novembre 14, 2024
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REFUS DE DPG, 100 JOURS DE DIOMAYE : Bocoum contre le «coup d’Etat » de Sonko

Convoquant une conférence de presse, Thierno Bocum s’est dressé contre le Premier ministre sur le refus de présenter sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale avec la menace de la tenir devant le peuple sénégalais. Le président de l’Alliance générationelle pour les intérêts de la République (AGIR) dénonce un défaut de respect d’Ousmane Sonko envers les institutions.

L’actualité politique est mouvementée, trois mois après l’installation de Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême. Depuis quelques semaines, Thierno Bocum ne ménage pas le pouvoir notamment Ousmane Sonko. Le président du mouvement AGIR s’en est pris sans mettre de gants au premier ministre. Thierno Bocoum a affirmé : « Nous avons la position d’encourager les autorités vers la rupture… Mais, nous avons été surpris par le comportement de Ousmane Sonko qui attaque tout le monde… Ousmane Sonko ne respecte pas les institutions… Il ne respecte pas les Sénégalais… Il n’a pas les capacités d’un Premier ministre… ».

Au sujet de la déclaration de politique générale, Ousmane Sonko avait publié sur sa page Facebook : « en cas de carence de l’assemblée nationale d’ici le 15 juillet, je tiendrai ma déclaration de politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain… ». Thierno Bocoum a pointé du doigt les manquements des députés qu’ils accusent de ne pas faire de propositions de loi pour rectifier ces carences. « L’initiative devait revenir aux députés par le biais d’une simple proposition de loi. Ce qui n’a jamais été fait. C’est clair qu’on veut anticiper sur les perspectives qui est certainement la dissolution de l’Assemblée Nationale. C’est pourquoi chacun veut diaboliser l’autre camp alors que l’erreur se trouve au sein de l’Assemblée Nationale ».

Il poursuit : « Et si ce qu’ils nous ont vendu dans la coalition YAW et Walu s’était matérialisée au sein de l’Assemblée Nationale, on aurait réglé beaucoup de problèmes. On passe à une majorité étriquée à une majorité confortable. On en arrive à un moment où les lois constitutionnelles, qui requiert une majorité absolue, passent comme une lettre à la poste. C’est parce qu’il y a eu un jeu de duperie dans les coalitions. J’avais prévenu tout le monde. Et on m’avait dit que j’allais rater le train de l’histoire. Qu’en est-il du train de l’histoire ? » s’interroge-t-il.

« Il n’est pas dans ses droits »

Pour répondre à Ousmane Sonko, le président du mouvement AGIR apporte dés éclaircissements pour dissocier la DPG et le règlement intérieur de l’hémicycle. « Il faut le dire très clairement. La déclaration de politique générale et ce qui se passe à l’Assemblée Nationale sont deux choses différentes. Il faut les dissocier. Un règlement intérieur de l’Assemblée Nationale concerne les députés. La DPG concerne le Premier ministre. L’article 55 de la constitution dit que le Premier ministre nommé fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée Nationale. C’est une exigence constitutionnelle qui s’adresse au Premier ministre. C’est la charte fondamentale alors Ousmane Sonko doit aller à l’Assemblée nationale » déclare Thierno Bocoum.

Quant aux menaces du chef du gouvernement de présenter sa DPG devant le peuple sénégalais, Thierno Bocoum évoque un manque de respect d’Ousmane Sonko envers les institutions. « La sortie du Premier ministre est regrettable. Elle a été faite au moment. Elle est dangereuse. Elle a été faite sur aucune base légale. Le Premier ministre n’a pas s’occuper de ce qui se passe à l’Assemblée Nationale. La constitution est claire : tout mandat impératif est nul. Qu’un Premier ministre donne un ultimatum à l’Assemblée nationale, c’est dangereux. Heureusement que les députés n’ont pas répondu à l’ultimatum. Il n’est pas dans ses droits. La constitution est claire. Y a un défaut de respect des institutions et nous le dénonçons sincèrement » regrette le président d’AGIR.

L’hotel Azalaï comme scandale foncier 

L’occupation illégale du littoral est une des priorités du gouvernement notamment laffaire du foncier révélé sur la plage Anse Bernard. Le président du mouvement AGIR Thierno Bocoum révèle un scandale étouffé par Ousmane Sonko. D’après lui, l’hôtel Azalaï, appartenant selon ses dires à des « amis » d’Ousmane Sonko, et bâti sur 7.000 mètres carrés, sur le littoral est un gros scandale ! Il va jusqu’à rappeler que le PM Sonko et le nouveau président Bassirou Diomaye Faye avaient établi leur quartier général à l’hôtel Azalaï juste après leur accession au pouvoir. «  L’hôtel Aealaï est dans le domaine public maritime. Cet hôtel a été construit sur 7.000 mètres carrés ! Qu’ils nous disnent comment cela est possible ? » s’est-il interrogé hier.

 

El Hadji Malick SARR

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