À quelques semaines de l’élection présidentielle prévue en octobre au Cameroun, la scène politique s’organise autour d’un duel symbolique : Paul Biya, en poste depuis plus de quarante ans, et Issa Tchiroma Bakary, figure de l’opposition qui ambitionne d’incarner une rupture.
Un candidat de l’opposition expérimenté
Issa Tchiroma Bakary n’est pas un nouveau venu dans l’arène politique camerounaise. Ancien ministre, député et porte-parole du gouvernement, il a également été un acteur clé de l’opposition dans les années 1990. Ce parcours atypique lui confère une expérience institutionnelle que ses partisans présentent comme un atout pour affronter les défis actuels du pays.
L’alternance comme argument central
Le message de sa campagne repose sur une idée forte : l’alternance. Pour ses soutiens, Issa Tchiroma Bakary représente la possibilité de tourner la page d’un système politique qu’ils jugent figé. Dans ses discours, il insiste sur la nécessité de réformes profondes visant à renforcer la démocratie, améliorer la gouvernance et créer de nouvelles opportunités économiques pour la jeunesse camerounaise.
Un face-à-face attendu avec Paul Biya
Face à lui, Paul Biya demeure un adversaire de taille. Président depuis 1982, il incarne la continuité et conserve un appareil d’État solidement structuré. L’élection s’annonce donc comme une confrontation entre stabilité et changement, entre l’expérience d’un pouvoir de longue durée et la promesse d’un renouveau politique.
Les enjeux pour le Cameroun
Au-delà des personnalités, le scrutin d’octobre cristallise de fortes attentes. Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires, des tensions sociales et des difficultés économiques, les électeurs semblent en quête de solutions concrètes. Les partisans d’Issa Tchiroma Bakary espèrent que sa candidature pourra canaliser cette aspiration au changement.
Une campagne décisive
La campagne électorale sera déterminante pour mesurer l’adhésion populaire à son projet. Si Issa Tchiroma Bakary parvient à rallier une large partie de l’opposition et à convaincre les indécis, il pourrait se positionner comme l’alternative la plus crédible au président sortant. Toutefois, le rapport de force reste largement favorable au camp Biya, dont la machine politique et électorale est bien rodée.
En attendant le verdict des urnes, un mot d’ordre anime les sympathisants de l’opposant : « Issa pour dégager Biya », un slogan qui résume à lui seul les attentes d’une partie de la population pour un nouveau chapitre de l’histoire politique camerounaise.
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