juin 6, 2025
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Politique

PRESIDENTIELLE 2024 : Barthelemy Dias va-t-il sauver Khalifa Sall ?

Le maire de la ville de Dakar, Barthélémy Dias, a réussi à réunir ses prédécesseurs à la mairie de la capitale, Khalifa Sall et Soham Wardini, le président de la conférence de leaders de Yewwi Askan Wi Habib Sy et le Président Macky Sall lors du lancement de la 6e Edition du Forum mondial de l’économie sociale et solidaire. L’édile de Dakar, fervent partisan du dialogue lancé par le chef de l’Etat, compte se battre jusqu’au bout pour permettre au leader de Taxawu Sénégal, Khalifa Sall, de prendre part à l’Election Présidentielle du 25 février 2024. L’ancien maire de Dakar Sacré-Cœur va-t-il réussir son pari et permettre à son mentor de briguer le suffrage des Sénégalais ?

Le leader de Taxawu Sénégal, Khalifa Ababacar Sall, a été condamné pour « détournement de deniers publics à la mairie de Dakar » et empêché de prendre part à l’Election Présidentielle de 2019, aux Locales de 2022 et aux Elections Législatives de 2022. Et sans révision du code électorale ou une amnistie générale, l’ancien ministre du commerce du temps du temps d’Abdou Diouf va, à coup sûr, être encore privé de participer à la Présidentielle de 2024. Et à 67 ans, le natif de Louga pourrait dire définitivement adieu à son ambition de devenir le 5e Président de la République du Sénégal. C’est pourquoi Khalifa Sall tout comme son protégé Barthelemy Dias ne peuvent se permettre ne pas répondre à l’appel au dialogue lancé par le Président sortant Macky Sall. D’ailleurs, Khalifa Sall avait tenu à préciser les sujets majeurs du dialogue seront le parrainage, l’éligibilité et le processus électoral pour des élections inclusives dans neuf mois. Tout le reste n’est qu’accessoire pour l’ancien maire de Dakar et ses souteneurs : « Nous allons ajouter nos prisonniers et détenus politiques et surtout l’élimination d’un quelconque candidat », avait déclaré Khalifa Sall avant le clash entre l’actuel maire de la capitale sénégalaise et le leader de PASTEF-Les Patriotes, Ousmane Sonko.

Le dialogue essentiel pour Khalifa Sall et Barth

Dimanche soir, le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko a révélé que « Macky Sall a dit à un leader de Yewwi que le juge en première instance de l’affaire Mame Mbaye Niang était membre de PASTEF et qu’ils se rattraperaient en appel ». Entretemps, la Cour d’appel de Dakar a rendu son verdict en condamnant l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines à six mois de prison avec sursis et à payer 200 millions FCFA au ministre du tourisme Mame Mbaye Niang en guise de dommages et intérêts. Ainsi, le Président de PASTEF-Les Patriotes devient inéligible pour la prochaine Election Présidentielle. Les militants et sympathisants de PASTEF avaient déjà commencé à lyncher l’actuel maire de Dakar sur les réseaux sociaux. Barthelemy Dias n’a pas tardé à réagir en s’en prenant avec véhémence à Ousmane Sonko et à défendre le souhait de son mentor Khalifa Sall de participer au dialogue lancé par le Président Macky Sall quitte à tourner le dos définitivement à la coalition Yewwi Askan Wi. « J’ai pris la responsabilité d’appeler au dialogue le 26 janvier 2023. Aucun leader politique ne m’a appelé pour s’en offusquer. Qui ne dit mot, consent. Ousmane Sonko sait très bien que si le juge était de PASTEF, il n’allait pas mettre 200 millions. Ce que je déplore avec mon ami et frère Ousmane, c’est de vouloir insister sur une révélation qui n’en est pas une. Ceux qui considèrent que nous avons du chemin à faire, qu’ils sachent que je suis disposé à le faire. Ceux qui pensent le contraire, libres à eux de prendre la responsabilité de cette décision. Je porte un espoir sur YAW », a affirmé Barth’, avant de confirmer qu’il a rencontré le Président Macky Sall. « Deux personnes étaient au courant de la rencontre. Il s’agit de mon leader Khalifa Sall et de mon ami Ousmane Sonko. J’ai dit au Président que deux personnes sont au courant de ma présence. A aucun moment, ces deux personnes-là ne se sont opposées au dialogue. La Constitution vous donne le droit d’organiser une élection et non une sélection. Monsieur le Président, j’ai l’impression que vous voulez écarter Ousmane Sonko. Vous n’avez pas le droit à une 3ème candidature », a déclaré Barthelemy Dias lors de sa conférence de presse. Hier mardi, lors de la conférence de presse de YAW, le subtile Khalifa Sall a fait savoir qu’une manifestation allait être organisée pour contester l’exclusion d’Ousmane Sonko. L’ancien maire de Dakar a essayé de sauver les apparences ce cette coalition hétéroclite où chacun veille avant tout à ses intérêts personnels et si nécessaire au détriment des autres leaders. Et à vrai dire, Déthié Fall, Malick Gackou, Moustapha Sy tout comme Aminata Touré ont tous déclaré leur candidature pour la prochaine Présidentielle. Et tous ces leaders s’ils arrivent à réunir les signatures exigées pour le parrainage seront déclarés candidats. Khalifa Sall et Karim Wade n’ont pas de difficultés pour réunir les signatures necessaires ils ont plutôt besoin d’une amnistie ou une révision du code électoral pour que leurs candidatures puissent être validées. C’est en toute logique le Tawaxu Sénégal et le PDS soient résolument engagés à répondre à l’appel au dialogue lancé par le Président sortant Macky Sall qui maintient encore le suspense pour déclarer sa candidature pour un 3e mandat très contesté. Reste à savoir si la mouvance présidentielle et le tandem Khalifa Sall – Karim Wade vont trouver un terrain d’entente afin que ces deux membres de l’opposition puissent participer à la Présidentielle dans neuf mois. C’est loin d’être acquis.

Mamadou DIALLO

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