Les Sénégalais attendent la mise en place du prochain gouvernement. Mais, ils devront encore patienter. Selon les informations qui sont à notre disposition, les futurs ministres pourraient être connus vers la deuxième semaine du mois de septembre 2022.
Après la publication des résultats officiels par le Conseil constitutionnel, le chef de l’Etat devrait sans attendre nommer un Premier ministre puis le Gouvernement. Mais depuis lors, les choses n’ont pas bougé du côté de la présidence. Le président de la République fait face à une situation inédite au Sénégal avec une majorité faible face à une opposition déterminée à prendre le contrôle de l’Assemblée nationale.
Aujourd’hui, le président Macky SALL doit gérer des fragilités dans son propre camp pour éviter des frustrations tant du côté de l’Assemblée nationale que dans le prochain gouvernement. Il fait face à une situation difficile à arbitrer dans le choix des hommes à nommer au sein du Gouvernement et de l’Assemblée nationale. Pour cela, il faudra mettre en place l’Assemblée d’abord afin de gérer les frustrés dans le prochain gouvernement, le plus difficile étant la gestion des députés dont la majeure partie n’est pas membre de l’APR. L’on se demande même, si l’APR n’est pas minoritaire sur la liste des députés de Benno Bokk Yakaar ?
Mieux encore, le président de la République aurait déjà fait son casting. Et, des enquêtes de moralité très poussées sont en train d’être effectuées sur les futurs Ministres. Les futurs ministres sont en train d’être fouillés par les enquêteurs de la gendarmerie. Pour l’autorité, il s’agit de mener des enquêtes très poussées afin de nommer les bonnes personnes qui auront le profil de l’emploi. Toutes les mesures sont prises par l’autorité pour réussir le casting ministériel. Voilà ce qui a retardé en partie la mise en place du prochain gouvernement selon notre source.
Par ailleurs, le président Macky SALL et son futur gouvernement vont inscrire tous les projets en procédure d’urgence afin d’alléger la souffrance des Sénégalais. «Je vous ai entendu » avait dit le président SALL lors de son discours du 08 Mars 2021. Ces mots devront être transformés en action dès la mise en place du gouvernement. Le président SALL semble avoir une claire vision de son plan politique et gouvernemental pour le reste de son magistère.
Sur le plan politique, le président Macky SALL devra veiller au renforcement de son camp surtout au niveau de l’Assemblée nationale afin d’éviter le vote d’une motion de censure contre son futur Premier ministre. Dans la mesure où, une petite frustration mal gérée au sein du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar, pourrait faire tomber le prochain gouvernement le jour même de la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre. Il est évident que l’opposition déposera une motion de censure le jour de la DPG.
Du côté de l’opposition aussi, les négociations ont démarré. Car, certains députés de Yewwi Askan Wi visent le poste de président de l’Assemblée nationale et des commissions. Le député Maire Ahmet Aidara pourrait déposer sa candidature pour le poste de président de l’Assemblée nationale selon une source crédible. Car, il est l’unique membre de la conférence des leaders élu député sur la liste départementale. Tous les autres leaders investis sur la liste nationale ont été écartés notamment Ousmane Sonko, Aida Mboji, Déthie FALL, Habib Sy, Maimouna Boussou, etc.
La candidature du Maire de Guédiawaye pour présider l’Assemblée nationale obéit à une jurisprudence au sein de cette coalition. Car, lors des investitures, Khalifa SALL avait justifié l’investiture de Maimouna Bousso sur la liste nationale de Yewwi par son statut de présidente de Mouvement. Selon l’ex Maire de Dakar interpelé sur l’investiture de Mme Boussou, il avait soutenu qu’il fallait d’abord investir les leaders de parti et de mouvement avant d’investir les militants. Maintenant que tous les leaders sont éliminés, Ahmed Aidaraseul, reste le président de mouvement élu député. Il devient ainsi le candidat naturel de Yewwi pour le poste de président de l’Assemblée nationale. Il est aussi utile de rappeler que ni Barthélémy Dias, ni Birame Souleye DIOP, encore moins Abass FALL ne sont des leaders de parti ou de mouvement pour briguer le poste de président de l’Assemblée à la place du Maire de Guédiawaye. L’autre chance de Monsieur Aidara est le principe de non cumul ne lui est pas applicable parce qu’il n’est pas membre de Pastef.
Enfin, ceux qui croient que Serigne Bara Dolly a le même statut de chef de mouvement que Ahmed Aidara doivent comprendre que le marabout n’a pas été investi sous les couleurs de Yewwi comme le maire de Guédiawaye l’est.
Michel DIOUF
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