale entre DP World et PAD, développera et exploitera non seulement le terminal à conteneurs de 300 hectares (ha), mais aussi financera, concevra et développera les infrastructures terrestres et maritimes du nouveau port de 600 ha. La première phase de ce projet verra un investissement de DP World Dakar de 837 millions de dollars, ce qui en fera le plus important investissement du secteur privé dans l’histoire du Sénégal et devrait être suivi d’une deuxième phase d’investissement de 290 millions de dollars.
DP World prévoit également de développer une zone économique spéciale à côté du port de Ndayane afin de renforcer davantage l’attractivité du Sénégal pour les investisseurs étrangers qui s’intéressent à la région de la CEDEAO. Le développement d’une telle ZES desservie par un port et un aéroport de classe mondiale deviendra un autre moteur puissant de croissance de l’économie et de création d’emplois pour la prochaine génération de citoyens sénégalais.
L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), institution du Groupe de la Banque mondiale, a émis des garanties à hauteur de 516 millions d’euros (environ 550 millions de dollars) en faveur de Standard Chartered Bank (Royaume-Uni), de Crédit Agricole Corporate and Investment Bank (France) et de JPMorgan Chase Bank N.A. London Branch (États-Unis) au titre des prêts qu’ils ont consentis à l’État sénégalais pour des périodes allant jusqu’à 18 ans, afin de les couvrir contre le risque de non-remboursement.
Le produit des prêts bénéficiant de l’appui de la MIGA permettra de refinancer les emprunts contractés par l’État dans le but de porter de 10 à 40 % sa participation au capital de DP World Dakar SA. Il s’agit pour l’État sénégalais de renforcer sa position stratégique dans le secteur et d’accroître ses recettes annuelles grâce aux dividendes qui lui seront versés.
La signature de ce projet, qui représente la millième opération soutenue par la MIGA depuis sa création, témoigne de sa détermination à poursuivre sa mission, qui consiste à soutenir la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie des populations en mobilisant des investissements privés internationaux au profit de pays en développement. La MIGA accorde des garanties au titre non seulement de nouveaux investissements, mais aussi de financements ayant pour objet d’accroître l’envergure, de moderniser, d’améliorer ou de renforcer des projets en cours.
« Ce millième projet de la MIGA va permettre à l’État sénégalais d’investir dans ses ports et de poursuivre ainsi un objectif stratégique prioritaire, avec le développement d’un pôle commercial majeur dans la région, explique Hiroshi Matano, vice-président exécutif de la MIGA. Les retombées financières et économiques du projet viendront renforcer le budget de l’État, ce qui favorisera la relance post-COVID du pays. »
La MIGA se félicite d’avoir soutenu, au cours des 35 dernières années, des projets financièrement et économiquement viables, respectueux de l’environnement et s’inscrivant dans le droit fil des objectifs de développement nationaux. Ce projet de soutien à l’investissement de l’État sénégalais dans le port de Dakar est le dernier exemple en date de l’action que mène l’Agence. Les ports contribuent de manière fondamentale à l’économie sénégalaise et occupent une place centrale dans les plans de développement du pays. Grâce à son littoral qui s’étend sur plus de 700 kilomètres et à son emplacement à l’extrême ouest de l’Afrique et du Sahel, le Sénégal jouit d’un avantage stratégique propice à l’établissement d’un pôle régional reliant l’Afrique au reste du monde.
Situé à la jonction de plusieurs routes maritimes très importantes, le port de Dakar assure des temps de navigation compétitifs en Afrique de l’Ouest. Le port de Dakar joue aussi un rôle stratégique crucial dans l’économie sénégalaise, car il est le principal point d’entrée et de sortie des échanges extérieurs du Sénégal et contribue dans une large mesure aux recettes publiques et au produit intérieur brut. Il aide également à renforcer l’intégration régionale et à faciliter les échanges au sein de la région de l’Afrique de l’Ouest, une grande partie des importations du Mali transitant par ses installations.
Les autorités sénégalaises ont décidé d’accroître la participation de l’État au capital de DP World Dakar SA, qui est l’un des exploitants des terminaux à conteneurs du port de Dakar et l’un des futurs exploitants de la nouvelle plateforme qui doit être construite à Ndayane.L’acquisition de parts supplémentaires du capital de DP World Dakar portera également la participation de l’État au partenariat public-privé à un niveau similaire à ceux observés pour d’autres partenariats de ce type jugés importants sur le plan national, économique et stratégique.
Grâce aux dividendes que lui procurera sa participation accrue au capital de DP World Dakar, l’État devrait aussi pouvoir tirer un rendement positif de ses investissements, compte tenu des résultats obtenus jusqu’à présent par DP World Dakar et des perspectives de la société. Le Sénégal cherche, dans le cadre de cet investissement, à devenir un partenaire essentiel des opérations de transbordement de marchandises dans la région en tirant mieux parti de l’emplacement stratégique de Dakar et en contribuant à l’expansion du port.
Les autorités seront aussi mieux placées pour participer à la prise de décisions stratégiques par DP World Dakar concernant l’expansion future du port, sachant toutefois que le contrôle ainsi que l’exploitation des installations au quotidien continueront d’incomber à la société conformément au modèle de partenariat public-privé.
« Nous nous félicitons de participer à ce financement d’importance historique pour l’État sénégalais en nous associant à la MIGA, a déclaré Alper Kilic, directeur des opérations mondiales de financement des projets et des exportations chez Standard Chartered Bank. Le soutien fourni par l’Agence aux investissements dans les infrastructures des marchés en développement stimule la croissance économique depuis des années. Standard Chartered Bank apporte un appui à ses clients en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique depuis plus de 160 ans. Nous nous réjouissons de poursuivre l’étroit partenariat que nous avons forgé avec la MIGA et continuerons de nous employer à faciliter l’apport de capitaux là où ces derniers sont le plus nécessaire pendant encore de nombreuses années.»
Par DakarTimes