novembre 14, 2024
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Economie

ALAIN JUILLET ANCIEN PATRON DE LA DGSE : «Le Maroc aujourd’hui, est un pays en pleine expansion »

Dans cette nouvelle émission cde la chaine TV, Open Box, consacrée aux relations franco-marocaines qui prennentt un nouvel élan avec notamment la visite du président Emmanuel Macron au royaume chérifien, Alain Juillet et Claude Medori ont recueilli les explications de Emmanuel Dupuy, expert en géopolitique et en relations internationales sur la position de la France sur la question du Sahara. Après avoir évoqué les relations diplomatiques entre les deux qui n’étaient pas sur un parfum de sainteté ces dernières années, Alain Juillet et Dupuy ont expliqué le changement de paradigme dans cette question et pourquoi la France se place désormais en faveur du Maroc.

L’émission a servi de tribune pour parler de l’évolution des relations franco-marocaines. Faisant un point sur les relations franco-marocaines, Alain Juillet estime qu’il y a un changement très important diplomatique sur la position française ; puisque la France a accepté le principe que, le Sahara soit considéré sous contrôle di Maroc, parce que selon lui, le Sahara dans le concept est à la fois dépendant du Maroc, mais en même temps avec une certaine autonomie, parce que c’est le Maroc lui-même qui a dit « on ne traitera pas le Sahara comme les autres provinces du Maroc, il y aura un traitement un peu particulier ». Mais, toujours selon Alain Juillet, la reconnaissance française est extrêmement importante parce que d’une part, on est parmi les derniers à l’avoir fait, mais ce qui est encore plus surprenant, c’est qu’à l’époque du président Chirac et même du président Sarkozy, les Français avaient, sans le préciser, dit qu’ils étaient pour le Sahara dépendant des Marocains et quand le président Macron a été élu, il a tenté un rapprochement en force avec l’Algérie, il a circuité le Maroc et on a eu des relations détestables depuis sa première élection jusqu’à maintenant, jusqu’au moment où les Français ont annoncé qu’ils étaient d’accord sur la position marocaine concernant le Sahara.

Pour Alain Juillet, cette reconnaissance change beaucoup de choses dans les relations franco-marocaine, parce que dira-t-il, « c’était notre meilleur allié depuis des dizaines d’années et ça pourrait le redevenir ». Pour lui, d’un autre côté, le Maroc aujourd’hui, est un pays en pleine expansion, qui s’est créé une place particulière aussi bien au niveau de l’Afrique, au niveau du Proche Orient qu’au niveau de l’ensemble des relations diplomatiques mondiales. Il se demande si la France va pouvoir en profiter, à travers l’amélioration des retrouvailles avec le Maroc. En définitive, Alain Juillet souligne : comment les Français, après des prises de position qui défendaient l’Algérie, comment on a pu faire une évolution pareille ces derniers temps. « Qu’est-ce-qui s’est passé ? »

A cette question d’Alain Juillet, Emmanuel Dupuy, expert en géopolitique et en relations internationales dira que le témoignage et la manière qu’il décrit cette diplomatie régate, un coup à tribord, un coup à bâbord, est particulièrement néfaste pour la stabilité des relations franco-marocaines. Il a rappelé que le royaume chérifien est le plus vieux royaume au monde avec son établissement en 788. Que l’historicité spirituelle, culturelle, civilisationnelle du Maroc est attestée par l’immensité de son développement dans toute l’Afrique de l’Ouest, de la Tijaniyyade Fès, qui a littéralement, spirituellement formé un islam de tolérance, un islam d’origine soufi, et que d’une certaine manière les relations entre les Etats ne sont finalement que la dernière partie d’une très longue histoire. Pour Emmanuel Dupuy, la France est un peu en retard sur la reconnaissance de  lamarocanité du Sahara. Il estime d’ailleurs que le président Macron a tardivement, (mais il a quand-même fait et il faut s’en réjouir), adressé une lettre au Roi Mouhamed VI à l’occasion du 25ème anniversaire, les noces d’argent de son accession sur le trône en 1999, en reconnaissant le fait Que désormais la France prenait conscience qu’il fallait « faire un pas supplémentaire, aller de l’avant ». Il ne parle de la marocanité du Sahara mais il fait référence au fait que l’autonomie proposée sous la souveraineté marocaine depuis 1975, avec la disparition de la souveraineté espagnole sur le territoire des provinces du Sud autrefois appelés Rio d’Oro après la mort général Franco, était la meilleure solution en accord avec le principe même de l’ONU article 1 alinéa 2 de la Charte des nations- unies le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de choisir la manière dont ils veulent être gouvernés et donc de facto l’autonomie n’est plus une des options pour l’autodétermination mais la manière la plus optimale comme le précise un certain nombre de résolutions ; chaque année il y a des résolutions, la dernière en date, un modèle du genre, remonte à octobre 2023, on attend la prochaine résolution la résolution à laquelle je fais référence a un nom, d’ailleurs comme ça les téléspectateurs vos téléspectateurs pourront la lire cette résolution portant le numéro la résolution 2703 qui précise que l’autodétermination que souhaite l’ONU selon les principes comme je l’ai expliqué de la Charte de San Francisco de juin 1945 précise que ce que propose le Maroc dans son développement économique , dans sa dévolution des pouvoirs, la manière que le Maroc veut administrer ses trois provinces dans une forme de large autonomie exactement respecte le droit des peuples à disposer d’eux- mêmes, le peuple en question le peuple sahraoui qui reconnaît depuis le 17e siècle la souveraineté du royaume chérifien.

Donc selon l’expert, partir de ce principe là la France est arrivée bien plus tard que beaucoup de ses partenaires européens, il dira qu’on est dans une situation où le paradigme a changé. Il y a désormais plus d’États qui reconnaissent la marocanité du Sahara qu’il y en avait qu’ils ne la reconnaissaient pas ; on est à 100 certains disent 104 ; sur le continent africain là aussi on est largement au-delà de ce qui était une réalité durant les 20 ou 30 dernières années dans une logique post-coloniale faut-il le rappeler ; maintenant on a quasiment 70, 75 % des États africains qui se positionnent en reconnaissant les droits coutumiers et d’une certaine façon séculier du Maroc à administrer ses territoires même si il faut aussi avoir l’honnêteté de le dire les résolutions les dernières résolutions onusiennes voient finalement deux pays à trois, en l’occurrence la Russie, l’année dernière le Mozambique et l’année précédente le Kenya qui n’est pas membre temporaire du Conseil de sécurité influencé des pays africains pour mettre leur abstention ou leur véto. M. Dupuy estime néanmoins qu’on est dans une logique où désormais au niveau du continent africain il y a plus d’États qui reconnaissent le fait que le Maroc propose un modèle de développement inclusif et qui bénéficie aux populations parce que c’est ça dont il est question.

Maintenant, toujours selon lui, la  France n’a fait qu’une partie du chemin en appelant à ce que désormais le dialogue politique vienne corroborer l’idée qu’il faille construire et reconstruire et accessoirement qu’il fasse dialoguer avec toutes les parties prenantes, les parties prenantes sont marocaines, elles sont locales sahraoui mais elles sont aussi avoisinantes et c’est là où il y a un problème. Car à l’en croire, la Mauritanie et l’Algérie ont un peu de mal à reconnaître cet état de fait même si la plupart des pays européens l’Allemagne l’Espagne avaient précédé de manière tonitruante il y a de cela 2 ans avec Pedro Sanches qui lui-même avait reconnu, au nom de l’Espagne. Par Rama KA

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