Pour faire face aux problèmes importants de la Libye en eau potable, en eau pour l’agriculture, Khadafi lance des recherches de solutions tous azimuts. Des photos satellites révèlent la présence d’importantes nappes souterraines dans le désert du Sahara. Il lance alors l’idée de faire construire une grande rivière artificielle par la Corée du Sud.
Le système consiste à creuser jusqu’à atteindre les nappes souterraines d’eau d’installer des tuyaux et de pomper l’eau pour la conduire sur les différentes parties du territoire libyen et de pourvoir en eau les populations libyennes.
La première phase représente 85 millions de m³ d’excavation et a été mise en eau le 28 août 1991. La seconde phase est intervenue en septembre 1996.
De nouveaux champs de puits ont été mis en service dans le sud-ouest du pays tout près de Murzug. Au total plus de 480 puits sont mis en place proche de la frontière tchadienne et qui alimentent depuis 1997 plusieurs conduites en direction de l’intérieur de la Libye.
Seulement voilà, des tchadiens qui ont travaillé dans ses pipelines d’eau vers le Sud Libyen dans les années 1997, affirment que les tuyaux ont traversé sur 30 km en profondeur en plein territoire tchadien et pompent depuis 26 ans les nappes souterraines d’eau appartenant aux populations tchadiennes.
C’est un immense scandale inqualifiable. Qui peut dire que le régime d’Idriss Deby, totalement inféodé à la Libye de Khadafi ne le savait pas ?
N’est-ce pas Khadafi qui écrivait dans son livre vert : « Le Tchad est un espace vital pour la Jamhariya car il regorge d’eau, une denrée précieuse qui manque tant à la Jamhariya ».
Un véritable crime contre le peuple tchadien et ses populations. Aujourd’hui Khadafi n’est plus, il est important de tirer au clair cette affaire et nous appelons nos compatriotes à apporter leur témoignage dans cette affaire.
Peut-on compter sur les autorités du pays ? Certainement pas, considérant l’enjeu capital pour la Libye, elles mettront la tête dans le sable.
Vous pouvez voir la nappe phréatique est sur la frontière côté libyen mais aussi côté tchadien. Si le tracé s’arrete à côté de la frontière, il est évident que, quand un État engage une affaire pareille, on ne le montre pas sur le tracé mis sur le net.
D’ailleurs, les témoignages des tchadiens font état de pose de mines dans la partie tchadienne où sont enterrés les tuyaux qui pompent les nappes d’eau du Tchad.
On peut se rappeler qu’à l’époque de l’occupation du Nord du pays par les forces libyennes, les forces de Goukouni et ses alliés, la Libye a commencé à exploiter les mines de soufre en plein territoire tchadien pour transporter ce souffre en Libye et fabriquer des allumettes qui s’appelaient AOUZOU. Pensez-vous que cela a dérangé ceux qui ont accepté l’occupation libyenne ?
Il est évident qu’il restera beaucoup de choses encore à découvrir dans les relations de ces responsables tchadiens avec Khadafi, de leur engagement anti patriotique, dans leur folle volonté à vouloir satisfaire Khadafi au détriment de leur pays qu’il s’agisse de Goukouni ou d’Idriss Deby et son entourage.
On découvrira des choses pires que celle-ci.
Aujourd’hui, il est très facile de savoir si, en territoire tchadien, sont enterrés à 5-6 m de profondeur des pipelines qui pompent l’eau pour la conduire et la distribuer aux différentes villes libyennes . Grâce à ce système, Khadafi a pu offrir de l’eau gratuitement aux libyens certes peu nombreux, mais on peut s’interroger quand cette eau appartient à d’autres populations qui voient leur nappe souterraine diminuée au constat du diamètre phénoménal des pipelines. Quand aussi cette denrée si précieuse manque cruellement dans tout le Nord du pays.
A quand les recherches pour déterrer ces tuyaux et mettre fin au pillage, au vol de l’eau des nappes souterraines appartenant au Tchad ?
Quand est-ce que le Tchad cessera d’être un pays de cocagne ?