Finaliste malheureuse du tournoi de pré-qualification de la coupe du monde 2026, l’équipe nationale féminine du Sénégal a envoyé des signaux prometteurs avec à la tête des Lionnes le nouvel entraineur américain, Otis Hughley.
Avant de poser ses valises à Kigali, au Rwanda, le nouveau coach fraichement nommé à la tête de la sélection avait averti qu’il ne fallait pas avoir d’ambitions pour ses débuts puisque c’était une opportunité de découvrir son groupe et d’enclencher un nouveau cycle. Un cycle qui devrait aller jusqu’au sacre à l’Afrobasket 2025 qui se disputera en Côte d’Ivoire. L’ancien technicien de la sélection du Nigeria ne pouvait pas rêver mieux. Après quelques semaines de stage à Dakar et des matchs amicaux, les filles ont rapidement assimilé ses idées. Elles ont détourné tous les pronostics en allant jusqu’en finale avant de tomber face à la Hongrie (47-63). Toutefois, le bilan de cette campagne de Kigali est positif.
Un rajeunissement de l’effectif réussi
Pour ses débuts avec les Lionnes, Otis Hughley avait décidé de se passer de plusieurs anciennes pour seulement compter sur Yacine Diop, Mathilde Aïcha Diop, Fatou Diagne pour faire confiance à la génération qui a remporté les jeux de la francophonie avec les U25. L’américain a permis aux jeunes comme NdiomaKane, Bigué Sarr, Sabou Guèye … de se montrer. En rajeunissant le groupe, il a permis à cette équipe du Sénégal d’être plus physique, pour endurante dans un basket moderne qui devient de plus en plus énergivore. Avec une moyenne de 60 points par match durant les 5 rencontres disputées à Kigali, les Lionnes ont fini avec un bilan de 4 victoires et une défaite. De quoi être optimiste pour la suite.
Ndioma Kane, la nouvelle coqueluche
Cette campagne a permis à une jeune comme NdiomaKane d’exploser aux yeux du monde en réalisant une compétition aboutie. La jeune joueuse de 22 ans s’est affirmée dans ce tournoi avec 83 points. Celle qu’on surnomme chaleureusement « Didi » a présenté un bilan de 16,6 points, 6,8 rebonds et 1,8 passe pour 26,5 minutes de jeu en moyenne. Des statistiques et des performances qui n’ont pas passé sous le radar. Elle a été désignée parmi les 5 majeurs de la pré-qualificationdu mondial féminin 2026. Ndioma Kane s’avance comme l’avenir de cette équipe nationale féminine de basketball et l’entraineur Otis Hughley compte s’appuyer sur son talent pour bâtir le projet qu’il veut mettre en place.
Yacine Diop assure son statut de leader
Ce projet a aussi besoin de joueuses expérimentées capables de servir de relai entre les joueuses et le staff technique. Dans ce tournoi, Yacine Diop a joué ce rôle à la perfection. Sans club, ce statut n’a pas fait hésiter l’entraineur pour le confier le costume de capitaine de cette sélection. Yacine Diop a assumé son statut de leader au côté de la meneuse Cierra Dillard.
A la recherche de tireuses à 3 points
Otis Hughley n’a pas caché ses ambitions d’aller en Côte d’Ivoire avec l’ambition d’être champion d’Afrique. A un an de ce rendez-vous continental, l’entraineur américain, à travers ce tournoi, a pu voir les axes de progression de cette sélection. En conférence de presse, après la finale perdue contre la Hongrie, il a estimé qu’il devait renforcer l’équipe avec des joueuses capables de scorer sur des tirs à 3 points, qui est un des points faibles des sénégalaises. Malgré une bonne Cierra Dillard, le technicien espère trouver une autre meneuse capable de faire jouer ses coéquipières pour espérer avoir des chances de remporter l’Afrobasket. La recherche de ces profils a déjà démarré et sera déterminante pour qu’il puisse avoir à sa possession toutes les pièces du puzzle.
El Hadji Malick SARR
