décembre 7, 2024
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Ministre de la Santé et de la Protection Sociale : «L’Académie fournira une formation de pointe, adaptée aux réalités africaines »

Dans son intervention, le Ministre de la Santé et de la Protection Sociale  a donné son point de vue sur les enjeux de l’académie de santé aussi bien en Afrique que dans le monde.

Selon lui, «ce projet hautement structurant écrit une nouvelle page de l’histoire de la santé en Afrique ». Le Ministre de la Santé et de la Protection Sociale  a souligné que «cette Académie Africaine des Sciences et de la Santé n’est pas seulement un projet, elle est une vision de l’Afrique que nous voulons bâtir : une Afrique souveraine, qui mobilise ses talents et ses savoirs pour répondre à ses propres défis. Elle est une ambition portée par des générations qui refusent la fatalité et s’engagent à transformer le potentiel de notre continent en réalité tangible ».

Pour lui, l’Académie s’inscrit dans «une responsabilité partagée par nous tous – responsables publics, institutions académiques, professionnels et citoyens – pour inscrire la santé au cœur du développement humain et de la résilience collective ».

LE CHOIX DE LA VILLE DE DAKHLA

Par rapport au choix de la ville de Dakhla, il dira que «ce choix n’est pas le fruit du hasard. Dakhla est une passerelle entre le Maroc et l’Afrique, un espace où convergent nos ambitions nationales et continentales. Cette région, riche de son identité et de son potentiel, illustre  ce que le Maroc, sous le leadership visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a toujours défendu : une croissance inclusive qui ne laisse aucun territoire en marge ». Par ailleurs, à son avis, «en accueillant cette Académie, Dakhla incarne un symbole vivant d’équité territoriale et d’intégration africaine. Elle témoigne de notre volonté de faire de la santé une priorité partagée, où les innovations scientifiques et les solutions locales se rencontrent pour servir les populations ».

A en croire le Ministre de la Santé, «l’Académie Africaine des Sciences et de la Santé répond à trois impératifs majeurs que sont : « Former les leaders de demain. Nous savons que le progrès en santé commence par des hommes et des femmes bien formés, capables de penser et d’agir pour répondre aux besoins réels de nos populations. L’Académie fournira une formation de pointe, adaptée aux réalités africaines et orientée vers les défis de demain ».

Il a ajouté que l’Académie va «innover pour transformer. L’Afrique ne doit pas suivre les tendances, elle doit les créer. En investissant dans la recherche et l’innovation, cette Académie permettra d’explorer des solutions technologiques et médicales adaptées à notre environnement socioculturel et économique ».

En outre, l’Académie devrait «fédérer les énergies ». Pour lui, «cette institution est appelée à devenir un pôle d’excellence qui rassemble les talents, mutualise les expertises et renforce la coopération Sud-Sud. Elle est un espace où la solidarité  africaine prend une forme concrète et où chaque partenaire – qu’il soit public ou privé, national ou international – trouve sa place pour contribuer au développement de la santé en Afrique ».

Le Ministre de la Santé a souligné que «le rôle du Ministère de la Santé et de la Protection Sociale dans cette aventure est clair : soutenir, accompagner et intégrer. Nous nous engageons à travailler en étroite collaboration avec l’Académie pour garantir son rayonnement, en consolidant ses partenariats institutionnels, en alignant ses travaux sur les priorités nationales et continentales, et en valorisant ses contributions dans la gouvernance sanitaire ».

Il dit reconnaitre que «les défis sont nombreux : inégalités d’accès aux soins, pressions liées aux maladies émergentes, impacts du changement climatique ». Mais malgré cela, «nous sommes convaincus que cette Académie est un outil puissant pour relever ces défis. Par son approche holistique et sa pédagogie innovante, elle permettra de transformer les obstacles en opportunités, en plaçant l’humain au centre de toutes les initiatives. Nous sommes convaincus que la complémentarité de l’Académie Africaine des Sciences et de la Santé avec les autres centres de formation, de recherche et de développement au Maroc et en Afrique, sera un atout majeur qui favorisera l’émergence d’un écosystème performant, tout à fait cohérent avec les aspirations du continent dans son ensemble ».

Le Ministre de la Santé du Maroc se dit «convaincus que les avancées technologiques majeures dans l’intelligence artificielle, la robotique et les outils de médecine personnalisée, offrent de réelles opportunités de transition vers une médecine plus inclusive, plus adaptée à nos contraintes et plus durable ».

Il a estimé que «l’Académie jouera un rôle fondamental d’incubateur de ces technologies, mais en même temps de pôle d’agrégation et de maîtrise de l’ensemble des innovations du secteur médical. En formant des professionnels de santé hautement qualifiés, dans un écosystème qui promeut la recherche et l’innovation, en développant des solutions locales adaptées à nos réalités socioculturelles, politiques et économiques, en plaçant l’humain au centre des priorités, l’Académie Africaine des Sciences et de la Santé reflète notre ambition, à toutes et à tous, d’œuvrer pour un système de santé collectif, intégré, résilient, équitable et durable ; un système novateur, à la fois tourné vers l’avenir et adapté aux préoccupations contemporaines ».

Pour ce ministre marocain, L’Académie Africaine des Sciences et de la Santé ne saurait accomplir «les nobles missions que j’ai citées sans s’ouvrir sur son environnement ». Et, «pour ce faire, elle devra s’appliquer à développer autant de synergies et d’espaces de collaboration que nécessaire, que ce soit avec les acteurs et institutions Africaines, ou avec les Agences et organisations internationales, que ce soit dans le cadre de partenariats public-public ou public-privé ». Le Ministre a lancé un appel à toutes «les contributions, connaissances, expériences et réseaux pour donner forme à ces espaces de collaboration si enrichissants ».

Il a souligné que «le Maroc est engagé avec détermination en faveur de la coopération Sud-Sud. Cette coopération constitue un pilier fondamental de la doctrine politique de notre pays, conformément à la vision clairvoyante et aux Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI».

Le Ministre a rappelé que «le Royaume a toujours défendu l’idée d’une solidarité Africaine qui ne soit pas un simple concept abstrait, mais une construction pragmatique, audacieuse, portée par des actions tangibles et réelles ». Et cela, «à travers une multitude d’initiatives, comme la formation de milliers de professionnels de santé Africains, le déploiement de missions médicales spécialisées, le partage de ressources médicales stratégiques, ou encore la construction d’infrastructures sanitaires dans le cadre d’une solidarité active, le Maroc s’est toujours attelé à traduire une vision où la santé n’est pas seulement un enjeu national, mais un levier de développement humain et de cohésion régionale et continentale ». Selon lui, l’Académie Africaine des Sciences et de la Santé est «résolument un symbole fort de cet engagement. A nos yeux, ce projet porte l’ambition de tout un continent ».

Pour le Ministre de la Santé, cette Académie, «n’est pas une simple structure ». Il a indiqué que « c’est une avancée. Une avancée au bénéfice des générations futures, afin de construire un avenir où l’Afrique, riche de sa diversité et de son génie, définit ses propres priorités et construit des réponses adaptées à ses défis. Une avancée au bénéfice de chaque citoyenne africaine et de chaque citoyen africain pour leur permettre un accès équitable à des soins de qualité et à une médecine du futur ». Pour lui, «nous avons entre nos mains un levier extraordinaire. À nous de le faire fonctionner, ensemble, avec conviction et détermination. Que cette Académie devienne un phare pour l’excellence scientifique, un moteur pour l’innovation en santé et un pilier pour une coopération africaine véritablement solidaire. Que son impact soit à la hauteur de nos espérances et de nos engagements ».

Mamadou Mouth BANE, Envoyé spécial à DAKHLA

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