juillet 27, 2024
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Politique

S’OPPOSANT A UN RAPPROCHEMENT AVEC LES JUNTES AU POUVOIR : L’Alliance Internationale pour la Renaissance du Sénégal écrit au président Diomaye

Dans une lettre adressée au Chef de l’Etat Diomaye FAYE, les membres de l’Alliance Internationale pour la Renaissance du Sénégal (AIRS) a affiché son opposition aux choix diplomatiques du nouveau pouvoir sénégalais.

Au président Diomaye FAYE, ils écrivent : «nous vous invitons à exercer le pouvoir que des électeurs sénégalais vous ont donné par le biais des élections du 24 mars 2024. Nous vous exhortons à exercer ce pouvoir dans toute sa plénitude ».

Ils lui ont rappelé que «le pouvoir exécutif dont vous êtes l’actuel dépositaire, n’est ni un gâteau ni un « Mburaake » à partager entre amis, fussent-ils des siamois. Le slogan « Sonko moy Diomaye, Diomaye moy Sonko »  Sonko et Diomaye sont interchangeables ou deux faces identiques d’une même pièce », ne peut et ne doit s’appliquer dans l’exercice du pouvoir et les prérogatives présidentielles ».

Au Chef de l’Etat, ils rappellent qu’il est «le seul et unique président élu du Sénégal ». Par ailleurs, les membres de «AIRS », disent avoir «constaté qu’une frange importante de notre population se réjouit de votre élection», «c’est pour vous dire que l’attente est grande pour ne pas dire immense ».

Les membres de l’AIRS attachés aux valeurs démocratiques, ont salué l’élection du président Diomaye FAYE. Toutefois, ils ont fustigé la décision du Premier ministre de se rendre dans les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). «Nous nous opposons fermement à cette tentative dangereuse, incongrue et inopportune de rapprochement à ces régimes illégitimes pour plusieurs raisons » ont-ils

Les membres de «AIRS » ont rappelé que  «la Diplomatie, La Défense et la Sécurité sont du domaine exclusivement réservé du Président de la république ». Ils ont estimé que le président ne peut pas y renoncer au profit de son premier Ministre.  Ils ont rappelé que le Sénégal et ces pays des AES n’ont pas «la même trajectoire historique et politique ».

«Aucune de ces juntes militaires n’est arrivée au pouvoir par la voie des urnes. Elles se sont toutes imposées par la force de la baïonnette. De Moussa Traoré à Assimi Goita, le Mali en est à son cinquième coup d’état. De Aboubakar Sangoulé Lamizana à Ibrahim Traoré le Burkina comptabilise son huitième coup d’état. De Seyni Kountché à Abdourahamane Tchiani le Niger totalise ses cinq coups d’Etat. Nous vous épargnons volontiers des tentatives ratées, des pertes en vies humaines et de leurs corollaires de violences inouïes qu’elles ont engendrées » ont-t-ils rappelé.  Revenant sur la longue tradition démocratique du Sénégal, les membres de AIRS disent avoir «préféré la démocratie à la soldatesque ».

En outre, ils ont souligné que «les maliens sont nos voisins et nos frères comme tous les autres africains et, nous privilégions les relations bon voisinage avec eux. Nous tenons à rappeler que les maliens et les sénégalais constituent un même peuple que le destin avait uni et que les vicissitudes de la colonisation ont séparé. En effet nous sommes tous issus la même sphère géographique des anciens grands Empires du Ghana et du Mali, qui s’étendaient de l’Afrique de l’Ouest aux confins d’une partie du Sahara occidental ».

Interpelant l’histoire politique entre le Sénégal et le Mali, l’AIRS dira : «Nous ne pouvons pas évoquer ces grands Empires sans avoir une pointe d’amertume pour un rendez-vous manqué de la Fédération du Mali. Une très belle expérience mort-née, même avortée à cause des égos d’hommes politiques de l’époque. Nous avons raté la chance de poser des bases qui auraient pu être les prémices d’un fondement des ÉtatsUnis d’Afrique ».

Toutefois, AIRS a martelé qu’elle ne peut pas «cautionner des intercèdes de ruptures de la démocratie par coups de force. Les dirigeants actuels de ces trois pays sont accusés des crimes de masse, d’exécutions sommaires, d’arrestations arbitraires et d’atteinte aux libertés fondamentales. Ces exactions ce sont susceptibles d’être qualifiés de crimes contre l’humanité. Goita, Traoré et Tchiani ont du sang dans les mains. Ils ont commis des actes qui tomberont forcément sous le coup des lois internationales. Ils se sont imposés à leur peuple par la force, ont dissout les partis politiques, les parlements, les constitutions et ont fait le choix délibéré de quitter notre ensemble sous-régional, la CEDEAO ! ».

Au président de la République Bassirou Diakhar Diomaye Faye, ils  rappellent que  «si le Sénégal était un régime dictatorial, nous ne sommes pas certains que vous auriez la chance d’être aujourd’hui élu démocratiquement Président de la République ». Ainsi, ils ne  souhaitent pas que «le Sénégal se fourvoie pour tomber dans des crimes sordides et barbares. En revanche, en panafricaniste convaincus, nous louons les déplacements que vous avez effectués respectivement en Mauritanie, en Gambie, en Côte-d’Ivoire, au Nigeria et au Ghana ».

«Monsieur le Président de la République, en définitive, notre charte fondamentale, la constitution de la République du Sénégal vous confère l’entière responsabilité de notre diplomatie, du rayonnement de notre pays hors de nos frontières. Nous vous appelons à prendre la pleine mesure de cette charge qui vous incombe ! » ont-t-ils conclu. Soda SALL

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