juin 1, 2025
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Rapport sur l’état d’avancement du projet d’énergie Sendou de 125 MW

L’objectif de ce rapport est d’évaluer les progrès réalisés par la direction de la Banque dans la mise en œuvre du plan d’action de la Direction (PAD) mis à jour qui a été approuvé par les conseils d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) le 15 juillet 2020. À la suite d’un examen de la conformité de la Banque avec ses politiques et procédures applicables au projet d’électricité de Sendou, le MIR a tiré des conclusions de non-conformité concernant les motifs énoncés dans la plainte, y compris en ce qui concerne la perturbation probable des moyens de subsistance en raison du déplacement des entreprises de séchage de poisson sur la zone tampon du site de Sendou, des consultations publiques inadéquates, de l’absence de préparation d’un plan d’action de réinstallation et des impacts négatifs potentiels sur la vie marine. Le rapport d’examen de la conformité contenait plusieurs recommandations conformes aux constatations de non-conformité relevées dans l’examen de la conformité.

La direction de la Banque a ensuite préparé un plan d’action de la direction en réponse aux recommandations énoncées dans le rapport d’examen de la conformité, qui a été approuvé par le conseil d’administration de l’AfDB le 30 janvier 2019. Au cours de la première période de suivi qui a couvert la période de février 2019 à décembre 2019 et compte tenu des conclusions de la première mission de suivi du MIR au Sénégal en novembre 2019 et de la mise à jour de la mise en œuvre fournie par la direction de la banque au MIR, le MIRI a constaté que très peu de progrès avaient été réalisés sur le terrain pour mettre en œuvre le plan d’action initial de la direction.

En outre, le MIR a constaté qu’en raison des difficultés techniques et financières persistantes, le projet d’électricité de Sendou avait été arrêté en juillet 2019 et n’avait pas repris ses activités au moment où le premier rapport de suivi du MIR a été examiné par le conseil d’administration de l’AfDB le 15 juillet 2020. Le même jour, le Conseil a également approuvé le plan d’action de la direction (PAD) mis à jour1 préparé par la direction pour régler les problèmes de non-conformité en suspens à la suite du premier rapport de suivi du MIR. Au cours de la deuxième période de suivi qui a couvert la période allant d’août 2020 à octobre 2021, le MIR a constaté que les éléments d’action du PAD n’avaient pas été mis en œuvre depuis son approbation par le Conseil. En septembre 2021, la CES a commencé à exploiter l’usine à une capacité inférieure d’environ 75 MW-85 MW à compter d’octobre 2021, après l’arrêt qui a commencé en juillet 2019. L’intention était d’accroître la capacité au fil du temps, à mesure que des réparations techniques étaient effectuées et qu’une solution de restructuration était recherchée.

Le projet faisait l’objet d’un processus de restructuration visant à trouver une solution durable à long terme qui pourrait inclure la recherche d’un nouveau parrain du projet, qui, entre autres choses, prendrait en charge la gestion des questions environnementales et sociales du projet, y compris celles contenues dans le PAD mis à jour. Le processus de restructuration devait se poursuivre jusqu’au milieu de 2022.

Au cours de ce troisième suivi qui couvre la période de novembre 2021 à novembre 2022, le MIR a examiné les documents et mises à jour fournis par la Direction de la Banque sur la mise en œuvre du PAD mis à jour, a effectué une mission sur le terrain au Sénégal du 3 au 6 octobre 2022 et a tenu des réunions avec les représentants du Plaignant, la CES et SENELEC à Bargny. Il a également clarifié les questions de fait avec la direction de la Banque et les représentants des plaignants avant de finaliser le présent rapport.

Le MIR a confirmé avec la CES que le projet Sendou fait l’objet d’une synchronisation, d’essais et de réparations depuis septembre 2021. Elle a produit de l’électricité à une capacité inférieure et, en octobre 2022, elle avait atteint une capacité de production de 85 MW à 100 MW, avec l’intention d’augmenter la capacité de production à 115 MW d’ici février 2023. Certains des défauts techniques identifiés par la CES ont été réparés et les défauts restants sont en cours de réparation au fil du temps. Depuis septembre 2021, la CES a une nouvelle direction qui a hérité des problèmes techniques, environnementaux et sociaux de l’usine de Sendou et fait ce qu’elle peut avec les ressources disponibles pour résoudre ces problèmes. Le MIR a constaté des progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre de certaines des mesures du PAD mis à jour. En outre, aucune des activités en suspens n’est totalement achevée et, dans certaines actions, aucun progrès n’a encore été réalisé.

Sur les 14 éléments pouvant faire l’objet d’une action dans le mis à jour, 10 actions sont en cours de mise en œuvre alors qu’il n’y a pas de progrès dans 4 actions. Le système de drainage sur le site a été remanié et un canal de drainage pour collecter et canaliser les eaux pluviales du site de Sendou et une usine de traitement des effluents ont été construits sur le site, bien que des travaux supplémentaires doivent être effectués pour que les deux actions soient considérées comme terminées. Un consultant engagé par le CES entreprend actuellement une étude de base pour résoudre les problèmes concernant les femmes exerçant une activité de séchage du poisson dans la zone tampon du site. Les recommandations du rapport d’audit relatives à la remise en état du système d’alarme et à la formation du personnel à la lutte contre l’incendie sont en cours de mise en œuvre.

Le protocole d’accord entre la CES, la SENELEC et la municipalité de Bargny n’a pas été révisé, mais des réunions consultatives sont en cours pour s’assurer que cela est fait. Des efforts sont en cours pour retirer les cendres héritées de la décharge de cendres sur le site de l’Usine. Le domaine des problèmes de transport du charbon est en cours de traitement, mais le SGES n’a pas encore été mis à jour et publié sur la page Web SENELEC/CES. Des mesures sont prises pour lutter contre la pollution de l’air et la surveillance de la qualité de l’air, bien qu’aucun étalonnage indépendant des émissions des cheminées n’ait été effectué jusqu’à présent et qu’un plan de surveillance de la qualité de l’air n’ait été préparé comme l’exige le PAD mis à jour.

La CES n’a pas encore engagé de consultant pour mener une étude sur les impacts du projet sur les ressources marines, bien qu’il ait reçu des devis de spécialistes marins intéressés. L’évaluation de l’impact du projet sur l’eau potable du réseau public n’a pas été entreprise, et une mission d’inventaire des principaux polluants de la commune de Bargny n’a pas été réalisée un inventaire des émissions des principaux polluants dans la municipalité de Bargny n’a pas été réalisé. Les 4 actions dont la mise en œuvre n’a pas commencé doivent être mises en œuvre sans retard excessif, étant donné que certaines de ces actions étaient censées être mises en œuvre avant la reprise des activités de la Centrale. Le MIR continuera de surveiller la mise en œuvre du PAD mis à jour et de tenir les conseils d’administration au courant des progrès réalisés au cours du quatrième suivi prévu pour l’année 2023.

1. Le présent rapport de suivi est préparé conformément aux paragraphes 72 et 73 des règles et procédures de fonctionnement de 2021 du mécanisme indépendant de recours (MIR). Le MIR a pour mandat de surveiller la mise en œuvre d’un plan d’action de la direction préparé en réponse aux recommandations contenues dans un rapport d’examen de la conformité à la suite des constatations du MIR concernant la non-conformité de la Banque aux politiques et procédures de l’AfDB applicables au projet concerné. Le MIR prépare des rapports de suivi au moins une fois par année jusqu’à ce que la mise en œuvre du PAD soit terminée. Les rapports de suivi sont soumis aux conseils d’administration pour examen, puis publiés dans le registre du MIR sur la page Web du MIR.

2. Il s’agit du troisième rapport de suivi du projet d’électricité Sendou de 125 MW (le « projet Sendou ») reflétant l’évaluation faite par le MIR sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de la CARTE actualisée de la direction de juillet 2020.2 Il a pour objet de tenir le Conseil d’administration de l’AfDB informé par l’intermédiaire du Comité du développement et de l’efficacité des opérations (CODE), des progrès réalisés par le client avec l’appui de la direction de la Banque dans la mise en œuvre du PAD.

3. Le troisième suivi a été effectué par un examen préalable des documents pertinents du projet et une mise à jour fournie par la direction de la Banque au cours de la période de suivi allant de novembre 2021 à novembre 2022, des informations recueillies auprès du promoteur du projet – la Compagnie d’Électricité du Sénégal (CES), la Société Nationale d’Électricité du Sénégal (SENELEC) et les représentants des plaignants, et des observations faites par l’IRM lors d’une mission sur le terrain au Sénégal du 3 au 6 octobre 2022. Le MIR a également clarifié les questions de fait avec la direction de la Banque et les représentants des plaignants avant de finaliser le présent rapport.

4. Le présent rapport donne un aperçu :

a) Du contexte de la plainte Sendou.

b) Les principales conclusions du premier suivi du MIR en 2020.

c) Les principales conclusions du deuxième suivi du MIR en 2021.

d) Les conclusions du troisième suivi du MIR en 2022.

HISTORIQUE ET CONTEXTE DU PROJET DE SENDOU

5. Le projet d’électricité Sendou est une centrale au charbon de 125 MW située dans la ville de Bargny, à environ 35 km au sud-est de Dakar, au Sénégal. Le projet est situé à environ 600 mètres de l’océan Atlantique à côté d’une communauté qui dépend fortement de la pêche pour générer des revenus. L’usine dépend du charbon importé, qui est transporté par camions depuis le port de Dakar jusqu’au site du projet. Le projet visait à produire au moins 925 GWh d’électricité par an, livrés dans le cadre d’un accord d’achat d’électricité (PPA) avec SENELEC, qui le distribuerait via son réseau interconnecté national.

6. Le 25 novembre 2009, le Conseil d’administration de l’AfDB a approuvé un prêt prioritaire de 55 millions d’EUR en faveur de la CES pour le développement et l’exploitation de cette première centrale à charbon du Sénégal. Le Conseil a également approuvé un prêt supplémentaire de 5 millions d’EURO le 30 octobre 2015. La Banque a été chargée d’organiser la totalité de la dette de premier rang du projet.

7. Outre le prêt de 60 millions d’EUR consenti par l’AfDB, le projet est cofinancé par trois autres bailleurs de fonds : la Banque ouest-africaine de développement (BOAD – 39,3 millions d’EUR), la Société néerlandaise de financement du développement (FMO – 40,2 millions d’EUR) et la Société bancaire d’Afrique de l’Ouest (CBAO – 14,8 millions d’EUR). Le montant cofinancé s’élève à 149 millions d’euros sur un coût total du projet de 216,5 millions d’euros. Le financement de l’AfDB a été entièrement déboursé à la date de clôture du projet, le 30 octobre 2018.

8. Les travaux de construction du projet Sendou ont débuté en janvier 2016 et les essais de fonctionnement ont débuté en juin 2018.3 La centrale n’a pas fonctionné à plein régime et à pleine capacité depuis sa première mise en service en octobre 2018 en raison de plusieurs arrêts dans les turbines, les chaudières et les condensateurs. Les difficultés techniques se sont poursuivies en 2019 et ont entravé les opérations de l’usine et entraîné des manquements importants aux obligations de performance contractuelles.4 Selon la Direction de la Banque, les difficultés techniques persistantes et les problèmes de gouvernance conduisent à l’arrêt total du Projet le 19 juillet 2019.

9. Un audit technique du projet Sendou commandé par les prêteurs et SENELEC a conclu que l’usine peut être rénovée pour un coût d’environ 31 millions d’euros avec des travaux estimés à durer 13 mois à compter de la date de mise à disposition des fonds. Le rapport d’audit technique a été achevé en octobre 2019.

10. En octobre 2019, les Prêteurs et SENELEC ont convenu d’initier une restructuration du Projet, afin de restaurer sa bancabilité et sa durabilité. Cette initiative a été soutenue par le Gouvernement  sénégalais. 6 Le projet a depuis été transféré d’un projet de coentreprise dirigé par le Complexe Énergie, Changement Climatique et Croissance Verte (PEVP) à un projet Jeopardy dirigé par l’Unité des Opérations Spéciales (SOU) de la Banque.

11. Le projet Sendou est en cours de synchronisation, d’essais et de réparations depuis septembre 2021. Elle a produit de l’électricité à une capacité inférieure et, en octobre 2022, elle avait atteint une capacité de production de 85 MW à 100 MW, avec l’intention d’augmenter la capacité de production à 115 MW d’ici février 2023. Certains des défauts techniques identifiés par la CES avec l’assistance technique de Sebenzana- une société sud-africaine sous contrat avec la CES- ont été réparés et les défauts restants sont en cours de réparation au fil du temps.

PRESENTATION DE LA PLAINTE ET PROCESSUS  D’EXAMEN DE LA CONFORMITE

12. Le MIR a reçu deux plaintes concernant le projet Sendouen mai 2016 et juillet 2016. À la suite de l’examen préliminaire des plaintes et après avoir reçu des informations supplémentaires des plaignants, le MIR a enregistré les deux plaintes en tant que plainte unique le 10 août 2016, car elles soulevaient des questions similaires au sujet du projet. Les problèmes soulevés par les plaignants comprennent la perturbation des moyens de subsistance en raison du déplacement des entreprises de séchage du poisson dans la zone tampon, les risques imminents pour la santé résultant de la pollution atmosphérique de l’usine, la violation de la politique de la Banque en matière de réinstallation involontaire parce qu’aucun plan d’action de réinstallation n’a été préparé contenant des mesures de compensation et de soutien des moyens de subsistance pour ceux qui ont des entreprises de séchage du poisson, qui étaient susceptibles d’être déplacés de la zone tampon et ceux qui revendiquent la propriété des terres où le projet Sendou est situé, des consultations publiques inadéquates, une exposition accrue à l’érosion côtière et des impacts négatifs sur la vie marine.

CONSTATION DU RAPPORT DE L’EXAMEN DE LA CONFORMITE AU MIR

13. Le MIR a procédé à une évaluation de l’admissibilité de la plainte et a trouvé des preuves prima facie de non-respect des politiques et procédures applicables de l’AfDB, ce qui causerait probablement un préjudice une fois le projet opérationnel. Le MIR a recommandé que le projet fasse l’objet d’un examen de conformité autorisé par l’Office le 19 avril 2017. Le MIR a mené l’examen de conformité du projet Sendou et a soumis le rapport de vérification de la conformité au conseil d’administration de l’AfDB en juin 2018 pour discussion. Le 30 janvier 2019, le Conseil a approuvé les recommandations du MIR et le Plan d’action de la direction pour régler les problèmes de non-conformité. Il a en outre autorisé le MIR à effectuer un suivi annuel de la mise en oeuvre du PAD.

14. Le rapport d’examen de la conformité du MIR a relevé plusieurs cas de non-conformité aux politiques et procédures applicables de la Banque, comme suit :

Le projet Sendou n’était pas conforme à la politique de réinstallation involontaire de l’AfDB (2003) pour les raisons suivantes :

▪ Diligence raisonnable insuffisante de la Banque pour évaluer si la politique de réinstallation involontaire de l’AfDB (2003) est applicable, en particulier dans le cas des personnes qui ont affirmé détenir des droits sur la terre, ainsi que des femmes (femmes transformatrices) et des hommes exerçant des activités de séchage du poisson dans la zone tampon du site de l’usine.

▪ Des consultations inadéquates avec les personnes affectées par le projet (PAP).

▪ Aucune étude de base n’a été effectuée pour déterminer le nombre de PAP et le revenu qu’ils tirent de leurs activités de séchage et d’emballage du poisson dans la zone tampon.

▪ Aucun plan d’action de RÉINSTALLATION (PAR) n’a été préparé contenant des mesures d’indemnisation et un soutien aux moyens de subsistance avant l’approbation du projet.

La politique de l’AfDB en matière d’environnement (2004) n’a pas été respectée comme suit :

L’évaluation de l’impact environnemental et social du projet (EIES ; 2009) était incompatible avec la politique de l’AfDBsur l’environnement (2004), car :

Aucune étude d’impact maritime n’a été effectuée, même si le projet a été conçu avec un système de rejet ouvert, où l’eau chaude devait être immergée dans la mer.

Aucun plan de gestion des cendres adéquat n’a été préparé.

L’étude d’impact de l’usine de Sendou sur le système d’approvisionnement en eau était inadéquate parce que l’impact de satisfaire les futures demandes concurrentes par le biais du système public d’approvisionnement en eau n’a pas été étudié de manière satisfaisante.

Les impacts environnementaux résultant du transport du charbon du port de Dakar vers le site du projet ont été insuffisamment évalués et les mesures d’atténuation proposées étaient également insuffisantes.

Les principaux pactes politiques n’ont pas été inclus dans le crédit d’accord sur les mesures environnementales et sociales.

Il y a eu non-conformité aux Procédures de vérification environnementale pour les opérations du secteur privé (2000). Seules les deux dernières missions de supervision de la Direction menées en juin 2016 et février 2017 ont considéré la conformité du Projet aux exigences de garanties environnementales et sociales.

RECOMMANDATION DE LA VERIFICATION DE CONFORMITE

15. Sur la base des constatations ci-dessus, les recommandations du rapport de vérification de la conformité comprenaient les éléments suivants :

En ce qui concerne le respect de la politique de réinstallation involontaire de l’AfDB (2003), la direction de la Banque devrait :

a) Sur les questions de litiges fonciers, s’impliquer et soutenir activement le processus en cours avec SENELEC, le maire de Bargny, et les PAP pour trouver une solution adéquate aux litiges fonciers. La Banque devrait fortement encourager la proposition de leur attribuer des parcelles sur un autre site.

b) Sur les femmes dont les activités génératrices de revenus sont impactées par le Projet (femmes transformatrices) et autres travailleuses liées actives dans la zone tampon :

▪ Réaliser une étude de base pour établir précisément le nombre de femmes transformatrices et d’autres travailleurs associés aux activités de séchage du poisson dans la zone tampon.

▪ Déterminer si les femmes transformatrices et les autres travailleurs associés aux activités de séchage du poisson devront quitter la zone ou si des autorisations spéciales pourraient leur être accordées pour poursuivre leurs activités sur le site du projet.

▪ Si des autorisations spéciales ne peuvent pas être accordées, consulter et conclure avec les femmes transformatrices et les travailleurs connexes sur les mesures d’indemnisation et envisager l’adoption d’un programme d’aide aux moyens de subsistance pour compenser la perte de revenus résultant du déplacement.

En ce qui concerne la conformité avec la politique de l’AfDBsur l’environnement (2004) et les procédures d’examen environnemental des opérations du secteur privé (2000), la direction de la Banque devrait planifier les mesures suivantes :

a) Élimination des cendres : Élaborer un plan d’urgence si le fabricant de ciment, la Société Commerciale du Ciment (SOCOCIM), n’absorbe pas toutes les cendres produites régulièrement. Une zone de stockage des cendres respectueuse de l’environnement doit être conçue.

b) Transport du charbon du port au site de la centrale : Préciser des mesures d’atténuation supplémentaires pour réduire le bruit et la pollution par les poussières de charbon et améliorer la sécurité du trafic pour les camions transportant du charbon du port au site de la centrale.

c) Impact sur les ressources marines : Préparer une étude de base des ressources marines dans la zone maritime adjacente à la centrale si la CES installera un système de refroidissement fermé. Si la CES installe un système de refroidissement ouvert, procédera à une évaluation de l’impact des rejets d’eau chaude sur les ressources de la biodiversité marine.

d) Eau de surface et nappe phréatique : Entreprendre une étude technique qui établit l’impact à long terme de la demande en eau de l’usine de Sendou sur le système d’eau public et proposer des mesures d’atténuation pertinentes.

e) Surveillance de la qualité de l’air : Mettre en place un système approprié de surveillance de la qualité de l’air pour évaluer l’impact du projet sur la qualité de l’air, tel que spécifié dans le rapport de suivi du conseiller technique des prêteurs (LTA) d’octobre 2017.

f) Évaluation de l’impact du bruit : Compléter l’évaluation comme spécifié dans les rapports de suivi ESAP et LTA.

PLAN D’ACTIONS DE GESTION

16. Pour donner suite aux conclusions et aux recommandations du rapport d’examen de la conformité du MIR, la direction de la Banque a préparé une réponse et un plan d’action de la direction comprenant 12 éléments d’action pour répondre aux 9 principaux problèmes soulevés par les plaignants, comme suit :

i. Litiges fonciers.

ii. Les femmes qui sèchent et emballent le poisson et les personnes impliquées dans des activités connexes dans la zone tampon.

iii. Mesures de soutien des moyens de subsistance.

iv. Gestion des cendres.

v. Transport de charbon de Dakar à Sendou.

vi. Impacts marins et qualité de l’eau.

vii. Approvisionnement en eau du réseau public.

viii. Inventaire des émissions et surveillance de la qualité de l’air.

ix. Évaluation de l’impact sonore.

17. La direction a soumis sa réponse et son plan d’action au conseil d’administration pour discussion avec le rapport d’examen de la conformité du MIR. Le 11 juillet 2018, le Conseil a pris note des conclusions et recommandations contenues dans le rapport d’examen de la conformité du MIR, mais a estimé que la réponse de la direction et le plan d’action devraient être révisés, enrichis et soumis à nouveau. En conséquence, la direction de la banque a soumis un plan d’action révisé au conseil, qui a été approuvé par le conseil le 30 janvier 2019. L’Office a également autorisé le MIR à effectuer un suivi annuel de la mise en oeuvre du Plan d’action révisé qui a été mis à jour en février 2019.

LES PRINCIPALES CONCLUSIONS DU PREMIER SUIVI DU MIR EN 2020

18. Dans le premier rapport de suivi de juin 20208, le MIR a constaté des progrès très limités sur le terrain dans la mise en oeuvre du PAD révisé de février 2019. En outre, le MIR a constaté que le projet avait été arrêté en juillet 2019 en raison de difficultés techniques et financières persistantes et qu’il n’avait pas repris ses activités au moment où le rapport de l’IRM a été examiné par le Conseil le 15 juillet 2020.

19. La direction de la Banque a mis à jour son plan d’action pour y inclure les exigences relatives à un plan de préservation et à des mesures d’atténuation des problèmes environnementaux liés à la gestion des cendres, à l’installation de stockage du charbon, au système de drainage de l’eau et au traitement des eaux usées, étant donné que le projet n’était pas opérationnel. Ce MAP mis à jour a été approuvé par le Conseil le 15 juillet 2020.

4. LES CONCLUSIONS DU DEUXIEME SUIVI DU MIR EN 2021

20. Dans le deuxième rapport de suivi d’octobre 2021,9 le MIR a constaté que les actions du MAP mis à jour n’avaient pas été mises en oeuvre depuis son approbation par le Conseil. Cela s’expliquerait par le fait que le projet était en cours de restructuration et qu’il n’y avait pas de fonds consacrés à la mise en oeuvre du PAD actualisé. La direction de la Banque a indiqué que la plupart des actions seraient dirigées vers les nouveaux parrains du projet et seraient le résultat du processus de restructuration du projet.10

21. En outre, le MIR a constaté que depuis la fermeture du projet Sendou en juillet 2019, il n’avait repris ses activités qu’en septembre 2021à des fins de synchronisation, d’essais et de réparations, et qu’il produisait de l’électricité à une capacité inférieure de 75 MW à 85 MW en octobre 2021. La CES avait l’intention de recenser les problèmes techniques et les meilleurs moyens de les résoudre, ainsi que d’accélérer la capacité au fil du temps, au fur et à mesure que des réparations étaient effectuées et qu’une solution de restructuration était recherchée. Le projet faisait l’objet d’un processus de restructuration, qui devait être achevé au milieu de 2022, afin de trouver une solution durable à long terme pour le projet, ce qui pourrait inclure la recherche d’un nouveau parrain du projet, qui, entre autres choses, prendrait en charge la gestion des questions environnementales et sociales du projet, y compris celles contenues dans le PAD mis à jour.

LES CONCLUSIONS DU TROISIEME VUISI DU MIR EN 2022

22. Le MIR a assuré un suivi auprès de la Direction de la Banque sur les progrès réalisés dans la mise en oeuvre du PAD mis à jour et sur les progrès de la restructuration du projet Sendou, car certaines des actions du PAD mis à jour devaient être mises en oeuvre après la restructuration. En avril 2022, la direction de la banque a informé le MIR qu’un plan de restructuration avait été approuvé par les parties concernées en février 2022 ; et que la restructuration du projet est toujours en cours en novembre 2022.

23. Lors de la mise en oeuvre du PAD mis à jour, le MIR a constaté certains progrès ont été accomplis dans la mise en oeuvre de certaines des actions du PAD mis à jour. En outre, aucune des activités en suspens n’est totalement achevée et, dans certaines actions, aucun progrès n’a encore été réalisé. Sur les 14 éléments pouvant faire l’objet d’une action dans le PAD mis à jour, 10 actions sont en cours de mise en oeuvrealors qu’il n’y a pas de progrès dans 9 actions comme discuté dans les paragraphes suivants.

24. En ce qui concerne les femmes séchant le poisson affectées par le projet, le MIR a constaté que des progrès ont été réalisés pour résoudre ce problème, même si les femmes de Khelkom n’ont pas reçu d’équipements de protection individuelle et d’abris d’urgence comme l’exige le PAD actualisé. En outre, la CES n’a pas communiqué à la Banque le type et le montant de l’indemnisation requise pour la réinstallation potentielle de ces femmes conformément au PAD actualisé. Le MIR a compris à la fois de la CES et de la Direction de la Banque que les femmes séchant le poisson près de l’école de Minam sont disposées à s’engager avec la CES sur la manière dont leurs moyens de subsistance peuvent être restaurés, tandis que les femmes séchant le poisson de Khelkom ne sont pas coopératives et refusent tout engagement avec la CES concernant le rétablissement de leurs moyens de subsistance. La CES a engagé un consultant qui mène actuellement une étude de base sur les activités des femmes qui séchent le poisson pour recenser le nombre de personnes qui ont été réellement affectées et quels sont actuellement leurs besoins réels. En outre, la construction de l’installation de séchage du poisson a été commencée avec le soutien de la SENELEC, mais elle a été arrêtée par le préfet de Bargnyparce que l’installation était en cours de construction sur un terrain désigné comme zone industrielle par le gouvernement du Sénégal.

25. En outre, certaines des recommandations découlant du rapport d’audit de l’usine ont été mises en oeuvre. Par exemple, la CES a formé le personnel concerné à l’utilisation des extincteurs et du matériel de lutte contre l’incendie en avril, août et septembre 202211 et l’essai de lutte contre l’incendie est effectué chaque semaine par une entreprise sous contrat avec la CES, selon les documents examinés par le MIR. Le plan d’intervention d’urgence n’a pas encore été finalisé et mis en oeuvre,12 l’équipe d’intervention d’urgence en cas d’incendie a été identifiée au sein du personnel de la CES mais nécessite une formation continue, tandis que les réparations du système d’alarme devaient être effectuées à l’automne 2022.

26. En ce qui concerne les mesures de soutien des moyens de subsistance liés à la révision du Mémorandum d’accord entre la municipalité de Bargny, la CES et la SENELEC, le Mémorandum d’Accord n’a pas encore été révisé comme l’exige le PAD actualisé. Le MIR a été informé que la Conférence avait tenu des réunions avec l’équipe nouvellement élue de la municipalité de Bargny pour les informer du mémorandum d’accord et discuter de sa révision.

27. En ce qui concerne la gestion des cendres, le plan de 2014 n’a pas été mis à jour comme l’exige le MAP actualisé. En outre, toutes les cendres déversées sur le site de l’usine n’ont pas été enlevées, bien que cela aurait dû être traité par la CES avant la fin de 2020 conformément au MAP mis à jour. La CES a informé le MIR que la société Dangote collectait les cendres du site de décharge depuis trois mois pour les utiliser dans la production de ciment et qu’elle avait collecté 8 300 tonnes en septembre 2022. Le MIR a reçu des preuves du calendrier d’enlèvement des cendres par Dangote pour juillet, août et septembre 2022. En outre, le MIR a été informé que la SOCOCIM recueille les cendres fines lorsqu’elles sont libérées des silos à cendres pour la production de ciment, tandis que les cendres brutes restantes sont transportées vers la décharge de cendres. La CES a estimé qu’il restait environ 22 000 tonnes de cendres à retirer du dépôt de cendres à la date de la mission IRM du 4 octobre 2022. Une nouvelle installation d’élimination des cendres n’a pas été construite comme l’exige le MAP mis à jour, mais certains progrès ont été accomplis dans la réalisation de cette action. Il a été présenté au MIR les plans détaillés de l’installation d’élimination permanente des cendres prévue, qui devrait être construite et terminée d’ici juin 2023. En outre, le MIR a été informé que la CES avait chargé un spécialiste du contrôle des poussières de concevoir un système pour conditionner les cendres dans l’usine avant qu’elles ne soient transportées par camion jusqu’à l’élimination des cendres et que les manuels d’exploitation et d’entretien de ces deux projets formeront la base du plan de gestion des cendres permanent, qui a été décrit dans le PAD actualisé devant être achevée avant la reprise des opérations.

28. En ce qui concerne le transport du charbon du port au site de l’usine, le système de gestion environnementale et sociale (SGES) pour la CES n’a pas été mis à jour et divulgué sur le site Web de SENELEC comme l’exige le PAD mis à jour. Cela permettrait aux plaignants d’examiner les mesures correctives pour la gestion du trafic. Le MIR a été informé que la Conférence s’apprêtait à engager un consultant pour examiner les plans de transport et de gestion du trafic du charbon et mettre à jour le SGES dans un délai estimé à trois mois. Une fois mis à jour, le SGES devrait être affiché sur le site Web de la CES. Le MIR a examiné le mandat de ce consultant13 et a noté que « un SGES mis à jour » n’est pas répertorié comme un produit livrable dans le cadre de cette mission et que le consultant potentiel n’est pas tenu d’examiner et de mettre à jour le SGES existant.

29. En ce qui concerne l’impact sur les ressources marines de la pollution thermique due à l’absorption et au rejet d’eau de mer par l’usine, certaines activités ont été entreprises par la CES comme l’exige le PAD mis à jour. La CES a repensé le système de drainage des eaux pluviales/pluviales sur le site. Elle a construit un canal de drainage autour de l’usine pour collecter et canaliser les eaux pluviales dans  l’océan Atlantique. Le MIR a observé ce canal de drainage lors de la visite de l’usine. Cependant, certains travaux relatifs au nivellement et au surfaçage généraux du site et à la construction de drains en béton pour eaux pluviales doivent encore être effectués près du système de refroidissement à la zone de prise d’eau de mer afin d’éliminer le risque d’inondation pendant la saison des pluies.14 La CES a également construit une usine de traitement des effluents sur place. Cependant, des travaux supplémentaires sur l’ensemble du système d’effluent de l’usine doivent être effectués pour s’assurer que les eaux usées contenant des hydrocarbures sont d’abord traitées à travers les séparateurs d’eaux huileuses, et que les eaux usées contaminées par des produits chimiques sont neutralisées par l’ajout d’acide ou de caustique via des systèmes de dosage, avant que cet effluent traité (eaux usées propres) ne soit rejeté dans l’unité de traitement des effluents commune (appelée « base de surveillance commune »).Actuellement, tous les effluents sont isolés en faisceaux temporaires et permanents et inspectés ou testés avant d’être rejetés dans la base de surveillance commune.15

30. Le MIR a été informé par les représentants des plaignants et les femmes séchant le poisson qu’en juillet 2022, les eaux pluviales et polluées de l’usine de Sendou ont débordé et inondé la zone tampon utilisée par les femmes pour sécher le poisson, causant des dommages à leur poisson, mais la CES n’a pas payé de compensation aux femmes. Les représentants des plaignants ont imputé l’inondation des zones de séchage du poisson au système de drainage médiocre ou inadéquat de l’usine de Sendou, qui, selon eux, est généralement débordé lorsque la production d’électricité augmente, ce qui entraîne l’utilisation de plus d’eau pour refroidir les systèmes. De son côté, la CES a reconnu que des inondations se sont produites dans la zone tampon, causant des dommages et des pertes aux femmes, et que la CES a pris des mesures pour rectifier le système de drainage afin d’éviter de nouvelles inondations.

31. De plus, le MIR a appris que l’usine utilise un système de refroidissement semi-fermé utilisant de l’eau de mer, par opposition à la conception initiale d’un système de refroidissement ouvert où l’eau chaude serait rejetée dans la mer. La qualité de l’eau est contrôlée à la prise d’eau de la mer en enlevant les algues, coquillages et autres matériaux indésirables morts, mais la qualité de l’eau rejetée par le système de refroidissement dans la mer n’est pas surveillée. Pour satisfaire à l’exigence du PAD selon laquelle la CES doit mettre en place un système de surveillance et de contrôle de la qualité de l’eau lors de la reprise de l’exploitation de l’usine, les documents examinés par le MIR montrent qu’en septembre 2022, la CES a engagé un entrepreneur de forage qui a jusqu’à présent foré deux des huit trous de forage prévus autour du site de l’usine pour surveiller la qualité des eaux souterraines.16 L’exigence contenue dans le PAD selon laquelle une étude de référence de l’écosystème marin doit être entreprise avant la reprise de l’exploitation de l’usine n’a pas été mise en oeuvre. Le MIR a été informé que la CES a reçu des citations de spécialistes maritimes potentiels. Le consultant retenu doit être engagé pour mener une étude de base des ressources marines en vue d’une future surveillance de l’impact sur le milieu marin. Ils prévoient également de développer un système de surveillance des impacts marins, qui comprend la surveillance périodique de certains paramètres dans une zone en mer qui tient compte de l’influence de la diffusion de l’eau de refroidissement rejetée dans la mer. Le contrat sera finalisé, et l’étude devrait commencer en novembre 2022 et devrait être terminée dans 60 jours.17 La centrale fonctionne déjà à une capacité de 85-100MW, ce qui peut affecter les résultats et l’utilité de l’étude de base.

32. En ce qui concerne l’impact du projet sur l’eau potable provenant du réseau public, aucune évaluation n’a été menée sur l’impact de l’utilisation de l’eau par la centrale sur le réseau public d’eau comme l’exige le PAD actualisé. Le MIR a été informé que la quantité maximale d’eau municipale utilisée par l’usine sera confirmée et référencée une fois que l’usine fonctionnera à pleine capacité, c’est-à-dire à pleine capacité. En outre, le MIR a été informé que la consommation d’eau municipale a été réduite par le recyclage de l’eau à l’intérieur de l’usine.

33. Pour mettre en oeuvre les actions requises par le PAD actualisé concernant la pollution atmosphérique et la surveillance de la qualité de l’air, la CES a installé cinq unités de surveillance de l’air ambiant : quatre unités sur le site de Sendou et une unité à l’école Minam voisine. Selon ces, les lectures récentes des 5 unités de surveillance de l’air montrent que les particules d’air se trouvent dans les plages autorisées, mais celles-ci n’ont pas été vérifiées indépendamment par une tierce partie. La CES a indiqué sa volonté de faire calibrer ces unités de surveillance par une partie indépendante pour s’assurer qu’elles capturent des données précises et pertinentes. La Direction de la Banque a informé le MIR qu’elle a recommandé à la CES d’identifier une station de surveillance de la qualité de l’air de référence à Bargny pour un meilleur suivi de la qualité de l’air ambiant. La CES a installé une manche à vent au-dessus d’un bâtiment près de la cheminée d’émission pour indiquer la direction et la vitesse du vent dans le cadre du système de surveillance de l’air. Toutefois, la CES n’a pas préparé de plan de surveillance de l’air comme l’exige le PAD mis à jour.

34. De plus, le MIR a été informé que l’usine a corrigé un défaut avec des précipitateurs électrostatiques à côté de la base de la cheminée de 150 mètres qui est destinée à collecter la suie et les particules de poussière dans les gaz de combustion/émissions avant qu’ils ne soient libérés par la cheminée. La CES a indiqué que les paramètres d’émission pour le dioxyde de soufre (SO2) et l’oxyde nitreux (NOx) faisaient l’objet d’un suivi quotidien sur le tableau de bord des indicateurs clefs de performance (ICP), c’est-à-dire le système de surveillance continue des émissions (CEMS) de Stack. Toutefois, aucune surveillance indépendante des émissions des cheminées n’a été entreprise à ce jour, comme l’exige le MAP, en raison des difficultés d’accès à la cheminée, qui mesure 150 m de haut. En août et septembre 2022, la CES a reçu des propositions techniques et financières de deux sociétés de conseil potentielles ; l’une pour fournir un accès sûr au sommet de la cheminée, et l’autre pour effectuer une surveillance indépendante des émissions de la cheminée (étalonnage indépendant de l’équipement CEMS). Le MIR a examiné ces deux propositions, et la CES a informé le MIR qu’elle les examinait dans le but de conclure des contrats avec les deux sociétés.

35. Aucune mesure n’a été prise comme l’exige le PAD concernant la réalisation d’un inventaire des émissions provenant de toutes les sources ponctuelles et non ponctuelles de pollution pour les paramètres clés dans la municipalité de Bargny lorsque l’usine a repris ses activités et lorsqu’elle est pleinement opérationnelle. Le MIR a été informé que, puisque l’usine est encore en phase d’essai, de réparation et d’accélération, un inventaire des émissions atmosphériques sera entrepris une fois que l’usine sera pleinement opérationnelle.

36. Le tableau 1 ci-dessous décrit l’état d’avancement de la mise en oeuvre du PAD mis à jour et l’état d’avancement de chaque action en novembre 2022, accompagné des commentaires/observations du MIR.

LES AUDITEURS CONCLUENT

38. Le projet Sendou est en cours de synchronisation, d’essais et de réparations depuis septembre 2021. Elle a produit de l’électricité à une capacité inférieure et, en octobre 2022, elle avait atteint une capacité de production de 85 MW à 100 MW, avec l’intention d’augmenter la capacité de production à 115 MW d’ici février 2023. Certains des défauts techniques identifiés par la CES ont été réparés et les défauts restants sont en cours de réparation au fil du temps. La restructuration du projet est toujours en cours.

39. Le MIR a constaté que des progrès ont été accomplis dans la mise en oeuvre de certaines des mesures du PAD mis à jour. En outre, aucune des activités en suspens n’est totalement achevée et, dans certaines actions, PAD progrès n’a encore été réalisé. Sur les 14 éléments pouvant faire l’objet d’une action dans la mise à jour, 10 actions sont en cours de mise en oeuvrealors qu’il n’y a pas de progrès dans 4 actions. Le système de drainage sur le site a été remanié et un canal de drainage pour collecter et canaliser les eaux pluviales du site de Sendou et une usine de traitement des effluents ont été construits sur le site, bien que des travaux supplémentaires doivent être effectués pour que les deux actions soient considérées comme terminées Un consultant a été embauché par la CES mène actuellement une étude de base pour résoudre les problèmes concernant femmes exerçant des activités de séchage du poisson dans la zone tampon du site de Sendou. Les recommandations du rapport d’audit relatives à la remise en état du système d’alarme et à la formation du personnel à la lutte contre l’incendie sont en cours de mise en oeuvre. Le Mémorandum d’accord entre la CES, la SENELEC et la municipalité de Bargny n’a pas été révisé, mais des réunions consultatives sont en cours pour s’assurer que cela est fait. Des efforts sont en cours pour retirer les cendres héritées de la décharge de cendres sur le site de l’usine, des plans de conception détaillés pour la nouvelle installation d’élimination des cendres ont été préparés, mais les travaux de construction n’ont pas commencé, bien que l’installation devrait être achevée d’ici juin 2023. Le domaine des problèmes de transport du charbon est en cours de traitement, mais le SGES n’a pas encore été mis à jour et publié sur la page Web SENELEC/CES. Des mesures sont prises pour lutter contre la pollution de l’air et la surveillance de la qualité de l’air, bien qu’aucun étalonnage indépendant des émissions des cheminées n’ait été effectué jusqu’à présent et qu’un plan de surveillance de la qualité de l’air n’ait été préparé comme l’exige le PAD actualisé. La CES n’a pas encore embauché un consultant pour mener une étude des impacts du projet sur les ressources marines, bien qu’il ait reçu des devis de spécialistes marins intéressés. L’évaluation de l’impact du projet sur l’eau potable du réseau public n’a pas été entreprise, et un inventaire des émissions des principaux polluants dans la municipalité de Bargny n’a pas été réalisé. Les 4 actions dont la mise en oeuvre n’a pas commencé doivent être mises en oeuvre sans délai, car certaines de ces actions devaient être mises en oeuvre avant la reprise effective de l’exploitation de la Centrale.

40. Le MIR continuera de surveiller la mise en oeuvre des actions restantes du PAD mis à jour et de tenir les conseils d’administration par l’intermédiaire de CODE au courant des progrès réalisés au cours du quatrième suivi prévu pour l’année 2023.

41. Le MIR demande à CODE de prendre note et d’endosser ce troisième rapport de suivi sur l’état de mise en oeuvre du plan d’action de gestion actualisé pour le projet d’électricité de Sendou de 125 MW au Sénégal. SOURCE : BAD

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