août 20, 2025
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Sécurité

AUGMENTATION DE 60% DES MORTS CAUSES PAR DES ISLAMISTES MILITANTS EN AFRIQUE Les chiffres de la terreur !

En Afrique, certaines régions sont presque devenues des épicentres de la violence meurtrière causée par les groupes islamistes.  Dans un rapport qu’il vient de publier, le Centre d’études stratégiques de l’Afrique a mis à jour les chiffres de cette violence croissante qui se répand au Sahel et en Somalie où elle a provoqué une augmentation de 60 % des morts depuis 2023.

En Afrique, plus de 150 000 morts imputables aux groupes islamistes militants en dix ans

Pour faire un condensé des points forts de cette violence islamiste, le CESA souligne que les groupes islamistes militants continuent d’être des agents très actifs de l’instabilité sur cinq théâtres en Afrique. Les 22 307 morts liées à ces groupes cette année représentent un niveau record de létalité observé depuis 2023, ainsi qu’une augmentation de 60 % par rapport aux années 2020-2022.

Presque la moitié des morts signalées cette année (soit 10 685) se sont produites au Sahel. Environ un tiers des morts sur le continent se sont produites en Somalie (7 289). Avec le bassin du lac Tchad, 99 % des morts imputables aux islamistes militants se sont produites dans ces trois régions d’Afrique cette année.

Les morts liées aux batailles ont augmenté dans tous les théâtres cette année.

Les cinq théâtres d’Afrique (y compris le Mozambique et l’Afrique du Nord) demeurent dynamiques puisque les insurgés y montent des opérations offensives, notamment au Sahel et en Somalie. Les morts liées aux batailles ont augmenté dans tous les théâtres cette année, provoquant une augmentation de 14 % dans les morts attribuées aux batailles sur le continent (soit 15 678).

Les groupes islamistes militants du Sahel et de la Somalie ont par ailleurs étendu leur contrôle territorial au cours de l’année écoulée. À travers l’Afrique, environ 950 000 kilomètres carrés de territoire peuplé ne sont plus contrôlés par leurs gouvernements. Cela représente la superficie de la Tanzanie.

Au cours de la dernière décennie, la Somalie et les pays du bassin du lac Tchad (le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le sud-est du Niger) sont les deux théâtres où les niveaux les plus élevés de violence s’étaient produits. En effet, au moins un quart des morts enregistrées s’y produisaient chaque année. Cette tendance a changé en 2022 avec l’augmentation des morts au Sahel. Avec la détérioration rapide de la sécurité au Sahel, la Somalie et le Sahel ont donc subi plus de morts attribuables aux islamistes militants (avec plus de 49 000 morts chacun) que toute autre région sur cette période. Les pays du bassin du Lac Tchad ont subi environ 39 000 morts sur cette période. En tout, environ 155 000 morts imputables aux groupes islamistes militants se sont produites en Afrique en 10 ans.

Ces changements soulignent la menace en constante évolution des islamistes militants en Afrique ainsi que l’importance de comprendre les dynamiques particulières à chacun de ces théâtres.

Sahel

Le Sahel a subi un niveau soutenu de létalité imputable aux groupes islamistes militants ces dernières années. Les presque 10 500 morts en moyenne signalées par an ces trois dernières années représentent plus que le double des 4 900 morts par an recensées entre 2020 et 2023.
Le rythme et l’ampleur de la violence au Sahel est sans doute encore plus élevé, étant donné que les juntes au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont restreint l’accès aux médias dans la région, et que ces derniers sont la source principale de données sur les conflits.

Au Sahel, 83 % des morts sont imputables aux groupes islamistes militants du réseau Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimeen(JNIM). Ces groupes du JNIM, avec à leur tête le Front de libération du Macina et Ansar Dine, opèrent avant tout dans le nord, le centre et le sud du Mali, ainsi qu’au sud du Burkina Faso. Avec environ 6 000 à 7 000 combattants (dont la plupart viennent du Sahel), ces groupes se déplacent aussi vers les frontières des pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
L’État islamique au Grand Sahara (EIGS) est l’autre principale menace émanant des groupes islamistes militants dans cette région. Elle est largement concentrée dans le nord du Burkina Faso et l’ouest du Niger. Avec environ 2 000 à 3 000 combattants, l’EIGS est à la fois rival et coopérant du JNIM.

Le Burkina Faso est depuis 4 ans l’épicentre des morts et des événements violents imputables aux groupes islamistes militants dans le théâtre sahélien. L’année dernière, 55 % de ces morts se sont produites au Burkina Faso.
Selon les estimations, les forces burkinabè ne contrôleraient que 40 % du territoire national.

Une perte grandissante de territoire à la faveur des groupes militants s’ajoute à la détérioration de la sécurité au Burkina Faso. Selon les estimations, les forces burkinabè ne contrôleraient que 40 % du territoire national. Des schémas similaires sont observés au Mali, où les forces liées au JNIM intensifient leurs opérations dans le centre du pays et attaquent des régions le long des frontières avec la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal et la Mauritanie.

À partir de la fin des années 2000, le Mali avait été le premier pays sahélien ciblé par les groupes islamistes militants, y compris Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), Ansar Dine et MUJAO. Le Mali a depuis lors subi environ 17 700 morts. Environ 81 % de ces morts (soit 14 384) se sont produites depuis le coup d’État militaire de 2020. Cela comprend environ 2 650 morts cette année, soit 25 % des morts enregistrées dans le théâtre sahélien.
Le Mali a subi une augmentation de 71 % (soit 499) de morts imputables à la violence à distance des groupes du JNIM cette année. Au-delà d’une utilisation plus fréquente d’engins explosifs improvisés (EEI), cela renforce les rapports selon lequel le JNIM a amélioré son accès aux drones, lui permettant d’augmenter l’ampleur et la portée de sa menace envers les civils et les forces de sécurité de la région.

Au Mali et au Burkina Faso, les civils doivent aussi faire face à la violence prédatrice des forces de sécurité et des forces paramilitaires russe de Wagner et l’Africa Corps. Depuis quatre ans, 1 292 attaques de cette nature se sont produites, provoquant 6 058 morts. Ce chiffre dépasse les 5 708 morts imputables aux groupes islamistes militants dans les deux pays sur cette même période.
Le Mali a subi environ 17 700 morts…environ 81 % de ces morts se sont produites depuis 2020.

Les forces de sécurité maliennes et leurs alliés sont responsables de 92 % des morts de civils cette année. Au Burkina Faso, ce chiffre est de 41 %. Le ciblage des civils (en majorité celui des Peuls) par les forces maliennes, burkinabè et russe est sans parallèle en Afrique et constitue un facteur clé de recrutement pour le JNIM.

Afin de profiter des abus commis par les forces de sécurité, le JNIM se présente comme un défenseur des populations marginalisées et diffuse des vidéos des abus des forces de sécurité afin de renforcer leur manque de légitimité et de redevabilité.
Le Niger subit aussi une détérioration rapide de sa sécurité depuis le putsch qui a renversé le gouvernement du président Mohamed Bazoum en 2023. En effet, les morts imputables à la violence des islamistes militants ont quadruplé depuis lors (pour atteindre 1 655 morts). Cela comprend une augmentation de 49 % des morts de civils cette année.

Le Niger a par ailleurs dénombré une augmentation de 61 % dans le nombre de morts lors de batailles, ce qui reflète une hausse dans la fréquence et l’ampleur des attaques de l’EIGS sur les forces de sécurité nigériennes.
Reflet de la pression grandissante sur les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, le Bénin a recensé une augmentation de 129 % dans le nombre de morts imputables aux islamistes militants (pour atteindre 374) cette année—un niveau record. Le Togo a aussi subi un doublement des morts (pour atteindre 101), ce qui représente une continuation de la tendance observée de la violence des extrémistes dans les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest depuis 2022.
n raison de l’instabilité grandissante, le nombre de personnes déplacées de force dans la région dépasse aujourd’hui les 3,5 millions. Mais ce chiffre est probablement beaucoup plus élevé étant donné l’absence de rapports indépendants et l’échec des autorités du Burkina Faso à mettre à jour ces données depuis 2023.

Somalie

La Somalie fait face à la menace la plus durable d’un groupe islamiste militant puisqu’al Shabaab y perpétue sa violence extrémiste depuis sa création en 2006. Al Shabaab est une ramification d’anciens groupes salafistes formés dans les années 1990 dont l’objectif est de créer une “Grande Somalie” dirigée par des islamistes. Avec son allégeance au réseau d’Al Qaeda, al Shabaab s’est engagé au djihad mondial et a attaqué des intérêts occidentaux dans la Corne de l’Afrique.
Al Shabaab génère jusqu’à 200 millions de dollars en revenus annuels grâce à l’extorsion, les péages routiers, les taxes foncières et la piraterie, entre autres sources de revenus. Cela place al Shabaab au même niveau que les États fédéraux somaliens. On estime qu’al Shabaab contrôle entre 7 000 et 12 000 combattants.
La Somalie, notamment l’État du Puntland au nord-est du pays, sert aussi de base à l’État islamique en Somalie (ISS). Si l’ISS opère en Somalie depuis 2015, l’attention qui lui est portée a augmenté cette année après la publication par l’ONU et d’autres acteurs de rapports selon lesquels l’ISS est devenu un centre administratif et financier de l’État islamique au niveau mondial. Ces rapports indiquent que l’ISS a augmenté son recrutement de combattants étrangers (lui permettant de faire croitre ses de 200 en 2018 à environ 1 000 en 2025).
Environ un tiers des morts attribuables aux groupes islamistes militants en Afrique se sont produites en Somalie.

Une flambée de violence imputable à al Shabaab s’est produite en Somalie depuis 2023. Elle a été causée par une offensive militaire contre le groupe lancée après l’élection du président Hassan Sheikh Mohamud et par la contre-offensive d’al Shabaab qui s’en est suivi en 2024 et 2025. Les 6 224 morts imputables à al Shabaab cette année ont doublé par rapport à 2022.

On estime que les capacités d’al Shabaab ont augmenté cette année en raison d’une relation de plus en plus coopérative avec les Houthis du Yémen. Cette coopération s’est traduite par une amélioration du matériel (y compris des drones et des missiles balistiques) et de l’entrainement d’al Shabaab. Cela aurait contribué directement au succès de leurs opérations offensives dans le centre et le sud de la Somalie.
Depuis novembre 2023, 47 incidents de piraterie se sont produits dans le golfe d’Aden et dans l’océan Indien occidental. Avec les attaques de missiles Houthi sur des navires dans la mer Rouge, la piraterie organisée par al Shabaab a fortement perturbé le trafic commercial à travers le détroit de Bab al Mandab et provoqué des coûts et des pertes économiques atteignant les milliards de dollars.
Un nombre sans précédent d’attaques impliquant l’ISS se sont produites cette année, provoquant environ 1 065 morts (par le passé, les morts imputables à l’ISS étaient restées en deçà des 100). La plupart de cette activité est liée aux opérations des forces de sécurité du Puntland contre l’ISS dans les montagnes de Cal-Miskaad. Ces opérations ont été effectuées avec le soutien de frappes aériennes des Émirats arabes unis et des États Unis.
Environ 72 % des morts liées aux islamistes militants en Somalie sont le fait de batailles, ce qui démontre la nature coordonnée des combats. Les morts impliquant la violence contre les civils sont en revanche relativement basses (avec environ 102 morts cette année), ce qui représente tout juste 2 % du total des morts signalées.

Bassin du lac Tchad

Les morts imputables à la violence des islamistes militants ont augmenté de 7 % dans le bassin du lac Tchad cette année (pour atteindre 3 982 morts), ce qui démontre la résilience continue de Jama’atu Ahlis Sunna Lidda’Awati Wal Jihad (Boko Haram) et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWA). 18 % des morts imputables aux islamistes militants en Afrique se sont produites dans la région.
Pour offrir une perspective, les morts annuelles dans la région ont diminué de 50 % par rapports aux niveaux recensés entre 2014 et 2016 quand Boko Haram était le plus meurtrier. Boko Haram a lancé ses premières attaques violentes en 2009.
Boko Haram et l’ISWA font encore face à des rivalités et des changements de dirigeants depuis que l’ISWA s’est séparé en 2015. Aujourd’hui, les deux groupes sont vaguement organisés autour de plusieurs cellules qui opèrent surtout dans le nord-est du Nigeria. On estime que Boko Haram aurait entre 1 500 et 2 000 combattants, alors que l’ISWA en aurait entre 4 000 et 7 000.

Boko Haram et l’ISWA semblent tous deux de mieux en mieux organisés et équipés

Boko Haram et l’ISWA semblent tous deux de mieux en mieux organisés et équipés. En effet, cette année l’ISWA a pris d’assaut 15 bases militaires nigérianes, et pour la première fois, fait usage de technologies de vision de nocturne pour lancer ces attaques. Le groupe a aussi gagné suffisamment d’expérience opérationnelle pour déployer des drones armés et des drones de surveillance, ce qui a modifié le champ de bataille dans la région. Le nombre de morts imputables à chaque groupe était cependant à peu près le même.

Le Nigeria a subi une augmentation de 18 % dans les morts imputables aux groupes islamistes militants cette année. L’État de Borno, dans le nord-est du pays, demeure l’épicentre de cette violence et 74 % des morts dans la région se sont produites au Nigeria.
12 % des morts imputables aux groupes islamistes militants dans ce théâtre (soit 467) se sont produites au Cameroun cette année. Cela représente toutefois une diminution de 15 % par rapport à l’année dernière. Le Cameroun est donc le seul pays de la région qui se trouve sur une trajectoire positive. Au Tchad en revanche, le nombre de morts a presque doublé (pour atteindre 242) cette année, ce qui représente le plus de morts recensées depuis 2020. Lors d’un de ces événements, Boko Haram a envoyé une femme kamikaze qui a tué au moins 40 soldats sur la base militaire tchadienne de Barkaram.
Des cellules d’islamistes militants se sont aussi récemment installées dans le nord-ouest du Nigeria, une région qui jusqu’alors avait été le domaine des gangs criminels organisés (communément appelés des “bandits”). Ceux-ci entreprennent surtout des enlèvements contre rançon, de l’extorsion et la prise de fermes et de mines. Le groupe Lakurawa, qui opère principalement dans les États de Sokoto et de Kebii, recrutait au départ dans les communautés locales afin de répondre aux bandits, mais il a fini par coopérer avec les bandits et à agir comme eux. On soupçonne aujourd’hui Lakurawa d’avoir établi des liens avec les groupes islamistes militants de la région. Avec environ 200 combattants, Lakaruwaest bien équipée, dispose de technologies telles que des avions de surveillance sans pilote et de systèmes de communication par satellite. 134 morts lui sont imputables cette année.
Le groupe Mahmuda s’est installé dans le parc national de Kainji en 2020 après l’avoir attaqué et fait fuir ses gardes. Des habitants de l’État de Kwara disent que le groupe a commencé comme une structure religieuse qui faisait des discours sur sa forme de l’islam. L’armée nigériane considère Mahmuda un dissident de Boko Haram. 24 morts lui sont imputables cette année.
Étant donné l’instabilité croissante dans le nord-ouest du Nigeria, les inquiétudes grandissent aussi sur des liens entre les groupes islamistes militants sahéliens, notamment l’EIGS avec Lakurawa et Mahmuda, ainsi qu’avec l’ISWA dans le nord-est.
S’ils sont souvent confondus avec les groupes islamistes militants, les bandits qui opèrent dans le nord-ouest du Nigeria constituent un facteur distinct d’instabilité dans la région, menace qui n’est pas reflétée dans ces chiffres. On estime qu’ensemble, le nombre de morts imputables aux bandits est à peu près le même que celles imputables à Boko Haram et à l’ISWA dans le nord-est du pays.

Le nombre de morts imputables à la violence des groupes islamistes militants contre les civils a augmenté de 32 % dans la région du lac Tchad cette année, ce qui continue une tendance depuis 2023. La violence contre les civils est une tactique souvent employée lorsque les militants cherchent à obtenir l’obéissance des personnes ciblées. Les 880 morts enregistrées représentent le plus haut niveau de violence contre les citoyens signalé depuis 2016 et met en relief fragmentation de ces groupes ainsi que le manque de soutien populaire à leur égard.

Mozambique

Les morts imputables à la violence des islamistes militants au Mozambique (soit 330 morts) ont diminué par six par rapport à leur pic de 2 076 morts en 2021.
Cette menace a été largement estompée par l’arrivée de forces de sécurité de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et du Rwanda en 2021. Avec la fin de la mission de la SADC en juillet 2024, il reste à voir si cette tendance à la baisse pourra être maintenue.
Avec environ 200 à 300 combattants, Ahl al Sunna wal Jama’a(ASWJ) (appelé al Shabaab localement) semblent être parmi les moins cohésifs des groupes islamistes militants du continent.
ASMais l’ASWJ fait toutefois preuve de résilience. En mars 2025, l’ASWJ a profité des troubles qui ont suivi les élections pour attaquer la route principale entre Pemba et les districts plus au nord, attaquer les sites d’orpaillage et de tuer des civils dans la réserve spéciale de Niassa. En mai, l’ASWJ a attaqué des forces rwandaises, volé des armes et a même essayé d’attaquer un navire russe près de la côte de l’île de Tambuzi. En juin 2025, l’armée mozambicaine a attaqué un bastion de l’ASWJ dans la forêt de Catupa, mais elle a été repoussée.

Les forces de sécurité rwandaises, en dépit d’avoir doublé leur nombre à 4 000 pour remplacer les forces de la SADC, ne sont pas parvenues à éliminer l’ASWJ. Au lieu de cela, le nombre d’attaques contre les civils a augmenté, notamment le long d’artères routières. Environ 461 237 mozambicains demeurent déplacés dans le nord du pays à cause de la violence des militants.

Afrique du Nord

Le nombre d’événements violents et de morts imputables aux groupes islamistes militants en Afrique du Nord est en baisse continue depuis 2016, quand la région avait recensé un pic de 3 736 morts. Le nombre de morts enregistrées ces trois dernières années n’est que d’un peu plus de 30 par an en moyenne. La plupart de ces morts sont le fait de ratissages des forces de sécurité qui recherchent des membres restants des militants islamistes.
Cette année, 13 événements violents et 17 morts ont été signalés, tous en Algérie. Avant 2024, l’Égypte était l’épicentre de la violence des islamistes militants en Afrique du Nord. Trois des événements signalés en Algérie sont liés à une petite cellule comprenant des combattants étrangers (probablement de l’État islamique) venus de Syrie pour lever des fonds pour leur réseau global.
En Libye, la Nations unies ont fait état de la présence continue de groupes islamistes militants dans le sud-ouest du pays. Ils donnent du soutien logistique et financier à leurs affiliés sahéliens. Les services libyens auraient aussi arrêté deux syriens qui aidaient des combattants à voyager de la Syrie au Mali, en passant par la Libye.

Les incidents en Algérie et en Libye soulignent les préoccupations continues auxquelles font face les pays d’Afrique du Nord en matière de combattants qui rentrent de l’étranger, ainsi que le besoin d’une vigilance continue afin de contrer les efforts à renforcer les liens entre les groupes islamistes militants du continent et dans le monde.

Avec le CESA

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