SENEGAL D’ABORD
Mes Chers Compatriotes,
Je m’appelle El Hadji Abdourahmane DIOUF. J’ai 52 ans. Et Je suis candidat à l’élection présidentielle sénégalaise de 2024.
Chers Compatriotes,
Je vous ai donné rendez vous ici, dans cette emblématique ville de Rufisque où j’ai vu le jour. Nous sommes à Thiawlène. Quartier historique de Rufisque où je suis né un soir de Janvier, à 20h, dans une chambre de matrone, tenue par Mère Rokhaya Faye. Je suis né à 300 mètres d’ici et c’est de là que je voudrais esquisser avec vous le Sénégal que nous voulons. Je vous ai invité ici donc, à Thiawlène pour vous montrer un bout de pays, ma part du Sénégal, pour mieux vous imprégner de mes origines et vous dire clairement où est ce que j’aimerais que nous allions ensemble, les rêves que nous voulons réaliser ensemble, les projets que nous porteronsensemble, le pays que nous pouvons bâtir ensemble. C’est dans ce lieu que sont venus communier les pays sérères safènes et lébou, pour mieux s’ouvrir à tous les apports culturels qui font le Sénégal. Mon Sénégal.
Je suis né 10 ans après l’indépendance de notre pays, à un moment où l’espoir était encore permis. Je n’ai pas mené les luttes d’émancipation de nos ainés. Mais j’ai bénéficié de la chance de vivre libre dans son propre pays, à travers les sacrifices de patriotes, d’hommes et de femmes de valeur, qui ont tracé le chemin, et qui nous ont transmis le flambeau. Je serai éternellement reconnaissant à ces pionniers du militantisme politique qui nous ont rendu notre dignité.
Chers Compatriotes,
Mon militantisme est aujourd’hui adossé à un parti. AWALÉ est le nom de notre Parti Politique dont le but est de placer le Sénégal et l’Afrique au centre de tous les enjeux historique, économique, stratégique, culturel et commercial du monde moderne. Il propose une lecture sénégalaise et africaine du monde. Une Afrique qui assume son destin et qui produit des outils d’autoprotection et de conquêtes viables et concertées autour d’un leadership fort. Une Afrique fière et ouverte sur le monde qui essaime ses graines de leaders et de décideurs qui la placeront au sommet de la hiérarchie mondiale. Mais aussi une Afrique solidaire, bâtie autour des valeurs de l’AWALÉ. Une Afrique qui a conscience que les ressources du monde appartiennent à l’humanité toute entière ; qui joue le jeu de la prospérité, sans priver ses partenaires ; qui se nourrit à satiété, sans affamer ses vis-à-vis. Une Afrique noble qui tire son sort, sans écraser ses adversaires. Une Afrique humanisante qui ne s’oublie pas. Une Afrique responsable et consciente d’elle-même. Une Afrique qui se raconte sous son propre prisme.
Notre parti fête aujourd’hui, 30 Octobre 2022, son premier anniversaire. Ce fut une année d’action. Une année de terrain, une année de travail. Une année de convivialité. Une année de prospection. C’est l’occasion pour moi de féliciter et d’encourager tous nos militants, les Jambar, et nos sympathisants. Les efforts consentis sont réels. Ils sont reconnus. Mais le plus dur est à venir. Mais aussi, le meilleur est à venir.
Chers Compatriotes,
Je m’appelle Abdourahmane,
Je suis candidat à l’élection présidentielle,
Je suis candidat parce que je suis un enfant des rêves grandioses avortées en cours de chemin et qui aimeraisretrouver un peu plus d’ambition pour son pays,
Je suis candidat parce que je se suis un homme des illusions perdues, pour son pays,
Je suis candidat parce que Je suis le sénégalais des ajustements structurels,
Je suis candidat Parce que Je suis le sénégalais de la privatisation des services sociaux de base,
Je suis candidat Parce que Je suis le sénégalais du déclin de la qualité de l’enseignement, à tous les échelons,
Je suis candidat Parce que Je suis le sénégalais aux trois repas tronqués, sans souveraineté alimentaire,
Je suis candidat Parce que Je suis le sénégalais des inondations sans solutions structurelles sérieuses ;
Je suis candidat Parce que Je suis le sénégalais nourri à l’eau de robinet avec une potabilité douteuse,
Je suis candidat Parce que Je suis le sénégalais dont l’extraversion de l’économie vit dans l’illusion de la richesse,
Je suis candidat parce que Je suis le sénégalais locataire sans rêve réaliste de propriété,
Mes chers compatriotes,
Je suis aussi candidat parce que je vous suis redevable,
Je suis aussi candidat parce que je suis un enfant de quelques promesses tenues,
Je suis aussi candidat parce que Je suis un enfant de l’école publique gratuite,
Je suis aussi candidat parce que Je suis un enfant des enseignants vertueux, seigneurs de la République, qui m’ont donné le goût du savoir,
Je suis aussi candidat parce que Je suis un enfant des daaras rigoureux qui vous inculquent la science et la rectitude morale,
Je suis candidat parce que Parce que Je suis un enfant des indépendances qui aimerait remettre les choses à l’endroit,
Mes chers compatriotes,
Pour la première fois de l’histoire politique du Sénégal, nous nous acheminons vers la première élection présidentielle sans le Président sortant. C’est inédit. C’est salutaire. Et c’est une nouvelle fenêtre qui s’ouvre pour la démocratie sénégalaise. Il nous est donné l’opportunité de choisir et non de sanctionner. Il nous sera permis de peser et de soupeser avant d’exprimer un avis. Il ne s’agira pas de jeter en pâture un président sortant. Il ne s’agira pas de solder des comptes. Il ne s’agira pas de pousser à la sortie. Il ne s’agira pas d’exprimer un dégoût ni de contester. Il s’agira de choisir. Choisir le meilleur d’entre nous pour le porter à la magistrature suprême.
Il faudra donc choisir un profil, un parcours. Il faudra choisir une vision, des idées. Il faudra choisir une méthode de travail. Il faudra bâtir une légitimité nouvelle et impulser une nouvelle base de développement. Il nous faudra un vote d’adhésion et non un vote de rejet.
Je suis candidat à l’élection présidentielle. Et nous autres candidats, devrons sortir du confort de la critique facile, de l’invective et des insultes. Nous devrons sortir des postures victimaires qui nous confèrent des gains politiques. Nous devrons proposer, débattre, argumenter. Nous devrons convaincre pour que les sénégalais aient à choisir le meilleur profil. J’espère en être. Nous nous sommes préparés à cet effet. Et je suis prêt.
J’ambitionne de participer à une élection libre et transparente, sans sélection arbitraire. Je me réjouis d’avance de pouvoir concourir avec les candidats les meilleurs, pour pouvoir les battre à la loyale. La sélection arbitraire des candidats ne profite à personne, surtout pas aux intérêts supérieurs de la nation sénégalaise.
Chers compatriotes,
Je veux être le candidat qui incarne une génération d’idées, au-delà des générations d’âge. Hommes ou Femmes, jeunes ou moins jeunes, une nouvelle génération d’idées a émergé en chacun d’entre nous. Elle nous trace la voie d’une Afrique digne, réhabilitée, sachant compter d’abord sur elle-même, avant d’explorer les voies de la coopération avec nos partenaires. Je veux être le candidat de l’Afrique d’abord, dans ses contours panafricains qui exaltent nos ressemblances. Je veux être le candidat du Sénégal d’abord qui s’adosse à la mère Afrique, et qui se déploie avec tous ses talents pour nous mettre à la meilleure place sur l’échiquier international.
Je veux être le candidat qui assume de défendre les intérêts du Sénégal d’abord dans le cadre de partenariats féconds. En tout projet, en tout programme, en tout partenariat, nous travaillerons à déceler les intérêts supérieurs du Sénégal et à les défendre. Nous assumerons d’être au service de ce beau pays que nous aspirons à diriger. Nous assumons notre amour de nous-mêmes, sans complexe ni excès. Nous assumons de défendre nos intérêts. Sans complexe ni excès. C’est parce que les autres se sont tant aimés qu’ils en connaissent les bienfaits. Nous nous sommes tant détestés que nous semblons ignorer les vertus de l’amour de soi. Il est tant que nous aimions notre pays plus que tout. Nous sommes des africains. Nous sommes ouverts. Nous sommes les sénégalais de la Téranga et nous sommes le peuple le plus généreux de la terre.
Chers compatriotes,
Rien dans le système de fonctionnement de notre pays n’est le fruit de nos propres réflexions et de nos propres délibérations. Rien ne relève de nos décisions propres. Nous n’avons nidécidé de nos institutions ni de la façon dont elles fonctionnent. Notre économie n’est pas entre nos mains. Nos systèmes de solidarité sociale fonctionnent en dehors du système institutionnel importé. Nous sommes des étrangers dans notre propre pays. Nous devons sortir de cette République importée, inadaptée à notre culture et inefficace en rapport avec nos objectifs. Je prends la responsabilité d’être le candidat qui va sénégaliser le Sénégal. Cette position n’a rien de révolutionnaire. Elle nous permet juste de revenir à la normale. Comme tous les pays du monde qui se respectent.
Chers compatriotes,
Je comprends vos frustrations. Je comprends vos révoltes. Je comprends que vous ne puissiez plus vous accommoder de toutes ces inégalités sociales. Il nous est tous insupportable de devoir économiser toute une vie pour acquérir un modeste terrain de 150 mètres carrés, là où d’autres, plus oisifs et plus bavards, sont servis en hectares, en un après midi, et entre deux éclats de rire. Je sais qu’il vous est insupportable de voir vos dirigeants, nommés ou élus, se battre pour l’accaparement des richesses nationales. Une petite minorité s’accapare de tout, décide de tout, gère tout. Elle écrase tout. Elle mange tout. Et elle revient après tout vous disputer le minimum vital qui vous reste. Je comprends votre colère de devoir constater, tous les jours, que vous n’êtes la priorité de personne. Je comprends que beaucoup de sénégalais ont peur d’aller à la retraite où ils iront se confronter à la précarité. Je comprends que les sénégalais aient peur d’aller à l’hôpital, par défaut de moyens suffisants de paiement. Je comprends que nous fassions tous le déni de nos maladies et de sombrons dans le fatalisme, par ce que notre Etat ne nous a jamais proposé un système sanitaire performant. Je comprends vos cauchemars des mois d’hivernage, quand vous savez que le toit de votre maison ne résistera pas aux orages.
Chers compatriotes,
Je suis le candidat du secteur privé. Je suis le candidat du secteur informel que nous devons accompagner de toutes nos forces. Je suis le candidat du patriotisme économique. Je suis le candidat de la consolidation des Champions nationauxexistants. Je suis le candidat qui posera les germes d’un modèle entrepreneurial qui feront décoller nos champions juniors. Je suis le candidat qui favorisera un climat des affaires au service du secteur privé national pour que des champions économiques peuplent le pays entier. Je suis le candidat qui va redéfinir la notion de l’entreprise de droit sénégalais. Je suis le candidat qui accueillera avec bienveillance les investisseurs étrangers, qui les protégera, sans jamais les placer au-dessus des intérêts du secteur privé sénégalais. Il n’y a rien d’inédit dans cette position. C’est le cours normal dans tous les pays du monde. Sauf chez nous !
Chers compatriotes,
Chère jeunesse de mon pays,
Nous sommes un pays jeune avec une jeunesse dynamique, avec un vrai leadership entrepreneurial. L’Etat ne vous prend souvent en compte que pour des besoins électoralistes. Personne ne nous fera croire que vous êtes paresseux. Personne ne nous fera croire que vous êtes nombreux et ingérables. Nous vous comprenons sans pouvoir justifier certaines de vos tentatives désespérées. Vous êtes les enfants de vos mamans que vous voulez honorer. Vous refusez la honte et le déshonneur. Vous voulez être utiles à vos familles et à vos pays. Nous vous en donnerons l’opportunité. Nous comptons essentiellement sur vous pour réinventer ce Sénégal qui ne vous propose rien de consistant. Nous cheminerons avec vous pour mieux comprendre vos attentes. Nous bâtirons ensemble un avenir commun. Notre candidature et notre action politique n’auront de sens que quand vous vous les approprierez. Vous êtes notre chance. Vous êtes notre espoir. Rien ne se fera sans vous. Vous avez ma parole !
Chers compatriotes,
A vous femmes du Sénégal.
A vous nos mères et nos épouses, nos sœurs, nos cousines et nos tantes. A vous qui vous levez tous les jours à l’aube pour anticiper nos besoins, trouver des solutions aux problèmes du jour qui se lève, biberonner, apprêter et régner sur nos maisons. A vous qui êtes les piliers de nos ménages et qui encadrez nos grandes décisions. A vous qui couvez, murmurez à l’oreille de nos chefs et subissez le patriarcat ambiant sans gémissements, sachez que je suis de votre côté. Je serai votre candidat et je vous défendrai. Je vous suis et vous observe. Et je sais que ce n’est pas toujours la fête chez vous.
Chers compatriotes,
Chers Sénégalais de l’extérieur,
A vous de la Diaspora sénégalaise. Vous qui construisez des maisons au Sénégal pour ne pays y habiter. Vous qui faites des enfants pour ne pas les voir grandir. Vous qui laissez derrière épouses, maris et parents que vous n’honorez de votre présence physique que l’instant des quelques jours de vacances. Vous êtes si loin que vous n’êtes jamais présents pour enterrer vos morts. Jamais présents pour baptiser vos enfants. Jamais présents pour une once de bain social lors des mariages de vos cousins et cousines.
A cette diaspora qui planifie et rêve de retour. A cette diaspora qui s’est installée et qui aspire à un mieux-être en terre étrangère. A cette diaspora du talent. A cette diaspora des affaires. A cette diaspora du futur désirable, sachez que je suis des vôtres, je suis vous. Je vous connais. Je vous vois. Je vous comprends et vous êtes ma priorité. Je vous ai suivi partout dans le monde. J’ai vécu et assimilé vos réalités qu’une simple tournée politique de quelques jours ne peut permettre de comprendre. Je suis venu. J’ai vu. J’ai appris. J’ai compris. Et j’ai des solutions pour vous. Je vous tends la main pour un Sénégal meilleur.
Chers compatriotes,
A nos Serigne Daara, nos Ndeye Daara et à tous les doomous daaras, je vous rappelle que nous avons besoin de votre savoir, de votre savoir être et de votre savoir vivre. La grande erreur de notre République a été de croire, pendant tout ce temps, que l’intelligence motrice de notre pays provient exclusivement du savoir décliné en langue française. Or, l’intelligence ne se mesure pas à la connaissance d’une langue particulière. La qualité de restitution d’une langue peut être un signe d’intelligence. Mais il n’y pas de hiérarchie entre les langues. L’incongruité de notre République réside dans le coefficient linguistique excessif alloué à une langue allogène, au détriment des autres. Nous acquérons des connaissances par le biais d’enseignements formels et informels. Nous les acquérons par des canaux linguistiques différents, dont le choix est aléatoire. Nous sommes tous intelligents tant que nous nous exprimons dans nos langues maternelles. Que vive nos langues locales qui doivent être les socles de notre développement !
A tous ces produits de l’école arabe, à nos oustases et à tous les doomous daara, je vous dis que je suis l’un d’entre vous. Je suis vous. Je suis parmi vous. Je vous connais et je connais vos problèmes.
Pour avoir vécu pleinement dans les deux systèmes, francophones comme arabophones, je sais ce qu’il y a de mieux à tirer dans chacun d’entre eux, pour bâtir un Sénégal de synthèse, un Sénégal meilleur. A tous ces enseignants de tous les systèmes et à tous les échelons, à vous qui êtes les seigneurs ignorés de la République, je vous tends la main pour réviser nos curricula, les adapter aux réalités socioculturelles de notre pays et impulser un développement endogène.
Chers compatriotes,
J’aimerais partager avec vous une nouvelle idée du Sénégal. Un Sénégal d’avance qui mange à sa fin sans en faire un luxe. Un Sénégal d’ambition qui fait entendre sa voix sur l’échiquier international. Je vous propose un Sénégal décomplexé qui définit ses propres critères de bonheur. Je vous propose un Sénégal ouvert mais lucide de ses intérêts. Je vous propose un Sénégal qui optimise ses ressources humaines pour pouvoir gagner toutes compétitions à travers le monde, dans tous les secteurs. Je vous propose un Sénégal puissant, écouté, respecté qui sort du giron des Etats quémandeurs. Je vous propose de nous positionner au centre de l’humanité par la force de notre génie. Nous commencerons le processus. Les générations suivantes continueront.
Chers compatriotes,
A tous ceux qui sont dépités de la politique. A tous ceux qui ne votent pas. A tous ceux qui sont convaincus que le Sénégal ne peut pas se gouverner aux extrêmes. A ceux qui aspire à un Sénégal stable malgré les tourments à nos portes. A tous ceux qui ne comprennent ni ne supportent la tutelle colonialiste sur notre pays. A tous ceux qui croient aux vertus du dialogue et du consensus. A tous ceux qui n’ont pas de complexe de langue et qui savent que l’intelligence est partout, y compris dans nos dialectes les moins connus. A tous ceux qui sont convaincus que nous sommes un peuple qui vivons en deçà de son vrai potentiel. A tous ceux qui nous voient en peuple noble, digne et ambitieux. A tous ceux qui ont confiance en moi, je vous annonce que je suis le candidat de la concordance, le candidat du développement endogène, le candidat de la reprise en mains de notre de notre pays, le candidat de la sénégalisation du Sénégal. Le candidat du SENEGAL D’ABORD !
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