novembre 14, 2024
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Economie

ECONOMIE/FMI/BAD : Les gouverneurs pour que les droits de tirage  soient acheminés par l’intermédiaire des banques

Le Royaume-Uni pourrait transférer une partie de ses droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international à l’Afrique par le biais de la Banque africaine de développement, a annoncé mercredi à Accra, Vicky Ford, ministre britannique pour l’Afrique, l’Amérique latine et les Caraïbes.

« Je vais être très claire, le Royaume-Uni aimerait transférer une partie de ses DTS à l’Afrique par l’intermédiaire de la Banque africaine de développement », a déclaré Mme Ford lors des Assemblées annuelles 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement à Accra (23-27 mai). « Nous saluons les efforts de la Banque pour développer des options pour ces DTS », a ajouté Mme Ford.

Elle s’exprimait lors d’un séminaire de réflexion organisé par la Banque africaine de développement pour promouvoir une initiative visant à habiliter les banques multilatérales de développement à servir de canaux pour les DTS réalloués.

Les DTS sont un actif de réserve international – et non une monnaie – par lequel le Fonds monétaire international complète les réserves officielles des États membres.

Le séminaire, intitulé, « Lever les barrières autour de l’utilisation des DTS pour soutenir le développement durable de l’Afrique » a permis de discuter d’une proposition visant à canaliser les DTS réalloués via les banques multilatérales de développement.

Actuellement, le Fonds pour la réduction de la pauvreté et la croissance du FMI et son Fonds pour la résilience et la durabilité, qui a été récemment approuvé, sont les seuls canaux de réallocation des DTS.

La Banque africaine de développement a travaillé avec d’autres banques multilatérales de développement pour rallier le soutien des dirigeants des pays en développement et des pays développés à sa proposition de canaliser les DTS par le biais des banques multilatérales de développement.

Ont également participé à la discussion, aux côtés de la ministre britannique, Kenneth Ofori-Atta, ministre des Finances du Ghana et président en exercice du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement, Amadou Hott, ministre de l’Économie, de la Planification et de la Coopération internationale du Sénégal, Nicolas Kazadi, ministre des Finances de la République démocratique du Congo et Admassu Tadesse, président émérite et directeur général du Groupe Trade and development Bank (TDB).

 « Nous avons aujourd’hui une occasion unique, avec ces DTS, de changer les choses, et c’est très important, car il ne s’agit plus seulement de développement ou de réduction de la pauvreté. Il s’agit également des défis climatiques, et si nous ne réussissons pas à faire bouger les choses pour l’Afrique, nous sommes tous perdus », a déclaré M. Kazadi.

 « L’Afrique doit accélérer son développement, a ajouté le ministre Hot. Nous ne pouvons pas nous contenter de faire de petites choses chaque année et prendre 100 ans pour faire quelque chose que nous aurions dû faire il y a 10 ans, car à ce rythme, nous serons encore là dans 30 ans à parler des mêmes choses », a-t-il poursuivi avant d’ajouter : « Avec l’allocation de DTS, nous avons montré qu’il existe un instrument dont le coût est quasiment nul pour les pays développés et qui permet d’aider les pays en développement. »

Dans sa déclaration d’ouverture, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a affirmé : « Fournir ces DTS également par le biais des banques multilatérales, changera la donne pour accélérer le développement des pays. »

Le président Adesina a donné plusieurs raisons de soutenir l’option des banques multilatérales de développement.

« Nous sommes une véritable machine à produire des effets de levier. Voilà ce que sont les banques multilatérales de développement », a souligné M. Adesina. Il a déclaré que les DTS et leur effet de levier pourraient être utilisés pour fournir des capitaux et des financements supplémentaires aux banques régionales de développement africaines, et pour accorder des prêts concessionnels aux pays.

Canaliser les DTS vers les banques multilatérales de développement favoriserait également la complémentarité entre les institutions de développement et le FMI, a souligné le président de la Banque africaine de développement. « Le FMI se concentrera sur la stabilisation macroéconomique et fiscale, le domaine dans lequel il dispose d’un avantage comparatif, tandis que les banques multilatérales de développement se concentreront sur les programmes sectoriels et les politiques sectorielles, a-t-il indiqué. C’est notre raison d’être. Nous serons alors en mesure de veiller à ce que les DTS donnent des résultats probants sur le terrain. »

En août 2021, le FMI a approuvé la plus importante allocation de DTS de son histoire- 456,5 milliards de DTS, soit l’équivalent de 650 milliards de dollars – pour renforcer les réserves mondiales et favoriser la reprise économique après la pandémie de Covid-19.

La quote-part de 5 % de l’Afrique dans cette allocation s’élevait à 33 milliards de dollars. Les dirigeants africains considèrent que cette fraction de l’allocation globale est insuffisante pour répondre aux besoins de leurs pays. En effet, les réponses sanitaires et sociales à la pandémie ont fait exploser la dette dans toute l’Afrique. Dans le même temps, les mesures sanitaires mises en place pour contrer la propagation de la maladie ont ralenti l’activité économique.

En avril 2021, le Groupe des 20 (G20) s’est engagé à réallouer 100 milliards de dollars aux pays les plus vulnérables. La plupart de ces pays se trouvent en Afrique et en Amérique latine. Depuis lors, certains pays se sont engagés publiquement à réallouer leurs DTS, notamment le Royaume-Uni, la France et la Chine.

SOURCE : BAD

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