Le Secrétariat Exécutif de la Ligue Démocratique (LD Debout) s’est penchée sur la situation nationale qui selon la structure politique est marquée par le Plan de redressement économique et social (PRES) présenté par le Premier ministre, les inondations et les questions liées à la justice. La LD Debout a analysé ces points et donné sa position.
Concernant le Plan de redressement, au regard de la situation problématique des finances publiques présentée par le Gouvernement et confortée par le rapport de la Cour des Comptes, le SEN LD Debout dit reconnaitre « la nécessité de mesures fortes de redressement. » A ce titre, la LD Debout rappelle quelques mesures fortes qu’il avait préconisées dans son communiqué du 14 février 2025 : « Diminuer de manière drastique le train de vie de l’Etat, par une rationalisation du système des Agences, Projets, Entreprises et Directions des secteurs public et parapublic, et mettre en œuvre une politique d’austérité dans le fonctionnement des Institutions et de l’Administration publique ; Auditer la dette publique et prendre des mesures de sauvegarde des intérêts du peuple dans le cadre du remboursement des emprunts et autres engagements pris sur des bases illégales ; Engager de manière sincère la dépolitisation de l’Administration publique. En effet, cette politisation a largement contribué à la mauvaise gouvernance et à la crise financière actuelle, et, à ce niveau, le régime actuel continue dans le sillage de l’ancien ; Réviser les faveurs exorbitantes faites à certains fonctionnaires, par exemple ceux des régies financières, et d’une manière générale, amender les distorsions du système de rémunération de l’Etat qui n’ont aucunement contribué à réduire le niveau de corruption ;Prioriser les dépenses et investissements essentiels liés à l’alimentation, la santé et l’éducation des Sénégalais. »
Faisant une analyse de la présentation du Plan, la LD Deboutconsidère que « le Gouvernement a opté de mettre un plus grand focus sur l’augmentation de la pression fiscale que sur l’ajustement du train de vie de l’Etat ». A ce propos, la LD Debout « s’interroge sur le fait que les « fonds politiques » ne soient pas évoqués dans un plan qui demande des sacrifices au peuple, et considérant les engagements du candidat Diomaye Faye de « suppression des fonds dits “politiques” et leur remplacement par les fonds spéciaux votés par l’Assemblée pour les opérations ultra sensibles ». Concernant la forme, la LD Debout considère que « l’approche messianique-technocratique adoptée par le Premier ministre ne contribue nullement à l’appropriation par le peuple sénégalais de ce plan, et porte même les germes de son futur échec. L’absence d’inclusion des différentes forces vives de la Nation et de présentation à la représentation nationale posent sans nul doute des questions sur la « légitimité » du plan. »
En tout état de cause, la LD Debout « s’oppose à tout plan de redressement qui ne fixerait pas comme priorités i) la rationalisation des dépenses au niveau des institutions et des secteurs public et parapublic, et ii) une gestion ferme de la crise de la dette qui intègre une contestation des emprunts et autres engagements pris sur des bases illégales par l’ancien régime. Aussi, la LD Debout appelle les forces vives de la Nation à la vigilance pour que ce plan présenté comme innovant et endogène ne soit pas qu’un simple réchauffé des recettes libérales du FMI qui n’ont pas réussi à sortir nos pays du sous-développement. »
Au plan des inondations, « la LD Debout exprime sa solidarité à l’endroit de tous les Sénégalais victimes de ses conséquences et invite l’Etat à prendre des mesures d’urgence pour soulager les populations. Au-delà, le parti invite le Gouvernement à élaborer et mettre en œuvre avec toute la rigueur nécessaire un plan holistique de lutte contre les inondations prenant en compte toutes les dimensions de la problématique. »
Enfin, la LD Debout a évoqué la situation de la justice du pays. A ce titre, le LD Debout « invite le Gouvernement à engager les réformes visant à accroître l’indépendance de la justice, le respect de l’état de droit et la sauvegarde des libertés. A ce niveau, la LD Debout note une continuation de la judiciarisation du débat politique, avec la multiplication des détentions pour délit d’opinion. Le parti demande la cessation de ces pratiques d’un autre temps et la libération des détenus, et rappelle qu’être démocrate, c’est accepter la critique, y compris la critique impertinente, et que les institutions sont plus fragilisées par le comportement des individus qui les incarnent que par cettecritique impertinente. En tout état de cause, la LD Debout exprime son plus grand soutien à tous les acteurs de la justice qui travaillent à son indépendance. »
Fatou SENE