avril 16, 2025
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VISITE DU ROI MOHAMMED VI AU SENEGAL : Les défis de la coopération Dakar et Rabat

Mohammed VI, le Roi du Maroc, est attendu à Dakar aujourd’hui, mercredi 22 février 2023. Le souverain du royaume chérifien va effectuer une visite officielle de trois jours au Sénégal; une visite qui revêt une symbolique forte et constitue une nouvelle occasion, pour les deux pays, de dynamiser davantage leur coopération connue pour sa fécondité et sa solidité et bâtie notamment sur l’amitié historique et la fraternité de leurs peuples, rapporte le Bureau d’informations gouvernemental.  

Cette visite sera la 9ème au Sénégal depuis l’accession au trônede Sa Majesté Mohammed VI. Cette fréquence en dit long sur l’état de l’amitié et de la coopération maroco-sénégalaises qui s’érigent en modèle de relation africaine et de coopération Sud-Sud.

Jouissant d’une crédibilité sans faille au plan international,Dakar et Rabat entretiennent des liens dans pratiquement tous les secteurs, avec plusieurs Accords en vigueur dans nombre de domaines dont la Banque, les Finances et les Assurances, le Bip, Enseignement supérieur et la recherche scientifique, la formation des cadres, la formation militaire, les infrastructures, énergie, l’agriculture, l‘élevage et la pêche ainsi que l’agroalimentaire, la santé, le transport, les mines, le logement, entre autres.

Au plan économique, les échanges commerciaux demarchandises entre le Maroc et le Sénégal ont atteint 103,7milliards FCFA en 2022 contre 70,7 milliards FCFA en 2018.

Sur la période 2018-2022, le volume des exportations duSénégal vers le Maroc ont connu un accroissement moyenannuel de 22,1%, passant de 5,1 milliards FCFA à 11,3milliards FCFA

HAUSSE DE 65,8% DES EXPORTATIONS VERS LE MAROC EN 2022

Entre 2018 et 2022, les expéditions du Sénégal vers le Maroc ont connu une nette hausse, passant de 5,1 milliards FCFA à 11,3 milliards FCFA, soit un accroissement moyen annuel de 22,1%. En 2022, les ventes du Sénégal vers le royaume chérifien ont progressé de 65,8 % après une remontée de 8,8% en 2021. Une forte progression, imputable notamment à l’augmentation des ventes des poissons congelés et des préparations de poissons dont le cumul a plus que doublé pour s’établir à 8,9 milliards FCFA contre 3,6 milliards FCFA en 2021. Par ailleurs, l’accroissement des exportations de mangues (+34,0%) et des arachides (+62,8%) a renforcé la hausse en 2022.

Les principaux produits exportés au cours de l’année 2022 sont les préparations et conserves de poissons (7,3 milliards de FCFA), les poissons congelés (1,6 milliard de FCFA), les mangues (0,7 milliard de FCFA) et les arachides (0,4 milliard de FCFA). A noter que le Maroc est le deuxième client des pays de l’Afrique hors CEDEAO avec une part de marché (0,8%) derrière la Mauritanie (4,2%).

LE MAROC DANS LE TOP 3 DES FOURNISSEURS AFRICAINS DU SENEGAL

Le Maroc exporte plusieurs produits au Sénégal. Les produits pétroliers (15,1 milliards FCFA), les réservoirs de matières (12,4 milliards FCFA), les boites et sacs (12,1 milliards FCFA), les médicaments (5,4 milliards FCFA) et les engrais chimiques (4,6 milliards FCFA) restent les principaux biens importés du royaume chérifien. Le Maroc est le troisième fournisseur du Sénégal parmi les pays africains avec une part de marché de 10,3%, derrière le Nigéria (34,0%) et l’Afrique du Sud (12,5%).

Il faut aussi rappeler que dernièrement, dans le contexte de la hausse des prix des engrais due notamment aux impacts de la guerre en Ukraine, le Maroc, à travers l’Office chérifien des Phosphates, a fait un important don de fertilisants et d’engrais à nos agriculteurs. Des exemples assez éloquents pour prouver que laxe Rabat-Dakar est un exemple de coopération Sud-Sud, qui se renforce à l’occasion de chaque visite officielle des différents leaders.

LES PERSPECTIVES D’UNE COOPERATIONAMBITIEUSE

En termes de perspectives, les deux Etats entendent renforcer leur coopération et toucher d’autres domaines stratégiques tels que le secteur énergétique y compris les énergies renouvelables et la transition énergétique avec le biogaz, l’économie bleue, les infrastructures, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle, la santé, élevage, I’eau et l’assainissement, le transport, la lutte contre l’extrémisme et la attribution des valeurs de tolérance, la coopération décentralisée etc.

…………………..CHRONIQUE DE MOUSTAPHA DIOP………………

                                                       Sénégal prunelle de l’occident

La visite de travail le 6 juin 2023 à Bamako de Sergueï Lavrov l’inamovible ministre des affaires étrangères russe qui rappelle un certain Alexis Kossyguine autre charismatique diplomate de la grande URSS au temps de la guerre froide. Moscou entend amplifier son rayon d’action en Afrique particulièrement sub-saharienne par le Mali qui vient d’achever sa mue de néo-colonisé en étalant à cette occasion tous ses atours sur le tapis rouge pour le plénipotentiaire tant attendu de Moscou qui vient sceller ce partenariat fécond à la hauteur de la nouvelle orientation politique et géostratégique née de la rupture assourdissant avec son ancienne tutelle. La France qui, depuis plus d’un siècle, couvait sous son aile ce grand empire du Soudan 2 fois plus grande qu’elle.

Cette visite, une première malgré de bonnes relations d’amitié et de partenariat de plus d’un demi- siècle initiée depuis les années 60, à l’aube de l’indépendance par Modibo Keita son premier président soucieux de se mettre à l’abri de l’ire de sa tutelle qui venait de démontrer son genre de dépit destructeur à l’encontre de toute ex-colonie récalcitrante. La Guinée venait d’en subir les conséquences avec une indépendance totale arrachée au mythique Général De Gaulle par son fougueux leader Sékou Touré.

Ainsi donc après la rupture avec la France caractérisée par des extrêmes anachroniques : propos désobligeants à distance entre autorités ; exclusion du dernier ambassadeur ; départ précipité de la Force Barkhane le mardi 16 aout 2022 ; il urgeait pour les autorités de la junte d’acter la présence sécuritaire de la Russie ce pays ami de longue date ; un remake historique en somme : le camarade Sergueï Lavrov pouvait pavaner dans Bamako.

Ce revirement historique est dans l’ordre des choses et s’inscrit dans la nouvelle intégralité géopolitique du monde. L’occident qui adoube l’Ukraine pour mieux s’approcher de la Russie, la Russie qui mène une diplomatie efficiente vers d’autres horizons, en intrusant sans finesse des plates-bandes réservées tel le pré-carré français malmené par des mouvements de bruits de bottes des colonels dans l’espace sahélo-saharien. Au demeurant, lorsque le camarde Sergueï Lavrov au cours de cette visite historique et décisive ponctue : « Nous allons poursuivre notre soutien économique et militaire à tous les pays de la région du Sahel au Golf de Guinée » ceci suffisait pour sonner le tocsin.

Le Sénégal ce voisin de souche du Mali : leurs peuples ont souffert des séquences «djadiste/embargo » surtout la dernière qui coupa le Mali du monde, impactant les conditions socioécomiques des populations. Un blocus qui comme hasard eut lieu dès après la rupture avec la France, qui plus est, au moment où le président Macky Sall présidait l’UA, l’instance continentale mais ne put que de se résoudre à suivre l’organisation sous-régionale (la Cdeao) malgré la lourde perte économique et financière évaluée à des milliards de francs Cfa.

L’Urss qui ratisse large pour donner du contenu à son 2esommet Russie-Afrique à St Pétersbourg au mois de juillet accueillerait bien en Guets-star le Sénégal le seul pays de la sous-région politiquement correct au point de siéger régulièrement au présidium des décideurs du monde.

Un challenge charismatique pour Moscou or donc, le Sénégal qui est devenu la prunelle des yeux de l’occident pour des raisons multiples, il n’est pas à gauler si facilement, tout un monde veille à sa stabilité géopolitique. La stabilité de ce petit pays au noble destin interpelle les puissances du monde libre qui y veillent… sa classe politique est sous l’œil vigilant d’observateurs pour signaler la moindre dérive excessive intra/extra muros préjudiciable à cette jeune démocratie patiemment acquise.

 

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