juillet 13, 2025
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VISITE A DAKAR DE NICOLAS DUPONT-AIGNAN DEPUTE, PRESIDENT DE «DEBOUT LA France » : Restaurer la confiance entre la France et l’Afrique

En visite à Dakar, le député français, président de «Debout la France », Nicolas Dupont-Aignan, a dévoilé sa vision dans les relations entre la France et l’Afrique.  Candidat à la présidentielle française, Monsieur Dupont-Aignan entend imprimer une nouvelle dynamique sur fond de confiance dans Français et Africains. D’ailleurs, il renvoie souvent ses interlocuteurs à son intervention du 21 Novembre 2023 lors d’un débat à l’Assemblée nationale dans les relations France-Afrique. Dans la capitale sénégalaise, le député a rencontré plusieurs personnalités politiques. Son audience avec le président Macky SALL s’est tenue hier.

«De notre capacité à bâtir une belle relation de confiance entre l’Afrique et la France, dépendra au 21e siècle notre sécurité et notre prospérité commune » a déclaré le député français, président de «Debout la France », Nicolas Dupont-Aignan.

«Malheureusement, en dépit de notre histoire, d’une langue en partage, et du nombre important de Français d’origines africaines pouvant servir de pont entre nos deux continents, cette relation s’est dégradée et les malentendus se sont multipliés. Un immense gâchis ! » a-t-il indiqué.

Selon lui, «la politique étrangère narcissique, imprévisible et incohérente d’Emmanuel Macron a mené la France à la déroute au Sahel et aujourd’hui nous payons très cher 3 contradictions françaises ».

Nicolas Dupont-Aignan a souligné que «depuis le départ de Jacques Chirac, qui lui aimait et comprenait l’Afrique, les gouvernements successifs, au moment même où ce continent connaît une forte croissance démographique et économique, ont réduit nos moyens d’action : la division par 10, en 20 ans, du nombre de coopérants du Ministère des Affaires étrangères  et la réduction de 40% des effectifs du Quai d’Orsay en Afrique entre 2006 et 2017 ».

Le député français a martelé que «mais il y a pire encore, faute d’une vision au sommet, les moyens qui demeurent ont été dispersés ».

Selon lui, «la cacophonie règne entre la cellule diplomatique de l’Élysée, le quai d’Orsay, l’Agence Française de Développement, qui est devenue un État dans l’État, et les interférences de la commission de Bruxelles ».

Il dit avoir compris «la déception des gouvernements africains qui n’ont plus d’interlocuteurs fiables et qui se tournent dès lors vers des nations qui savent ce qu’elles veulent et qui respectent leurs engagements ».

Et «la  troisième contradiction, entre la promesse affichée de sortir de la Françafrique et, dans la pratique, un interventionnisme donneur de leçons de démocratie, de surcroît à géométrie variable, qui fait perdre toute crédibilité à la parole de la France » a-t-il expliqué.

A en croire Monsieur Dupont-Aignan, « il y a urgence à réaffirmer et à mettre en pratique le principe fondateur du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Pour bâtir un nouveau partenariat avec les différentes nations d’Afrique, la France doit revoir de fond en comble sa politique autour de trois grandes priorités ».

Pour cela, il faudra «tout d’abord, en augmentant nos moyens diplomatiques (en reconstituant un vrai secrétariat d’État à la coopération), en augmentant notre investissement dans la francophonie, et en développant le réseau des écoles et instituts culturels français ».

«Ensuite, remettre un pilote dans l’avion en plaçant l’AFD sous la tutelle du quai d’Orsay, en reprenant la pleine maîtrise du processus de délivrance des visas, et en cessant de sous-traiter nos affaires à Bruxelles » a-t-il rappelé.

Il a estimé que la France doit avoir «une vision partagée avec les gouvernements africains des grands défis du continent pour les années à venir ».

«Je pense par exemple au développement d’une agriculture suffisamment protégée des règles du libre-échange, pour permettre l’auto-suffisance alimentaire et des revenus décents aux paysans. Plus que d’aides, les pays africains ont besoin de voir rémunérer correctement leurs matières premières » a-t-il dit.

Le député français a aussi parlé « des grands projets continentaux, comme la barrière verte au Sahel ou l’électrification, pourraient être fédérateurs.  Il y a un demi-siècle, en pleine guerre froide, le Général de Gaulle avait eu la vision du monde multipolaire d’aujourd’hui et avait su incarner une espérance pour tous les peuples de la Terre ».

«Quel paradoxe, au moment où ce monde est né, de voir ses successeurs rapetisser la France au rang de petit porte-parole des États-Unis et de l’Union européenne. Mais la France regagnera l’estime des pays d’Afrique, comme d’ailleurs de ceux d’Amérique latine ou du Moyen-Orient, lorsqu’elle redeviendra une France libre avec une politique étrangère indépendante au service d’un monde plus juste » a soutenu Monsieur Dupont-Aignan.

Il a rappelé les propos du  Général de Gaulle  qui déclarait : « Voyez-vous, notre pays se distingue des autres en ce que sa vocation est plus désintéressée et plus universelle que celle d’aucun autre. La France chaque fois qu’elle est elle-même est humaine est universelle. La vocation de la France, c’est d’œuvrer pour l’intérêt général. »

Modou FALL DAKARTIMES

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