Le Real Bétis de Youssouf Sabaly veut étendre ses tentacules en Afrique, au Sénégal en particulier. Le club espagnol va lancer, début mai prochain, un nouveau projet sportif dénommé le « camp Sénégal » sus la houlette de Global Business and Sport Menagement. Le Directeur de cette structure un sénégalais qui a évolué comme arbitre en Espagne s’est ouvert à DakarTimes. Mohamed Ndiaye a fait le diagnostic du football sénégalais et du sport en général.
Nous avons ce projet avec le Real Bétis Balompié. Le Real Bétis est un club qui admire le football sénégalais. Ils ont dans leur équipe de première division Youssouf Sabaly et Assane Diao, mais il y a aussi plusieurs sénégalais dans les catégories inférieurs. Nous commençons effectivement notre partenariat par un camp d’entrainement qui aura lieu du 3 au 5 mai au stade Caroline Faye à Mbour.
Durant ce camp, ils vont appliquer les méthodes qui permettront d’évaluer l’adaptation des footballeurs à la méthodologie Real Bétis. A partir de là, ils verront la pertinence de pouvoir avoir ici, une académie à travers un partenariat.
Comment va se dérouler le camp ? Qui sont les bénéficiaires ?
Il y aura deux entraineurs du Real Bétis Académie qui vont venir. Nous souhaitons que beaucoup de footballeurs y participent. Les entraineurs qui vont participer et accompagner de ceux qui viennent du Real Bétis bénéficieront de l’expertise et de la méthodologie du club espagnol pour enrichir un peu leur savoir-faire comme entraineur. Les footballeurs vont bénéficier d’un entrainement d’une heure de temps et demi qui vont les permettre de gagner beaucoup d’expérience et d’être vu par un club de prestige qui espérer intégrer l’Académie du Real Bétis.
Pourquoi le choix du Sénégal ?
Qua d j’ai commencé à parler avec le Réal Bétis, ils m’ont dit à plusieurs reprises que le Sénégal les intéresse par ce que le profil du footballeur sénégalais est rare. Ils voient plusieurs Youssouf Sabaly qui sont au Sénégal. Ce n’est pas seulement l’aspect footballistique qui les intéresse, mais la discipline qui facilite leur travail. Les jeunes footballeurs sénégalais doivent valoriser le comportement professionnel et que l’mage représentée par Sabaly est en train de répercuter à leur faveur.
J’imagine que vous avez visité certaines académies. Comment vous percevez le niveau et la façon de s’organiser, la gestion du football local sénégalais ?
J’avoue que ça reste beaucoup. Je souhaite que le football sénégalais soit professionnalisé d’avantage. Que le professionnalisme ne soit pas que de nom, mais qu’il y ait une bonne organisation. On doit copier chez les autres pour adapter ça à nos valeurs culturelles et enrichir ce que nous faisons. Je constate que les académies sont beaucoup plus professionnelles que les clubs traditionnels. Pourtant, les académies étaient censées copier sur ces clubs-là. Il y a un modèle d’organisation qui doit être appliqué à tous les niveaux ; au sein des clubs, un modèle de gestion qui doit être appliqué et exiger pour que le football sénégalais puisse entrer dans ce cadre de professionnalisme qu’on prononce mais qui n’est pas réel.
Que pensez-vous de ces clubs qui n’ont pas d’équipement de base ?
Ce n’est pas normal pour un club qui se dit professionnel. L’image du club, le marchandising…. c’est ce qui fait le professionnalisme. J’ai vu dans un stade, durant un match de première division, un entraineur sur le banc, porter un maillot d’un club européen. Ce n’est ni logique ni professionnel. On ne peut pas représenter un club et faire la promotion d’un concourant.
Qu’attendez-vous des nouvelles autorités pour vraiment développer le sport sénégalais ?
Il faut une nouvelle vision. Les nouvelles autorités doivent être très ambitieuses les sénégalais aussi doivent contribuer à travers leurs idées et les moyens. On doit voir ce qui se fait de mieux ailleurs et l’adapter à nos réalités. Les autorités doivent accompagner les clubs, les Académifies notamment pour mieux investir dans la formation, offrir des espaces aux jeunes où ils pourront exercer.
Le problème dans le sport sénégalais, c’est le manque d’autonomie financière. Comment les clubs doivent procéder ?
Ce n’est pas tellement compliqué. Chaque équipe à un public derrière elle-même les équipes de Navétane mobilisent. Avec quatre cent supporters, un club peut générer un peu de revenus dans la vente de marchandising et autre supports du club. Il faut aussi que chaque club puisse avoir son espace pour faire dans l’évènementiel. Les équipes doivent imposer leurs marques, chercher à décrocher des partenariats avec les grandes entreprises. Les sociétés doivent s’impliquer dans le financement du sport.
On a parlé de sport-tourisme. Comment faire de sorte que le tourisme sportif soit valorisé ?
J’ai fait un document sur le tourisme sportif que j’ai voulu mettre en marche avant la Covid. Il y a eu quelques problèmes et n’a pu réaliser cela. Nous pouvons offrir des solutions aux occidentaux à travers des choses qu’ils n’ont pas chez eux. J’avais prévu dans ce projet là, tout ce qu’il fallait mettre en exergue pour permettre aux autres de venir découvrir le Sénégal à travers le sport à travers les produits locaux et nos espaces touristiques.
Il faut que les jeunes aient une connaissance sur tous les domaines du sport. Cela enrichi la qualité du sport et peut être un levier économique et une façon de lutter contre le chômage des jeunes. Il faut faire en sorte que les jeunes comprennent que le football ne se limite pas à l’activité qu’on fait sur le rectangle vert, mais beaucoup d’activités connexes. C’est pour quoi, l’activité que nous faisons au nom de Global Business and Sport management, nous mettrons tout dans l’ordre de façon à ce que le Sénégal puisse en bénéficier.
Par Jacques Victor GOMIS
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