La CAN 2023 qui débute dans la si joyeuse Côte d’Ivoire donne aux Lions d’El Tactico une opportunité unique d’entrer dans l’histoire de la CAN et du Sénégal. Quels sont les atouts de nos Champions d’Afrique en titre et quels sont les challenges auxquels ils devront faire face sur la route qui pourrait les mener à une nouvelle consécration ?
Les atouts:
- L’expérience des joueurs
Avec 18 joueurs sur 27 qui en sont, à minima, à leur deuxième participation dans cette compétition, les Lions savent exactement à quoi s’attendre.
Une grande compétition avec des matches de poule pour monter en régime puis des matches à élimination directe, sortes de finales avant l’heure avec des adversaires mobilisés pour en découdre avec le tenant du titre, se joue avec des braquets différents.
- L’équipe connaît les ingrédients de la Victoire
Du Président de la FSF à l’intendant en passant par le coach, les personnes impliquées dans la gestion de l’équipe savent exactement comment on gagne une CAN et le souci du détail qu’il faut développer pour y arriver. L’équipe du Sénégal sait gagner maintenant.
- Les joueurs peuvent entrer définitivement dans l’histoire du football sénégalais et africain.
Depuis que cette compétition existe, seules 4 équipes nationales (Égypte, Cameroun, Zaire et Ghana) ont réussi l’exploit de gagner la compétition « back to back ». Il est en effet difficile d’assumer le statut de favori. Nos Lions ont la possibilité d’accomplir quelque chose de grandiose pour figurer définitivement au panthéon des sportifs sénégalais et donc africains.
- Des joueurs qui peuvent exploser pendant cette CAN
Pape Matar Sarr (titulaire indiscutable à Tottenham), Lamine Camara (meilleur jeune joueur africain), Ismael Jackobs (préposé aux balles arrêtées) et d’autres joueurs comme le surpuissant Moussa Niakhate peuvent profiter de cette CAN pour gagner leur place de titulaire et assurer la relève pour de futures victoires.
- La polyvalence de certains joueurs et une profondeur de banc
Abdou Diallo (seul Lion à avoir joué toutes les minutes de la dernière CAN), Krepin Diatta et Cheikhou Kouyaté donnent à Aliou Cisse la possibilité de jouer selon des systèmes différents en fonction de l’adversaire et des matches.
Les challenges
- Des cadres âgés
Sadio, Coulibaly, Edouard, Gana et autres Kouyaté ont pris quelques années et jouent dans des championnats moins huppés voire exotiques pour les trois premiers. Ils sont moins dominateurs et moins craints.
- Le Sénégal est favori
Malheureusement, ce statut ne nous réussit guère et surtout, nous oblige à faire le jeu. Et justement, notre équipe ne marque que sur des phases de transition rapide, donc en contre attaque. Quand nous devons faire le jeu, nous avons du mal à trouver les brèches face à des blocs bas.
- Le Sénégal cherche désespérément un buteur.
S’il ya un domaine où la formation sénégalaise doit encore progresser, c’est celle des grands buteurs. L’équipe du Sénégal, pour cette CAN comme pour les échéances à venir, a besoin de dénicher un buteur tournant à 15-20 buts par saison avec un rendement buts par occasions meilleur que ce que produit notre attaque actuelle. Sur le papier pourtant, difficile d’avoir une attaque de meilleure qualité avec des vedettes que Nicolas Jackson, Habib Diallo et dans une moindre mesure Ismaila Sarr et Iliman Ndiaye qui peinent cependant à s’imposer à Marseille.
- L’exigence du public sénégalais
Si le premier match, véritable derby s’il en existe, ne tourne pas en la faveur du Sénégal, la pression sera terrible pour le second match contre le Cameroun surtout si ce dernier n’a pas un résultat positif contre la Guinée. Et tous les coachs (10 millions de sénégalais) vont clouer El Tactico au pilori de la critique nationale.
- Le dernier match contre le Niger, peu rassurant.
Une victoire arrachée à la dernière seconde avec des essais peu concluants et une absence remarquée de Sadio, ont semé le doute dans l’esprit de beaucoup de Sénégalais.
Au final, s’il existe une opportunité unique d’écrire l’une des plus belles pages du football sénégalais, seule l’union nous permettra de ramener la coupe à la maison et de l’y conserver pour deux années supplémentaires. À quelques encablures de l’élection présidentielle où toutes les sensibilités s’exprimeront avec vigueur, une nouvelle victoire des Lions permettrait aux Sénégalais de chanter à l’unisson et de communier dans une ferveur comme seul le sport peut le permettre.
Vive le Sport!
Vive le football!
Go Gainde Go!
Manko 2!
Manar Sall – PETROSEN Trading & Services
