décembre 7, 2024
LA SOCIÉTÉ "MY MEDIA GROUP " SOCIÉTÉ ÉDITRICE DU QUOTIDIEN "DAKARTIMES" DERKLE CITE MARINE N° 37. EMAIL: courrierdkt@gmail.com. SITE WEB: www.dakartimes.net.
Sport

EQUIPE DU SENEGAL : Une attaque en panne

Qualifiés et déjà assurés de la première place de leur groupe, les Lions clôturent les éliminatoires de la CAN 2025 ce soir face au Burundi. Une rencontre sans enjeu majeur, mais qui met en lumière une inefficacité offensive préoccupante, à plus d’un an de la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc.

Avant de disputer le dernier match de l’année, l’équipe nationale du Sénégal clôture les éliminatoires de la CAN 2025 avec la réception du Burundi ce soir (19h GMT). Déjà qualifiés et assurés de la première place du groupe, les Lions  affrontent néanmoins une problématique préoccupante : une inefficacité offensive persistante. Ce dernier rassemblement se déroule sans accroc pour les Lions. Après une victoire précieuse face aux Étalons du Burkina Faso (0-1), synonyme de maintien en tête du classement, le Sénégal peut aborder cette ultime rencontre sans pression. En théorie, du moins. Car si la défense reste solide, le secteur offensif peine à convaincre.

Six matchs sur sept sans marquer plus d’un but

Depuis leur élimination en huitièmes de finale lors de la CAN en Côte d’Ivoire, les Lions traversent une panne offensive inédite. Si l’équipe sénégalaise n’a jamais été reconnue comme une machine à buts, ses statistiques restaient respectables. Cependant, depuis cette CAN, les chiffres sont alarmants : en 7 matchs officiels et 2 amicaux, les Lions n’ont marqué que 10 buts.

Plus inquiétant encore, sur les six derniers matchs d’éliminatoires (RD Congo, Mauritanie, Burkina Faso x2, Burundi, Malawi), ils n’ont inscrit qu’un but par rencontre, à l’exception du match contre le Malawi (victoire 4-0), marqué par une expulsion adverse en début de partie. En comparaison, lors de la CAN, le Sénégal avait trouvé le chemin des filets à 9 reprises en moins de deux semaines.

Plusieurs facteurs expliquent cette inefficacité. Le Sénégal tente sa chance offensivement – en témoigne une série de 4 matchs consécutifs avec plus de 20 tirs –, mais la finition fait défaut. Sous la direction intérimaire de Pape Thiaw, l’équipe affiche une approche plus audacieuse avec un schéma souvent articulé en 3-5-2. Mais ce système n’est pas nécessairement la cause de ces difficultés.

Des individualités décevantes

Les performances individuelles laissent à désirer, à commencer par Ismaïla Sarr. L’ailier, autrefois explosif sur son flanc droit, traverse une période de méforme. Avec seulement deux buts inscrits (dont un sur penalty), son impact est nettement réduit.

En pointe, Nicolas Jackson est devenu titulaire mais n’a inscrit qu’un seul but en sélection. Si ses prestations avec Chelsea lui ont valu ce statut, son efficacité en équipe nationale reste insuffisante. Quant à Boulaye Dia, longtemps considéré comme le numéro 9 des Lions, ses déboires en club ont freiné son élan. Habib Diallo, malgré une CAN prometteuse, retombe dans l’irrégularité, tandis qu’Iliman Ndiaye peine à confirmer les espoirs placés en lui. Enfin, Sadio Mané, bien que toujours décisif, montre des signes de déclin et manque de soutien pour tirer l’équipe vers le haut.

Ce soir, face au Burundi, Pape Thiaw pourrait opter pour une revue d’effectif. Chérif Ndiaye, auteur d’une entrée convaincante récemment, et Cheikh Tidiane Sabaly, convoqué pour la première fois, auront peut-être l’occasion de prouver leur valeur. À un peu plus d’un an de la CAN 2025 au Maroc, le chantier offensif du Sénégal est clair.

 

El Hadji Malick SARR

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *