mai 28, 2025
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Traite  des personnes de l’Ouest-africains  : Un business qui rapporte 75 milliards de fcfa 

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Il s’agit selon l’ONUDC, «d’un crime lucratif pour les bourreaux et dramatique pour les victimes». A l’échelle mondiale, il a produit  32 milliards de dollars US de profit de 2017 à 2018, et, 150 millions de dollars US/ an pour convoyer les Ouest-africains en Europe.

«La traite des personnes et le trafic illicite de migrants sont devenus, depuis quelques années, un sujet de grande inquiétude en Afrique. L’Afrique de l’Ouest et du Centre est une zone d’origine, de transit et de destination pour les victimes de traite et les migrants, objets du trafic illicite. Toutefois, il convient de  noter que le phénomène n’est pas exclusivement africain. Il est mondial et tristement lucratif pour les groupes criminels qui s’y adonnent tandis que les victimes, elles, sont marquées à vie» a indiqué l’ONUDC.

L’organisation internationale a souligné qu’à l’échelle mondiale, «le profit que génère  ce crime est évalué à 32 milliards de  dollars US entre 2017 et 2018 et l’ONUDC estime que les passeurs qui convoient des Ouest-africains vers l’Europe généreraient des profits à hauteur de 150 millions de dollars US par an ». 

Par ailleurs, en Afrique de l’Ouest et du Centre, la traite des personnes est aussi bien interne, régionale qu’internationale. L’ONUDC a rappelé «le  cas emblématique de familles entières de Nigériens qui a été démantelé ici au Sénégal avant que les victimes ne soient reconduites  dans leur pays ».

Toujours au niveau mondial, «74514 victimes de traite ont été répertoriés entre 2017-2018, selon le rapport mondial publié en 2020 par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) ». 

En plus, «en 2018, environ un tiers de toutes les victimes repérées étaient des enfants. D’après les statistiques fournies par l’Organisation internationale des migrations (OIM) et l’Office des Nations unies pour l’enfance (Unicef), huit (8) enfants sur dix (10) qui empruntent la méditerranée centrale vers l’Europe, rapportent des faits d’exploitation et  font régulièrement l’objet  de détention contre leur gré ».

Par ailleurs, «généralement, les victimes sont en majorité des femmes et des enfants mais aucune catégorie n’est épargnée par ce crime tentaculaire.  Si les victimes font principalement  l’objet de trafics à l’intérieur même des frontières de leur pays ou  vers d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, des victimes issues des mêmes régions, ont été identifiées en Europe, en Amérique et au Moyen Orient ».

Il a été remarqué que «les formes d’exploitation varient en fonction du contexte et les victimes sont amenées vers les zones où le profit potentiel lié à l’exploitation est plus  le plus important ». En outre, «trompées, les victimes ne s’en rendent compte qu’une fois pris au piège ». 

L’ONUDC a soutenu que «parmi les formes d’exploitation les plus connues, on peut noter l’exploitation sexuelle (réseaux de proxénétisme), les travaux forcés (travail domestique, site d’orpaillage, agriculture, pêche, construction, manufacture, élevage), l’exploitation de la mendicité d’autrui et le prélèvement d’organe ». 

Selon le Rapport 2014 de l’ONUDC sur  la traite des personnes,  «ce fléau en Afrique et Moyen Orient porte sur le travail forcé à 37%,  l’exploitation sexuelle à 53% et le reste de la traite des personnes relève d’autres formes d’exploitation, dont la mendicité forcée des enfants ou l’enrôlement des enfants soldats. Au vu de l’ampleur du phénomène, il y a urgence à agir et l’heure doit être à l’action ».

Ces informations ont été publiées à l’occasion de la journée internationale de lutte contre la traite des personnes célébrée ce samedi 30 juillet 2022, au Bureau régional de l’ONUDC pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre basé à Dakar en présence du Dr. Amado Philip de Andrés. A cette occasion, un appel a été lancé à tous : «gouvernants, secteur privé, société civiles, artistes, chef religieux, citoyen ordinaire à s’engager pour arrêter la saignée que constitue ce fléau ». Modou FALL

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