La Coupe d’Afrique des Nations qui débute dans une semaine n’impactera en rien, le déroulement des championnats de Ligue 1 et Ligue 2. En effet, la Ligue sénégalaise de Football professionnel (LSFP) a décidé de maintenir ses rencontres de championnat en plus d’un tour de Coupe. Les heures de matchs seront toutefois réadaptées pour certaines journées. Face à la presse hier, les dirigeants du foot pro ont évalué avec satisfécit, les réformes apportées en début de saison.
Dans une semaine (à partir du 13 janvier), les meilleures nations africaines vont se rivaliser d’ardeur en terre ivoirienne durant un mois. Mais durant cette compétition, les championnats de Ligue 1 et Ligue 2 sénégalaises ne baisseront pas pavillon. Ainsi en a décidé l’instance en charge de l’organisation et de la gestion du football professionnel sénégalais. « On ne peut pas jouer 11 journées et arrêter tout parce qu’on a une Coupe d’Afrique qui va durer un mois. Il faut que dans les moments creux de la CAN, avant les quarts de finales, faire quelques matchs de championnat », informe Amsatou Fall, Directeur Exécutif de la LSFP.
Petit break-ramadan
Ainsi, les 12ème et 13ème journées de Ligue 1 et Ligue 2 auront lieu durant la phase de groupe de la Coupe d’Afrique des Nations. Mieux, la Ligue Pro va procéder à la mise à jour de son calendrier avec des sessions de rattrape pour certaines équipes et un tour de Coupe de la Ligue. « Les matchs retard aussi seront disputés pour que le championnat soit à niveau : Diambars – Sonacos (le 20 janvier) et Génération Foot – US Gorée à Thiès. Et un tour de la Coupe de la Ligue le 4 et le 5 février. Donc à une semaine de la fin de la CAN, on va au moins, faire une journée de Coupe de la Ligue ça nous permet d’avancer. Avant la fin de la CAN, on aura fait toute la phase aller » fera-t-il savoir. S’i en reste ainsi, la LSFP aura réussi la prouesse entre octobre (date de l’ouverture de la saison) et février, de boucler la phase aller des championnats (L1 et L2).
Cependant, il n’y a rien de précis pour la période de campagne et de la présidentielle elle-même où tout dépendra de la disponibilité des forces de l’ordre. « Il nous restera la phase retour qui se déroulera jusqu’au mois de mai. Mais il y a la présidentielle qui se pointe à l’horizon, il y aura certainement des moments où le service d’ordre va manquer » prévient l’ancien DTN. Cette année est d’autant particulière que l’instance dirigée par Djibril Wade va devoir aussi composer avec un autre événement : le ramadan. C’est à mi-parcours que se dérouleront les matchs de championnat durant cette période de jeûne, de prière et de dévotion : « Durant le ramadan également, nous avons opté de jouer les 15 premiers jours par ce que là, les ressources sont encore intactes avant d’observer une trêve pour les quinze derniers jours pour permettre aux joueurs de souffler » annonce Amsatou Fall.
Bilan à mi-parcours satisfaisant
Lors de leur face à face avec la presse, les dirigeants de la Ligue Pro ont en profité pour évaluer les grandes réformes apportées cette saison et qui, selon eux, portent déjà leurs fruits. « On a mis en place un dispositif très répressif mais aussi dissuasif. Le dispositif nous a permis, après évaluation de la 10ème journée, de constater que les clubs ne peuvent plus faire ce qu’ils veulent » indique le vice-président de la LSFP chargé des affaires juridiques, Pape Sidy Lô. « Après 10 journées disputées, on peut dire qu’on a une satisfaction. Le championnat est devenu très attractif. Tous nos stades sont à moitié ou presqu’à deux tiers remplis que ça soit à Saint-Louis, Mbour, Thiès, Dakar, à Kolda… Les recettes que nous avons tirées vont étayées l’argumentaire du taux de remplissage de nos stades. Sur certains matchs, on peut récolter entre trois et quatre millions. Tout cela, c’est par ce qu’il y a des textes qui sont au-dessus des équipes » ajoutera le Directeur Exécutif, Fall. En clair, ces changements apportés viennent « combler tout ce qui manquait comme disposition dans l’organisation du football local. Cela devrait permettre à bout, selon le président Lô, « de chasser hors du football, certains aspects qui gangrènent et qui ternissent l’image du football à savoir les pratiques occultes et les cas de violences ».
A l’en croire, le déroulement et l’organisation des matchs de championnat se passent dans les règles de l’art. Après la 10ème journée, on a joué 137 matchs, seuls trois matchs n’ont pas été joués. Sur les 137 matchs, 21 décisions ont été rendues par la commission de discipline dont 13 en Ligue 1, 8 en Ligue 2. 116 matchs se sont soldés pas des issues sans contentieux. Sur les 21 décisions, il y a eu ¾ de décisions consécutives à des pratiques occultes : 2 en Ligue 1 et 1 en Ligue 2. « Et ces cas-là ont été sévèrement réprimés ». Il y a eu trois autres décisions concernant des cas de violence qui concernent que des matchs de L1 ; et tous les cas de violence se sont passés à Dakar.
Jacques Victor GOMIS