Devant la presse, hier, le mouvement « XeexalSénégal » annonce un courrier de dénonciation déposé à l’Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) contre le leader du PASTEF et ancien inspecteur des Impôts et Domaines et Tahibou Ndiaye, ancien directeur du Cadastre.
Le mouvement veut s’imposer comme le bouclier qui se dressera devant toutes les injustices envers le peuple sénégalais. Et pour marquer le coup, ils ont posé un acte de haute portée citoyenne. « Le lundi 13 février dernier, le mouvement a déposé un courrier de dénonciation à l’OFNAC contre Ousmane Sonko et Tahibou Ndiaye » a déclaré le coordonnateur du mouvement au Sénégal devant la presse. Cette lettre de dénonciation fait suite à « un message vocal comportant des accusations gravissimes, d’un membre de la famille de Paul Vincent Dupont à l’encontre de Sonko et Ndiaye, relatif à un foncier immatriculé TF 5610/DG situé au rond-point de Ngor. Partout où cette République sera agressée ou en passe de l’être, nous nous érigerons en bouclier face à ses agresseurs, quel qu’en soit le prix », explique Cheikhna Cheikh Saadbouh Keïta.
Le mouvement « Xeexal Sénégal » s’est aussi exprimé sur la situation socio-politique la jugeant « inquiétante ». Par conséquent, le coordonnateur du mouvement appelle à l’apaisement des esprits, mais particulièrement « chez ceux qui prennent sciemment des positions belliqueuses pour davantage tirer profit d’un futur probable chaos qui pourrait emporter notre nation tout entière. Nous attirons d’avantage l’attention de l’Etat sur son rôle de garant de notre paix sociale, de la sécurité des personnes et des biens, de l’intégrité de notre territoire et de la sécurité de nos frontières. Nous invitons aussi l’opposition qui se dit radicale au strict respect des institutions de la République ».
Respect des institutions de la République et des religieux
Le mouvement n’a pas manqué de déplorer sous prétexte d’une compétition politico-électorale les attaques des fondements de la République, les institutions judiciaires, les hauts fonctionnaires de l’Etat et pire, les religieux. « Nous avons été choqués par les images de saccage des villes de Touba et de Mbacké (les événements dont il fait allusion se sont passés à Mbacké uniquement. La ville de Touba n’a pas connu d’affrontements, Ndlr). Jamais, dans l’histoire de notre pays, la ville sainte n’a connu un tel désastre. Il n’est plus concevable, sous prétexte d’une compétition politico-électorale, de vouloir saper les fondamentaux de notre République, d’attaquer frontalement l’institution judiciaire, les Officiers supérieurs de notre armée, les hauts fonctionnaires de l’État… Pire, d’appeler à attaquer et désacraliser le corpus des régulateurs sociaux de notre pays : les guides religieux », se désole le responsable du mouvement.
Dans son discours devant la presse, il pointe du doigt les conséquences sociales de ces évènements « les familles se sont brisées, parce qu’elles ont tout perdu. La faute délibérée de voyous qui ont répondu à un mot d’ordre de boutiquiers politiques pour braver un interdit de l’autorité administrative. Nous dénonçons ici ces attitudes avec toute la rigueur et véhémence qui sied ». Sur ces entrefaites, le mouvement attire l’attention du gouvernement pour mieux garantir son rôle de garant de paix sociale, mais aussi de l’opposition. « Nous alertons l’opinion nationale et les dirigeants qui se confrontent, de la nécessité de mesurer consciencieusement le danger qui risque d’installer une fracture sociale très profonde avec des lendemains incertains. Les dérives constatées, peuvent produire une situation d’instabilité politique ce qui aura comme corollaire un contexte difficilement contrôlable », avertit Cheikhna Cheikh Saadbouh Keïta, le coordonnateur du mouvement Xeexal Sénégal.
El Hadji Malick SARR