Dans son rapport l‘agence des Nations Unies chargée de la lutte contre la drogue et la criminalité (ONUDC) a fait état de près de 300 millions de consommateurs dans le monde et d’une augmentation du trafic de stupéfiants.
La Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, ou Journée mondiale de la drogue, a étécélébrée hier 26 juin. Elle vise à intensifier l’action en faveur d’un monde sans drogue. La campagne de cette année reconnaît que « les politiques efficaces en matière de drogues doivent être fondées sur la science, la recherche, le plein respect des droits de l’homme, la compassion et une compréhension profonde des implications sociales, économiques et sanitaires de la consommation de drogues ». Ainsi, Ghada Waly, Directrice exécutive de l’ONUDC, a déclaré «qu’il était nécessaire de fournir un traitement et un soutien fondés sur des preuves à toutes les personnes touchées par la consommation de drogue, tout en ciblant le marché des drogues illicites et en investissant beaucoup plus dans la prévention ».
La nouvelle menace des nitazènes
Selon le rapport de l’ONUDC, le nombre de personnes consommant des drogues illicites est passé à 292 millions au cours de la décennie qui s’achève en 2022. Il note que la plupart des usagers dans le monde consomment du cannabis – 228 millions de personnes – tandis que 60 millions de personnes dans le monde consomment des opioïdes, 30 millions des amphétamines, 23 millions de la cocaïne et 20 millions de l’ecstasy. En outre, l’ONUDC a constaté une augmentation des décès par surdose à la suite de l’émergence des nitazènes – un groupe d’opioïdes synthétiques potentiellement plus dangereux que le fentanyl – dans plusieurs pays à revenu élevé.
Montée en puissance de la cocaïne et légalisation du cannabis
En 2022, la production de cocaïne a atteint un niveau record avec 2.757 tonnes produites, soit une augmentation de 20 % par rapport à 2021. L’augmentation de l’offre et de la demande de ce produit s’est accompagnée d’une flambée de violence dans les pays situés le long de la chaîne d’approvisionnement, en particulier en Équateur et dans les pays des Caraïbes. On a également constaté une augmentation des problèmes de santé dans certains pays de destination en Europe occidentale et centrale. De même, l’usage nocif du cannabis a augmenté avec la légalisation du produit au Canada, en Uruguay et dans 27 juridictions des États-Unis, dont une grande partie contenait une forte teneur en THC (delta9-tétrahydrocannabinol), considéré comme le principal ingrédient à l’origine de l’effet psychoactif de la drogue. Cela a entraîné une augmentation du nombre de tentatives de suicide chez les consommateurs réguliers de cannabis au Canada et aux États-Unis.
L’espoir de la Journée mondiale de la drogue
Le rapport de l’ONUDC souligne que « le droit à la santé est un droit de l’homme internationalement reconnu qui appartient à tous les êtres humains, indépendamment du fait qu’une personne consomme de la drogue ou qu’elle soit emprisonnée, détenue ou incarcérée ». L’ONUDC appelle les gouvernements, les organisations et les communautés à collaborer à l’élaboration de plans fondés sur des données probantes pour lutter contre le trafic de drogue et le crime organisé. L’agence espère également que les communautés aideront à « favoriser la résilience contre la consommation de drogues et à promouvoir des solutions dirigées par les communautés ».
L’émergence de nouveaux opioïdes synthétiques et une offre et une demande record d’autres drogues ont aggravé les impacts du problème mondial de la drogue, entraînant une augmentation des troubles liés à la consommation de drogues et des dommages environnementaux, selon le Rapport mondial sur les drogues 2024 publié hier par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
«La production, le trafic et la consommation de drogues continuent d’exacerber l’instabilité et les inégalités, tout en causant des dommages indicibles à la santé, à la sécurité et au bien-être des personnes », a déclaré Ghada Waly, Directrice exécutive de l’ONUDC.
Il a ajouté que l’ONUDC doit «fournir un traitement et un soutien fondés sur des données probantes à toutes les personnes touchées par la consommation de drogues, tout en ciblant le marché des drogues illicites et en investissant beaucoup plus dans la prévention. »
Par ailleurs, selon l’ONUDC, «le nombre de personnes qui consomment des drogues est passé à 292 millions en 2022, soit une augmentation de 20 % en 10 ans. Le cannabis reste la drogue la plus consommée dans le monde (228 millions de consommateurs), suivi des opioïdes (60 millions de consommateurs), des amphétamines (30 millions de consommateurs), de la cocaïne (23 millions de consommateurs) et de l’ecstasy (20 millions de consommateurs)».
En plus, «les nitazènes un groupe d’opioïdes synthétiques qui peuvent être encore plus puissants que le fentanyl sont récemment apparus dans plusieurs pays à revenu élevé, entraînant une augmentation des décès par surdose» a noté l’organe onusien.
Par ailleurs, l’ONUDC a indiqué «qu’environ 64 millions de personnes dans le monde souffrent de troubles liés à la consommation de drogues, seule une sur 11 est en traitement. Les femmes ont moins accès au traitement que les hommes, avec seulement une femme sur 18 souffrant de troubles liés à l’utilisation de drogues en traitement, contre un homme sur sept ».
En 2022, «on estime que 7 millions de personnes ont été en contact formel avec la police (arrestations, avertissements, avertissements) pour des infractions liées à la drogue, dont environ les deux tiers sont dus à la consommation ou à la possession de drogues » a noté l’organe onusien.
Il a indiqué qu’en outre, «2,7 millions de personnes ont été poursuivies pour des infractions liées à la drogue et plus de 1,6 million ont été condamnées dans le monde en 2022, bien qu’il existe des différences importantes entre les régions en ce qui concerne la réponse de la justice pénale aux infractions liées à la drogue ».
Le rapport onusien comprend également des chapitres spéciaux sur l’impact de l’interdiction de l’opium en Afghanistan ; les drogues synthétiques et le genre ; les impacts de la légalisation du cannabis et de la « renaissance » psychédélique ; le droit à la santé en relation avec la consommation de drogues ; et comment le trafic de drogues dans le Triangle d’or est lié à d’autres activités illicites et à leurs impacts.
Il a rappelé que «les trafiquants de drogue du Triangle d’or se diversifient dans d’autres économies illégales, notamment le trafic d’espèces sauvages, la fraude financière et l’extraction illégale de ressources ».
En plus, «les communautés déplacées, pauvres et migrantes subissent les conséquences de cette instabilité, parfois contraintes de se tourner vers la culture de l’opium ou l’extraction illégale des ressources pour survivre, tombant dans le piège de l’endettement avec des groupes criminels ou consommant elles-mêmes des drogues ».
Mieux encore, il a été souligné que «ces activités illicites contribuent également à la dégradation de l’environnement par la déforestation, le déversement de déchets toxiques et la contamination chimique ».
A en croire, l’ONUDC, «un nouveau record de 2 757 tonnes de cocaïne a été produit en 2022, soit une augmentation de 20 % par rapport à 2021 ».
Par ailleurs, «la culture mondiale du cocaïer, quant à elle, a augmenté de 12 % entre 2021 et 2022 pour atteindre 355 000 hectares. L’augmentation prolongée de l’offre et de la demande de cocaïne a coïncidé avec une augmentation de la violence dans les États situés le long de la chaîne d’approvisionnement, notamment en Équateur et dans les pays des Caraïbes, et une augmentation des risques pour la santé dans les pays de destination, y compris en Europe occidentale et centrale ».
De l’avis de l’ONUDC, «dans ces juridictions des Amériques, le processus semble avoir accéléré l’utilisation nocive de la drogue et conduit à une diversification des produits du cannabis, dont beaucoup ont une teneur élevée en THC. Les hospitalisations liées aux troubles liés à la consommation de cannabis et la proportion de personnes atteintes de troubles psychiatriques et de tentatives de suicide associées à la consommation régulière de cannabis ont augmenté au Canada et aux États-Unis, en particulier chez les jeunes adultes ».
«Bien que l’intérêt pour l’utilisation thérapeutique des substances psychédéliques ait continué de croître dans le traitement de certains troubles de santé mentale, la recherche clinique n’a pas encore abouti à des directives scientifiques standard pour l’usage médical » a précisé l’organe.
«Cependant, dans le cadre plus large de la « renaissance psychédélique », les mouvements populaires contribuent à l’intérêt commercial naissant et à la création d’un environnement favorable qui encourage un large accès à l’utilisation non supervisée, « quasi-thérapeutique » et non médicale des psychédéliques. De tels mouvements ont le potentiel de dépasser les preuves thérapeutiques scientifiques et le développement de directives pour l’utilisation médicale des psychédéliques, compromettant potentiellement les objectifs de santé publique et augmentant les risques pour la santé associés à l’utilisation non supervisée des psychédéliques » a-t-il ajouté.
Mieux encore, «après la baisse drastique de la production d’opium de l’Afghanistan en 2023 (de 95 % par rapport à 2022) et une augmentation de la production au Myanmar (de 36 %), la production mondiale d’opium a chuté de 74 % en 2023 » dira l’ONUDC. Selon l’organe onusien, «la contraction spectaculaire du marché afghan des opiacés a appauvri les agriculteurs afghans et enrichi quelques trafiquants ».
Il a été relevé «des implications à long terme, notamment sur la pureté de l’héroïne, le passage à d’autres opioïdes par les consommateurs d’héroïne et/ou une augmentation de la demande de services de traitement des opiacés pourraient bientôt se faire sentir dans les pays de transit et de destination des opiacés afghans ».
Le rapport a souligné «que le droit à la santé est un droit humain internationalement reconnu qui appartient à tous les êtres humains, quel que soit le statut de consommation de drogue d’une personne ou qu’une personne soit emprisonnée, détenue ou incarcérée. Elle s’applique également aux personnes qui consomment des drogues, à leurs enfants et à leur famille, ainsi qu’aux autres membres de leur communauté ».
UNE EXPERTE DE l’ONU S’OPPOSE A LA GUERRE CONTRE LA DROGUE
Une experte indépendante des Nations Unies a appelé, lundi dernier, à mettre fin à la « guerre contre la drogue », demandant aux États de s’orienter vers des politiques de réduction des risques liés à la drogue. Devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, la Rapporteurespéciale des Nations Unies sur le droit à la santé a soutenu «la décriminalisation totale de la consommation de drogues ».
Il faut « mettre fin à la [guerre contre la drogue], car il s’agit d’une guerre contre les personnes, a déclaré Tlaleng Mofokeng, invitant « tous les États à se concentrer sur la dignité, la santé publique et les droits de l’homme ». Pour l’experte indépendante onusienne, les États devraient évaluer la possibilité de créer un mécanisme chargé de surveiller la situation des politiques en matière de drogues et des droits de l’homme. D’autant que la réduction des risques en tant qu’approche améliorera la confiance, le dialogue, la créativité et l’innovation en ce moment urgent de changement de paradigme.
Une façon de rappeler que la criminalisation n’est qu’une option unique et extrême au sein d’un éventail de réglementations. « Les cadres réglementaires doivent être élaborés de manière cohérente par les États, sur la base de preuves scientifiques, en tenant compte des asymétries de pouvoir et sans subir l’influence indue des entreprises ». « L’application des lois et des politiques en matière de drogues aggrave d’autres formes de discrimination et affecte de manière disproportionnée certains individus, tels que les personnes sans domicile fixe ou pauvres, les personnes souffrant de problèmes de santé mentale, les travailleurs du sexe, les femmes, les enfants, les personnes LGBTIQA+, les Noirs, les peuples autochtones, les migrants, les personnes incarcérées ou détenues, les personnes handicapées, les personnes vivant avec le VIH, la tuberculose ou l’hépatite, et les personnes vivant dans les zones rurales », a affirmé Mme Mofokeng. Dans son quatrième rapport présenté à Genève au Conseil des droits de l’homme, la Rapporteure spéciale des Nations Unies sur le droit à la santé s’est penchée sur la consommation de drogues, la réduction des risques et le droit à la santé.
Le rapport étudie la manière dont la réduction des risques est liée à la fois à la consommation de drogues et aux troubles liés à la consommation de drogues, ainsi qu’aux lois et politiques en matière de drogues, dans le but d’analyser et de traiter les résultats connexes qui ont un impact négatif sur la jouissance du droit à la santé.Le rapport indique que le concept de réduction des dommages a été principalement développé dans le contexte de la consommation de drogues et fait référence aux politiques, programmes et pratiques qui visent à minimiser les impacts sanitaires, sociaux et juridiques négatifs associés à la consommation de drogues, aux politiques en matière de drogues et aux lois sur les drogues. Il souligne également que les États ont l’obligation de mettre en œuvre des interventions fondées sur des données probantes afin de réduire au minimum les effets néfastes sur la santé et les risques et préjudices associés à la consommation de drogues. « Les conventions internationales sur le contrôle des drogues ont eu un impact négatif sur la disponibilité, l’accessibilité, l’acceptabilité et la qualité de certains médicaments ».
Dans son rapport, l’experte indépendante onusienne s’efforce de formuler des recommandations sur la manière dont, au niveau national, les États devraient se concentrer sur la dignité, la santé publique et les droits de l’homme, et fonder leurs interventions sur les meilleures données disponibles, à l’abri des conflits d’intérêts. Mme Mofokeng souligne que la fin de la criminalisation, de la stigmatisation et de la discrimination, qui constituent des obstacles structurels à l’accès aux services, améliorera l’accès à l’information, aux biens, aux services et aux installations. « Toutes les parties prenantes doivent respecter les personnes qui consomment des drogues, celles qui souffrent de troubles liés à la consommation de drogues et celles dont la santé et le bien-être sont affectés par les lois et les politiques en matière de drogues », a fait valoir la Rapporteure spéciale, soulignant également l’importance de progresser vers une égalité réelle en accordant une attention particulière à l’impact disproportionné des lois, des politiques et du maintien de l’ordre en matière de drogues.
LE SENEGAL ENGAGE DANS LA LUTTE CONTRE LES DROGUES
(APS) – L’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) a procédé hier mercredi, à Rufisque, à l’incinération d’une importante quantité de drogue dont la valeur marchande oscille entre 400 et 700 milliards de francs CFA, a constaté l’APS. La drogue incinérée dans les fours de la SOCOCIM, une cimenterie basée à Rufisque, a été saisie dans la région de Dakar. La cérémonie, présidée par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, s’est déroulée en présence de plusieurs responsables de la sécurité publique et des autorités administratives du département de Rufisque. ‘’Nous pouvons estimer la valeur de cette drogue incinérée à environ entre 400 et 700 milliards de francs CFA. La saisie de cette drogue couvre les deux dernières années’’, a déclaré le directeur de l’OCRTIS, Ndiarré Sène. Il a assuré que la saisie de cette quantité importante de drogue est le fruit de l’action des forces de défense et de sécurité. Alioune Aidara Niang, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, a de son côté fait savoir que le gouvernement allait mettre à profit la Semaine de lutte contre la drogue pour accroitre la sensibilisation et la mobilisation des acteurs sur l’importance de la mobilisation en vue de contrer les trafiquants qui font désormais usage de la haute technologie dans leurs opérations.
Plus de 324 kg de cocaïne saisis à Moussala (Kédougou) et à l’AIBD, et 392 kg de faux médicaments interceptés à Koungheulpour une contrevaleur totale de près de 26 milliards 45millions CFA
Les stratégies de ciblage et d’investigation sur les courants de trafics criminels continuent de porter leurs fruits sur l’étendue du territoire douanier. Les dernières opérations de recherche et de répression du trafic illicite en date ont donné les résultats ci-après :
306,24 KG DE COCAINE SAISIS A MOUSSALA
La saisie a été effectuée, le samedi 15 juin vers 09 heures, par la Brigade commerciale des Douanes de Moussala, Subdivision de Kédougou, Région douanière du Sud-est. En effet, sur la base d’indices et de critères objectifs, les agents de ladite unité ont intercepté un camion frigorifique qui roulait sur l’axe Moussala-Kedougou en provenance d’un pays limitrophe. La fouille du camion a permis de mettre la main sur 264 plaquettes de cocaïne d’un poids total de 306, 24kg soigneusement dissimulées dans une cachette aménagée à l’intérieur du compartiment de ventilation du frigo. La contrevaleur totale de la saisie est estimée à 24.530.000.000 de francs CFA. L’enquête suit son cours.
18 KH DE COCAINE INTERCEPTES A L’AEROGARDE DE L’AIBD
Dans le cadre du contrôle ciblé de bagages transitant par l’Aéroport international Blaise Diagne, la Brigade de contrôle relevant de la Subdivision des Douanes de l’AIBD, Région douanière de l’Ouest a procédé, le samedi 15 juin 2024 à 14 heures, à la prise en charge et au traitement d’une valise suspecte repérée dans la soute à bagages de l’aérogare de l’AIBD. Ladite valise fait partie d’un lot de bagages non accompagné en provenance d’un pays frontalier du Sénégal et à destination d’un pays de l’Union européenne. Le passage de la valise en question au scanner douanier a permis de constater la présence de plaquettes qui, après ouverture et test, se sont révélées positives à la cocaïne. Il s’agit de 16 plaquettes d’un poids total de 18 kg. La contrevaleur totale est estimée à 1 440 000 000 de francs CFA. Cette saisie est le résultat d’une collaboration fructueuse entre la Brigade de Contrôle des Douanes, la Haute Autorité des Aéroports du Sénégal (HAAS) et les agents des Douanes en service à la Cellule aéroportuaire anti-trafics (CAAT). La toute nouvelle Brigade commerciale des Douanes de Kalifourou, Subdivision de Kolda, Direction régionale du Sud a réalisé, ce jeudi 13 juin 2024 aux environs de 14 heures, une saisie portant sur 108,7 kg de cocaïne. Tout est parti du ciblage d’un véhicule de marque Jeep Grand Cherokee en provenance d’un pays limitrophe et conduit par un individu ressortissant d’un pays du Sahel. La fouille approfondie dudit véhicule a permis de constater la présence d’une cachette aménagée en dessous de la malle arrière et soigneusement dissimulée sous un tapis et un pneu de secours.
L’ouverture de cette cachette a permis de découvrir des paquets de cocaïne au nombre de 95 pour un poids total de 108,7 kg. La contrevaleur totale de la saisie est estimée à huit milliards sept-cent millions (8.700.000.000) de francs CFA. La drogue saisie est certifiée être de la cocaïne pure par le Laboratoire national de la Police technique et scientifique.
Les agents des Douanes ont, par ailleurs, trouvé sur le conducteur du véhicule des devises étrangères et une importante somme d’argent en francs CFA. Le conducteur en question est arrêté et les enquêtes se poursuivent pour cerner le réseau.
Pour rappel, la Brigade commerciale des Douanes de Kalifourou est une nouvelle création mise en service seulement au mois de mars 2024. Son érection, tout comme celle de toutes les unités nouvellement créées, entre dans le cadre des nouvelles orientations stratégiques édictées par la Direction générale des Douanes en vue d’un meilleur maillage du territoire douanier et d’une lutte plus efficace contre le trafic illicite et la contrebande, notamment le trafic international de drogues dures.
Cette prise de 108,7g constitue la plus importante saisie de cocaïne réalisée dans la Région douanière du Sud qui couvre les régions administratives de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou.
La Brigade spéciale des Douanes de l’Aéroport international Blaise DIAGNE (AIBD), Subdivision des Douanes de l’AIBD, Direction régionale Ouest a réalisé, ce samedi 08 juin 2024 vers 19heures, une saisie portant sur vingt (20) kilogrammes de cocaïne. La marchandise prohibée était dissimulée dans un lot de sacs de gingembre destinés à l’exportation vers un pays de l’Union européenne. Le véhicule transportant la marchandise a été intercepté au niveau de la zone fret ou la marchandise devait être déposée avant d’être expédiée.
Les agents de la Brigade spéciale se sont, ensuite, déportés à Popenguine pour une double opération de filature et de livraison surveillée. Ladite filature a permis d’appréhender, à l’aérogare passager de l’AIBD, le présumé cerveau du trafic qui s’empressait manifestement à quitter le pays. Il s’agit d’un homme d’une quarantaine d’années de nationalité maghrébine. L’escouade chargée de la livraison surveillée a découvert des éléments de preuve du conditionnement de la drogue saisie dans une villa située à Popenguine non loin de la mer qui servait de lieu de refuge aux trafiquants. Vingt-six (26) sacs de sulfate de potassium ainsi que divers autres matériels ont été également trouvés sur les lieux et saisis. La contrevaleur totale de la saisie est estimée à un milliard six cent (1 600 000 000) millions de francs CFA. Quatre prévenus sont arrêtés au cours des opérations. Cette saisie record de cocaïne destinée à l’exportation par voie aérienne fait suite à l’exploitation d’un renseignement menée avec professionnalisme par la Douane sénégalaise et ses partenaires nationaux et internationaux.
La Brigade commerciale des Douanes de Kidira, Subdivision de Tambacounda, Région douanière du Sud-est, a réalisé, ce dimanche 14 avril 2024 vers 20 heures, la plus importante saisie de cocaïne par voie terrestre jusque-là enregistrée au Sénégal.
Il s’agit de 1137,6 kg de cocaïne conditionnés en plaquettes et mis dans des sacs soigneusement dissimulés dans le double fond d’un camion frigorifique venant d’un pays limitrophe du Sénégal.
Ledit camion, en apparence vide, a fait l’objet d’un ciblage sur la base d’éléments pertinents avant d’être passé au scanner des Douanes installé à la sortie de Kidira, sur la route de Tambacounda.
La contrevaleur totale de la drogue saisie est estimée à 90 milliards 960 millions de francs CFA. L’enquête suit son cours.
Les unités douanières du Sud-est restent mobilisées pour faire face au trafic illicite avec détermination conformément aux orientations données par le Directeur général lors de sa récente tournée dans cette région douanière. Pour rappel, les éléments de la Subdivision de Tambacounda avaient fait une saisie de près de 92 kg de cocaïne à Koumpentoum, le 31 mars dernier. Ces importantes saisies de cocaïne dénotent, encore une fois de plus, de l’engagement de l’Administration des Douanes et au-delà, de la ferme volonté du Sénégal à lutter par tous les moyens légaux contre la criminalité transfrontalière organisée, notamment le trafic de stupéfiants.
Les agents du Bureau des Douanes de l’Aéroport international Blaise DIAGNE (AIBD) ont saisi un bocal contenant près de cinq cent (500) grammes d’amphétamine.
La drogue a été découverte dans un colis « express » en provenance d’un pays asiatique. Le produit était conditionné dans un bocal soigneusement dissimulé dans le reste du contenu dudit colis.
La saisie fait suite au ciblage du colis sur la base d’éléments pertinents. Le produit a été d’abord testé positif à l’amphétamine par le kit de détection des Douanes et confirmé par le Laboratoire de la Division de la Police technique et scientifique (DPTS).
Une opération de livraison surveillée a permis d’appréhender quatre (04) individus impliqués dans le trafic. Il s’agit de trois personnes de nationalité étrangère et d’un sénégalais. Tous les quatre ont été déférés au parquet de Mbour.
Cette opération entre dans le cadre des stratégies de ciblage et d’investigation sur les courants de trafics criminels. Il s’agit, pour les frontières aériennes, du renforcement des moyens de contrôle des marchandises par voie « express », qui servent souvent de couloir de distribution de produits prohibés ou à double usage.
Les agents de la Brigade commerciale des Douanes de Keur-Ayip, Subdivision de Kaolack, Région douanière du Centre ont effectué, ce samedi 1er juin 2024, une saisie de trente (30) kilogrammes de cocaïneà bord d’un véhicule de type HUNDAI SANTAFE immatriculé à l’étranger. La drogue était dissimulée dans les cavités des portières et de la malle arrière du véhicule. Ledit véhicule, en provenance d’un pays limitrophe du Sénégal, a été passé au scanner portatif, un outil de contrôle non intrusif acquis dans le cadre du Programme de Modernisation de l’Administration des Douanes (PROMAD) et mis à la disposition des unités pour plus d’efficacité dans la recherche et la répression du trafic de produits illicites.
Ce dispositif de contrôle a permis de déjouer le modus operandiingénieux que les trafiquants ont ainsi utilisé pour tromper la vigilance des agents. La contrevaleur totale de la drogue saisie est estimée à deux milliards quatre cent millions (2. 400.000. 000) de francs CFA. Les convoyeurs (un chauffeur et son accompagnant) ont été mis aux arrêts. La procédure suit son cours. L’unité a, dans la même opération, saisi trois (03) fusils de fabrication artisanale à hauteur de Boumbény (Médina Sabakh), à quelques encablures de la frontière avec la Gambie.
Pour rappel, la Brigade commerciale des Douanes de Keur-Ayip avait récemment saisi 13 kg de cocaïne. Au titre de la lutte contre le trafic de chanvre indien, sur les 300 kg saisis entre janvier et fin mai 2024 par la Subdivision de Kaolack, les 105 kg ont été saisis par la Brigade commerciale des Douanes de Keur-Ayip. Collecte et synthèse réalisées par Soda SALL