avril 19, 2025
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REVELATIONS : Les dessous du bras de fer entre le Sénégal, la Mauritanie et BP

Les responsables de BP sont confrontés à des difficultés assez inquiétantes avec le Sénégal et la Mauritanie dans la gestion des chantiers de pétrole et de gaz de Greater Tortue Ahmeyim. Il s’est trouvé que la Direction de BP a fait une augmentation de 80% de son investissement sans informer le Sénégal et la Mauritanie. Un audit est exigé par les autorités pour connaitre les raisons de cette supposée hausse arguée par BP.

Selon nos sources, au départ, le montant des investissements initiaux était de 4,8 milliards US (d’autres sources parlent de 03 milliards US). En 2024, BP annonce une hausse de ses investissements à 09 milliards de dollars. Et pourtant, aucune augmentation des investissements ne devrait être faite sans l’aval préalable des deux pays : le Sénégal et la Mauritanie.

Dans sa livraison numéro du 20 Février 2024, le journal «Africa Intelligence » (AI), a révélé des «surcoûts » dans le projet entrepris par BP. L’AI dit que «les présidents sénégalais, Macky Sall, et son homologue mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, se sont mis d’accord, le 11 janvier, lors d’un entretien à Nouakchott, pour lancer un audit des coûts de Tortue/GTA avant que leurs ministres du pétrole ne communiquent officiellement, fin janvier (AI du 02/02/24) ».

Par ailleurs, l’AI a souligné que «le développement de la première phase du projet a vu ses coûts plus que doubler depuis la décision d’investissement prise par BP, en décembre 2018, pour atteindre aujourd’hui près de 9 milliards de dollars. Les deux gouvernements craignent que ces surcoûts, dont certains ont été acceptés par les partenaires étatiques – Petrosen (Sénégal) et la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) – ces cinq dernières années, rognent considérablement les revenus qu’ils doivent se partager ».

L’auteur de l’article a lié cette affaire au contexte électoral sénégalais en indiquant qu’il s’agit d’un «sujet est particulièrement brûlant dans un contexte électoral électrique. En particulier au Sénégal, où le report du scrutin décrété par Macky Sall vient d’être invalidé par le Conseil constitutionnel. Dans leur décision, rendue dans la soirée du 15 janvier, les sages ont invité « les autorités compétentes » à organiser le vote « dans les meilleurs délais ». Quant à Mohamed OuldGhazouani, il sera candidat à un deuxième mandat en juin, alors même qu’il vient de prendre la présidence de l’Union africaine le week-end dernier. Sa réélection ne fait que peu de doute ». Le lien fait entre cette affaire et la situation politique au Sénégal laisse penser à une collusion entre BP et la presse occidentale qui cherche à affaiblir le président Macky SALL.

L’AI a indiqué que «dans un contexte politique incertain au Sénégal, le développement du champ gazier transfrontalier est encore sujet à des retards liés à la réparation des équipements d’exploitation. L’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (Floating Production Storage and Offloading ou FPSO) de Greater Tortue Ahmeyim(Tortue/GTA), censée recueillir les liquides associés du gisement gazier transfrontalier entre le Sénégal et la Mauritanie, est stationnée depuis plusieurs semaines au port de Santa Cruz de Tenerife, aux îles Canaries, en Espagne ».

L’AI a ajouté que «l‘opérateur du gisement, la major britannique BP, travaille toujours à réparer les chaumards qui ont été endommagés lors du voyage, opéré par Cosco, du chantier naval chinois de Qidong jusqu’aux côtes ouest-africaines. Les chaumards servent à maintenir le FPSO sur la zone de production via des câbles accrochés aux fonds marins. Après des audits d’experts menés sur l’embarcation, des réparations seraient en cours, évitant l’acheminement du FPSO vers un chantier naval européen. Il n’a en revanche jamais été question de la faire revenir en Chine, le coût du transport étant prohibitif ».

Le journal a soutenu que «ces dernières semaines, plusieurs équipes de spécialistes se sont relayées à Tenerife pour s’assurer que les travaux peuvent se faire sur zone. Dans le cas contraire, le lancement du gaz, désormais prévu pour le troisième trimestre 2024, aurait été probablement reporté à 2025. BP a largement communiqué, début février, sur l’arrivée de l’unité flottante de gaz naturel liquéfié (Floating LiquefiedNatural Gas ou FLNG) de Tortue, construite par les Norvégiens de Golar LNG, sur la zone de production, entre le Sénégal et la Mauritanie ».

La vérité c’est que BP n’entend pas faire un audit sous la supervision des deux pays afin de certifier le montant de 9 milliards de dollars US avancé par les responsables de la société anglaise. Le président Macky Sall s’est farouchement opposé à ce chiffre avancé par BP. Car à la longue, le Sénégal et la Mauritanie risquent de perdre au moment du partage des recettes. Puisqu’il va falloir rembourser intégralement les investissements réalisés par BP. Or, cette hausse avancée des investissements par BP doit être confirmé par un audit. Ce que les anglais refusent. Il faut dire que le président SALL a bien défendu les intérêts du Sénégal et de la Mauritanie dans cette affaire. Son successeur devra y veiller pour éviter que les deux pays perdent au partage, dans l’avenir. Modou FALLDAKARTIMES

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