Hervé Renard qui faisait partie des noms pressentis pour diriger l’équipe nationale du Sénégal après le départ d’Aliou Cissé n’est pas plus dans le coup. Le technicien français qui est retourné en Arabie Saoudite a donné les raisons de sa non-venue chez les Lions. Des raisons que le patron de la Fédération Sénégalaise de Football dit ignorer démentant avoir reçu le dossier du double champion d’Afrique.
Hervé Renard a donné les raisons du retrait de son dossier au niveau de la Fédération Sénégalaise de Football en raison d’un point d’achoppement. Pourtant, l’instance en charge du football national affirme n’a jamais reçu de dossier de candidature pour la succession d’Aliou Cissé.
Renard se retire à cause de Daf
Hervé Renard, 56 ans, a repris la sélection saoudienne depuis bientôt deux semaines. Objectif pour le double vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations (en 2012 avec la Zambie et en 2015 avec la Côte d’Ivoire) : qualifier les Green Falcons pour la Coupe du monde 2026. Ce, après avoir quitté l’équipe de France féminine de football et une élimination en quart de finale des Jeux Olympiques de Paris 2024. Pourtant, avant de signer son retour en équipe d’Arabie Saoudite, le nom de l’entraineur de 56 ans circulait avec insistance au Sénégal comme étant l’un des favoris pour prendre les rênes de la tanière et lui-même n’a jamais caché son désir de coacher les Lions. Le changement de direction semblait très surprenant tout comme les raisons évoquées par le technicien lui-même.
« Il y a eu des discussions. J’avais un souhait, avoir Omar Daf, un ancien international sénégalais, comme adjoint. Mais Omar est l’entraîneur d’Amiens, en Ligue 2. Et cette condition n’était pas possible à remplir dans l’immédiat. J’ai donc décidé à ce moment précis de retirer ma candidature », a révélé Hervé Renard dans un entretien avec Le Monde Afrique. Le double champion d’Afrique d’avouer que « pour l’instant, le Sénégal n’a pas encore choisi. Entraîner le Sénégal, l’une des meilleures sélections africaines, aurait été un très beau défi, c’est vrai, mais toutes les conditions n’étaient pas réunies ».
La FSF nie tout
Moins de 24 heures après cette révélation du sélectionneur des Green Falcons, le président de la Fédération Sénégalaise de Football n’a pas raté l’occasion qui lui a été offerte hier, en marge de la cérémonie de lancement de la session de formation pour les arbitres élite au Centre d’Excellence Youssoupha Ndiaye de Guéréo, pour démentir ce supposé retrait de candidature. Mieux, Augustin Senghor informe qu’il n’y a jamais eu de dépôt de dossier au sein de l’instance qu’il dirige. « C’est ce que je dois rappeler, c’est que c’est le comité exécutif qui est en charge de trouver un remplaçant à Aliou Cissé. La décision qui a été arrêtée juste après le départ d’Aliou Cissé, c’est de garder l’encadrement technique actuel qui connaît le groupe et qui a déjà travaillé avec Aliou. Nous ne voulons toucher à rien pour boucler les éliminatoires de la CAN 2025. On n’a pas encore touché au dossier du successeur d’Aliou Cissé. Je ne sais pas où Hervé Renard a déposé sa candidature mais ce n’est pas chez moi. Et je pense que si mon administration, ou mon Comex avait reçu sa demande, je serais informé. On n’a pas reçu de dossier de candidature jusqu’ici. On ne peut rien dire de plus encore sur le choix du futur sélectionneur » a déclaré le patron du football sénégalais.
Le dirigeant sénégalais de rappeler toutefois que même si la possibilité de recruter le français n’est plus d’actualité, la fédération fera tout pour dénicher la perle qu’il faut pour le Sénégal. « Pour Hervé, Dieu a fait qu’il est maintenant en Arabie Saoudite, donc ne fait plus parti des choix possibles Mais on fera en sorte que le prochain coach soit le meilleur choix possible pour élever encore plus faute la barre » a-t-il dit. Pendant ce temps, le nom d’Habib Beye, sérieux candidat pour hériter le banc des Lions, circule depuis hier, du côté du Stade Rennais pour éventuellement remplacer Julien Stephan sur siège éjectable en raison des mauvais résultats de l’équipe ces derniers temps.
Jacques Victor GOMIS