mai 9, 2025
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TENTATIVE DE DESTABILISATION DU TCHADFACE A L’EMIGRATION CLANDESTINE : Un drame humanitaire menace l’Europe 

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C’est grâce au Tchad que plusieurs jeunes émigrés clandestins n’ont pas accédé au territoire libyen afin d’entrer eu Europe. Des mesures fortes ont été prises pour atténuer le trafic de migrants vers la Libye puis l’Europe. Ce commerce d’êtres humains a été encouragé par l’instabilité politique en Libye devenue le centre commercial des migrants. Depuis la chute de Muhammar Khadafi la Libye est devenue une passoire obligée et la faiblesse de l’Etat nigérien traversé par des courants criminels et le terrorisme a encouragé ce trafic. Aujourd’hui, l’enjeu c’est d’accompagner la transition au Tchad afin d’éviter de créer les conditions d’une redynamisation du trafic de migrants vers l’Europe. Car jusqu’à ce jour,  le verrou tchadien a bien marché. Le trafic s’opère entre le Tchad, le Niger et la Libye. Et, sans un Etat tchadien fort, les réseaux vont reprendre leurs activités. Or le plan insurrectionnel de l’opposition tchadienne dirigée par Succès Masra risque de créer un drame humanitaire en Europe lorsqu’il réussira à affaiblir la puissance publique au Tchad. L’Union européenne, l’Union africaine et les Nations Unies doivent sans réserve accompagner la transition autour du président Mahamat Idriss Deby Itno jusqu’à la tenue de la prochaine présidentielle.

Au-delà de l’aspect politique, le Tchad est sur le plan géographique, le carrefour, devenu un passage obligé pour des milliers de jeunes émigrés clandestins qui aspirent à entrer en Europe. Lorsque le régime libyen est tombé, des réseaux de trafic d’êtres humains, se sont constitués entre le Sud du Tchad ; d’Agadez (Niger), Dirkou et les villes de Syrte, BENGAZI, Sehba, pour organiser le commerce de migrants. Aujourd’hui, cette crise politique au Tchad pourrait ressusciter ces réseaux de trafic de migrants vers l’Europe. L’Union européenne est dans l’obligation d’anticiper sur les velléités de certains groupes qui visent à installer le chaos dans ce pays avec des conséquences humanitaires à hauts risques sur les pays de l’Union. Il faudra alors bien négocier cette période transitoire qui permettra d’organiser la prochaine présidentielle. La déstabilisation du Tchad situé au sud d’un Etat libyen faible, provoquera des fragilités sociales en Europe. 

La situation politique actuelle au Tchad nécessite une certaine lucidité afin d’éviter de plonger le pays dans l’irréparable. D’abord, il est important de comprendre que le Tchad est différent de plusieurs pays africains dans son modèle démocratique. Il s’agit d’un pays dirigé par des militaires depuis 1990.

La configuration de l’armée tchadienne n’ouvre pas des perspectives larges aux civils. Et c’est illusoire de croire que d’ici les 5 ou 10 prochaines années, ce pays pourra être gouverné par un civil sans la caution de l’armée. Rien ne peut se faire au Tchad, sans l’armée nationale tchadienne. 

Les militaires sont à toutes les stations de décision et ils contrôlent toutes les chaines de commandement. Ils ont soutenu Idriss Deby depuis son arrivée au pouvoir et aujourd’hui ils supportent sans réserve Mahamat Idriss Deby Itno qui a fait ses preuves dans la lutte contre le terrorisme au Mali. L’un des leaders jihadistes les plus connus Abu Said a été tué au Mali, lors de l’intervention de l’armée tchadienne dirigée par l’actuel président Mahamat Idriss Déby Itno. Cette même armée s’était engagée au Cameroun et au Nigéria pour secourir ces pays dans leur lutte contre le terrorisme.

A la fin de la transition, au terme de l’élection présidentielle, le président qui sera démocratiquement élu ne pourra gouverner que lorsqu’il bénéficiera du soutien total de cette armée. Cette dimension de la politique intérieure tchadienne doit être bien intégrée dans toutes les analyses. S’y greffent les contradictions régionalistes entre le Nord (musulman) et le Sud (chrétien). Voilà pourquoi, le leader des «Transformateurs » Succès Masra gagnerait à mettre un terme à ses agissements d’adolescent immature s’il veut convaincre. Et l’instrument du chantage qu’il a brandi après avoir vu le poste de Premier ministre lui refuser, a fini de dévoiler le profil d’homme qu’il est aux yeux de l’opinion internationale. L’on ira pas jusqu’à qualifier Masra d’intégriste religieux chrétien, mais sa démarche ne s’écarte pas trop aux intégristes musulmans qui terrorisent le Sahel. Il faut alors éviter de réveiller les démons centrafricains au Tchad. Dans tous les cas, les autorités tchadiennes ne l’accepteront pas. Car, l’effondrement du Tchad risque de créer un couloir d’insécurité qui partira de la Centrafrique à la Libye sans oublier les pays qui bordent ce couloir d’Est en Ouest.

Il faut aider le Tchad en l’accompagnant dans son projet de renforcement des Institutions. L’UE gagnerait à s’investir pour sauvegarder la stabilité de ce pays dont des troubles politiques pourraient avoir des conséquences néfastes sur le Soudan, le Niger, le Nigéria, la Centrafrique, la Libye, sur les autres pays du G5 Sahel et sur l’Europe.

PRESERVER LE VERROU TCHADIEN POUR STOPPER LES MIGRANTS VERS L’EUROPE

Plusieurs fois, l’Etat français a organisé des rencontres internationales autour de la lutte contre la migration clandestine terrestre. On se rappelle le 28 Août 2017, dans leur volonté d’endiguer la migration irrégulière et d’améliorer l’application des règles en matière d’asile, les chefs d’État et de gouvernement d’Allemagne, d’Espagne, de France et d’Italie ainsi que la Haute Représentante/Vice-Présidente de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ainsi que les chefs d’État et de gouvernement du Niger et du Tchad, et le Président du Conseil présidentiel libyen se sont réunis à Paris, pour débattre des dernières évolutions concernant la route méditerranée et les routes migratoires vers l’Europe. 

Au terme de cette rencontre, l’Allemagne, l’Espagne, la France et l’Italie, ainsi que l’UE avaient réitéré «leur détermination à endiguer les flux d’immigration irrégulière bien avant qu’ils n’atteignent les côtes méditerranéennes». 

Ces Etats se sont félicités de la coopération du Niger et du Tchad. Ils ont aussi salué les résultats déjà obtenus par ces deux pays dans le cadre de la lutte contre la migration irrégulière et du trafic d’êtres humains. Dans le communiqué final de cette rencontre internationale, il a été dit que «conformément à la Déclaration sur la solidarité et la sécurité adoptée à Rome le 6 juillet 2017, et conjointement avec l’UE, l’Allemagne, l’Espagne, la France et l’Italie ont l’intention de continuer de soutenir ces pays à développer leur capacité dans ce domaine».

Cet engagement de ces pays de l’UE démontre l’ampleur du phénomène migratoire et la volonté pressante des Etats de  trouver une solution définitive. La stratégie c’était de stopper les mouvements des migrants dans les pays de transit et d’émetteurs.

La migration clandestine vers l’Europe est devenue une industrie qui fait vivre des milliers d’individus, des milices, des fonctionnaires, les agents des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), des autorités locales qui entretiennent «cette économie de la migration». Elle est même une source de revenu pour plusieurs personnes dans les pays émetteurs et de transit. 

Il a été remarqué que tous les migrants tentent de traverser la Méditerranée, dernière étape de leur voyage. Alors, pour ce faire, ils ont besoin d’une assistance professionnelle. C’est là où interviennent les passeurs en collaboration avec les groupes terroristes ou les milices entre le Niger, le Tchad, la Libye. Ces groupes armés sécurisent les convois vers l’Europe. Ce sont d’importants réseaux criminels entretenus par des individus seigneurs dans le business avec des ramifications jusqu’aux pays d’accueil. 

LA DELIQUESCENCE DES ETATS ENCOURAGE LA MIGRATION

En 2010, la chute du régime de Kadhafi avait ouvert d’autres voies vers l’Europe administrées par les bandes armées, des rebelles, des terroristes et des milices qui tirent profit de ce trafic. De son vivant, le Guide libyen avait mis en place un dispositif sécuritaire qui empêchait aux jeunes de traverser la Libye pour entrer illégalement en Europe. Ce verrou a sauté permettant à plusieurs milliers de jeunes d’entrer en Italie illégalement. L’alternance des crises politiques au Niger, au Tchad, en Libye détermine l’organisation de ce commerce illicite. 

La mort de Kadhafi a permis au monde entier de se rendre compte que ce pays était un mur, qui n’offrait aucune facilité aux migrants, grâce aux mesures de sécurité que prenaient les forces libyennes pour bloquer les flux migratoires vers l’Europe. La chute de son régime a ouvert un couloir d’insécurité, de trafic et d’instabilité dans tout le Sahel avec des conséquences regrettables dans tous les pays voisins jusqu’en Rome. Cette crise que certains acteurs politiques tentent d’installer au Tchad aura des conséquences similaires que celles de la Libye sur l’Europe. Cela suffit pour convaincre l’Union européenne, l’Union africaine et les Nations Unies à accompagner la transition au Tchad.

La solution à ce phénomène passe d’abord par la stabilité politique des pays de transit et des États émetteurs. Le Tchad demeure ainsi une préoccupation majeure d’ordre politique,social, humanitaire et sécuritaire. Aujourd’hui, ce pays aborde sa phase de transition politique sur fond de contestations artificielles. Les acteurs politiques doivent d’abord mettre en avant l’urgence de sauvegarder la stabilité du pays. Les mouvements insurrectionnels, les manifestations mortelles ne feront que renforcer les réseaux de trafic de migrant vers l’Europe. Pire encore, ils vont permettre à la secte BokoHaram de créer des bases dans ce pays qui partage des frontières avec des pays touchés par la menace terroriste. C’est maintenant que l’on comprend les véritables objectifs de la France qui a opté pour une transition paisible sous la direction de Mahamat Kaka soutenu par toute l’armée tchadienne.

Les tenants du pouvoir doivent se donner tous les moyens afin de déjouer tous les plans de cette opposition qui semble vouloir créer des conflits communautaires, religieux ou régionalistes. L’enjeu c’est d’abord la paix et la stabilité du pays. Car une crise politique mal gérée risque de créer des glissements aux conséquences regrettables. Et cette politique de la terre brûlée prônée par Masra Succès témoigne de son manque d’expérience et de son ignorance des enjeux sécuritaires et humanitaires. 

Il faudra combien d’années pour que Masra comprenne qu’aucun leader politique civil, ne peut orchestrer un coup d’Etat pour prendre le pouvoir des mains de l’armée au Tchad. L’opposition ne pourra jamais renverser ce pouvoir militaire. Les exemples au Mali, en Guinée et au Burkina Faso suffisent pour comprendre qu’un coup d’Etat profitera toujours à l’Armée, une insurrection aussi. Souvent en Afrique, les acteurs politiques provoquent des coups d’Etat qui installent un militaire à la tête du pays. En Guinée, au Mali et au Burkina Faso, ce sont les opposants qui ont porté la bataille mais c’est l’Armée qui a pris le pouvoir. Au Tchad, l’armée est déjà au pouvoir.

LE TCHAD, LE NIGER ET LA LIBYE, DES PAYS DE TRANSIT VERS L’EUROPE

Le pouvoir nigérien cherche ses marques. La Libye est toujours divisée. Le Tchad tient encore sur ses deux pieds malgré la mort du président Déby grâce à Mahamat Kaka. Mais il faudra éviter l’effondrement du pouvoir de Ndjamena.L’Union Europe doit aujourd’hui, mesurer les risques d’un affaiblissement du régime de Ndjamena. 

D’ailleurs, les migrants qui cherchent à rallier les points d’embarquement en Méditerranée traversent le Niger, le Tchad et la Libye. Les passeurs ont créé des points de rassemblements bien sécurisés dans les villes de Gao (Mali) et d’Agadez (Niger) deux pays du G5 Sahel. Ils passent le plus souvent par Tamanrasset pour gagner le détroit de Gibraltar, et par Sebha et Dirkou pour atteindre la côte libyenne. Les réseaux de trafic de migrants sont gouvernés par des groupesde passeurs qui maitrisent le circuit et collaborent avec des complices qui officient dans les pays émetteurs. Par ailleurs, les conducteurs de camion et les personnes qui gèrent ou ravitaillent les centres d’hébergement sont tous des maillons indispensables au succès de cette activité. Les chauffeurs qui transportent les migrants à travers le Sahara sont généralement issus de groupes nomades. Certains sont des éleveurs reconvertis dans le transport de migrants pour assurer leur survie. C’est le cas notamment de certains groupes ethniques du Niger, du Mali, du Tchad, de  la Libye et du Soudan. Certains parmi eux, sont liés aux groupes rebelles.

Aujourd’hui, il s’est avéré qu’il faut une gestion globale de la problématique. Il existe bel et bien une solution africaine mais l’Europe doit être consciente de l’importance de sa mission aux côtés du Niger, du Tchad et de la Libye pour relever tous ces défis. Car, l’expérience a prouvé que les Etats ont des limites du fait de la récurrence des conflits politiques. Dans cette lutte contre le phénomène migratoire, les plans sont perturbés par l’instabilité politique en Libye et par la menace terroriste au Niger. Jusqu’à nos jours, le Tchad a bien joué sa partition grâce à son bon maillage du territoire national par les Forces de sécurité.

L’Union Européenne devra accompagner ces 03 pays (Tchad, Niger, Libye) dans la définition des stratégies communes afin de fixer les populations dans leur pays par la mise en place des projets rentables au profit des jeunes. Cela permettra de bloquer progressivement le mouvement massif des populations vers l’Europe dans des conditions irrégulières.

Entre le Niger, le Tchad et la Libye, des groupes techniquestchadiens et libyens contrôlent une bonne partie du business des migrants. Ils contrôlent les réseaux de contrebandes et les routes migratoires en intelligence avec d’autres communautés éparpillées au niveau des frontières.

Dans les localités de Ogi, de Zouar, de Bardaï, de KouriBougoudi, d’El Wiqh et Gatroun et d’Oum El Araneb, l’absence de l’Etat du fait des crises politiques, encouragent le trafic de migrants. Les réseaux évoluent dans un espace déjà conquis et qui leur offre toute une liberté d’action aux moments où toute la puissance publique de l’Etat est concentrée au niveau de la capitale. Entre le Tchad et le Niger, les réseaux des passeurs se communiquent et planifient leurs actions vers le territoire libyen dernier point de ralliement avant l’Europe. 

Dans une mission au niveau des frontières entre le Niger et le Tchad en 2011, l’Organisation Internationale des Migrants (OIM) avait secouru plusieurs milliers de migrants bloqués dans la ville montagneuse isolée de Zouarké. Selon le Gouvernement tchadien de l’époque, plus de 3.800 migrants,dont 310 femmes et enfants, se trouvaient dans une situationtrès difficile à Zouarké. «Sans personne pour les aider ni pour les transporter à Faya, à 600 km au sud de Zouarké, bon nombre de migrants sont affamés et souffrent de l’exposition àla chaleur et à la poussière. L’accès à l’eau est également un problème majeur, le puits le plus proche se trouvant à 7 km de la ville. Quatre personnes auraient trouvé la mort après avoir bu cette eau contaminée.» dit l’OMI.

Zouarké est le premier point d’entrée pour les arrivants de Gatroun, ville située à environ 800 km en Libye. Alors, un millier de migrants supplémentaires à bord de 10 camions voyageant depuis Gatroun était attendu. L’OIM avait estimé plus de 25.000 migrants principalement tchadiens arrivés de Libye dans les villes isolées de Faya et Kalait, depuis le début de la crise. Il est alors évident qu’il sera plus facile de contrôler ce trafic qui risque de plonger le Tchad dans une instabilité politique comme le cherche cette opposition. 

Les milices installées au nord du Tchad mais aussi à Misrata, à Tripoli, à Benghazi organisent ce trafic vers l’Europe. La déliquescence de l’Etat libyen favorise cette délinquance. D’autres passeurs ont développé un couloir de transport de migrants qui passe par Zinder, Agadez, Bilma, Dirkou, Segedim, Madama,  Tomou, Tajarhi, Mourzouq, Sebha et Koufra. Ces réseaux collaborent avec des groupes qui sont en mouvement entre le Tchad, le Niger et la Libye. Il y a 03 itinéraires à partir du Nigéria : Sokoto, Daura, Katsina viennent jusqu’aux frontières avec le Niger à Qonni où ils sont convoyés vers Agadez pour rejoindre la Libye. La seconde route c’est à partir du Niger : Tawa, Maradi, Magarya, Zenderet Madama sont aussi rassemblés à Agadez pour être acheminés en Libye dans la ville de Sabha. La 3e voie passe par le Soudan: Koufra, Waw Elkebir puis Sebha en Libye. Alors, lorsque le Tchad basculera dans l’instabilité, des couloirs de trafic seront ouverts sur son territoire à partir du Niger, du Nigéria et du Soudan pour passer par la partie sud de la Libye. Certains convois sont réunis à Agadez, ville carrefour du trafic de toute sorte. Ils quittent les mardis pour passer par Bardai puis à Sabha où ils arrivent les vendredis. Lorsque les forces de sécurité quittent les lieux de cantonnement pour des raisons quelconques, elles laissent le contrôle de la région à des groupes armés indemnisés par les administrateurs des convois. Ce sont souvent d’anciens rebelles ou d’anciens militaires qui dirigent les convois vers la Libye.

LA STABILITE DU TCHAD D’ABORD …

L’émigration est un drame humanitaire. Car plusieurs milliers de jeunes sont morts dans le désert pour avoir perdu le chemin. Et ce sont les crises politiques qui l’encouragent. Par ailleurs, il faut éviter de pousser les forces de sécurité à rejoindre le trafic du fait d’une crise politique qui pourrait même leur priver de revenus. En dehors du Sénégal, tous les pays du Sahel ont connu des coups d’Etat : le Burkina Faso, le Tchad, l’Érythrée, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Soudan etc. Cette situation a rendu les Etats fragiles à tous les niveaux. Les Forces de Sécurité qui devraient assurer la protection des personnes et des biens et l’intégrité du territoire, souffrent des crises politiques. Ainsi, les groupes criminels développent leurs réseaux. Ce qui explique en partie ce commerce de migrants et d’autres trafics illicites dans ces pays.

L’instabilité politique encourage le trafic illicite dans tout le Sahel. Il va falloir alors aider les pays à se doter d’Institutions fortes dans un cadre politique stable. En outre, chaque crise politique crée des foires de commerce d’armes comme ce fut le cas avec la crise ivoirienne, libyenne etc. Par ailleurs, il faut noter que «l’afflux d’armes dispersées dans la sous-région à cause de la crise politique en Libye, qui pourrait être de l’ordre de 10.000 à 20.000 armes à feu, constitue une grave menace pour la stabilité qui semble d’ailleurs s’être concrétisée dans le nord du Mali », mais aussi aujourd’hui, en Libye, au Niger, au Nigeria, au Burkina Fasso etc. Car, des groupes armés qui sont des résidus des crises politiques dans le Sahel : Centrafrique, Tchad, Soudan, Niger, Libye, Mali, s’approvisionnent en armes pour se greffer dans le réseau de trafic transfrontalier.  Voilà pourquoi, toutes les énergies doivent être mobilisées pour éviter que le Tchad sombre dans une crise comme le cherche l’opposant Masra Succès et ses bailleurs.

D’ailleurs, plusieurs anciens rebelles soudanais,  nigérians, maliens s’engagent dans le trafic de migrants. En plus, certains venus du Soudan espèrent se retrouver en Arabie Saoudite ou Yémen. Toujours entre le Tchad et la Libye, il existe aussi un réseau dans les localités de Gate, d’Obari, deSebha jusqu’en Tripoli, sans oublier la zone tampon montagneuse située au Tchad.

L’Union européenne devrait porter cette bataille pour la stabilité du Tchad. Cela passera d’abord par une condamnation des actes insurrectionnels perpétrés par cette opposition tchadienne adoubée par des mercenaires venus semble-t-il de la Centrafrique. Le verrou tchadien doit être alors bien préservé pour éviter un drame humain en Europe avec ces jeunes qui n’hésiteraient à passer par le territoire tchadien puis par la Libye pour entrer en Italie ou en Espagne. Aujourd’hui, seule une transition apaisée dans un Tchad stable peut préserver l’Europe de ce drame. 

Mamadou Mouth BANE

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