mai 15, 2024
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STADE ABDOUALYE WADE : Un bijou déjà biaisé 

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Et ce qu’on craignait et en train d’arriver. Le Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, inauguré en grande pompe le 22 février dernier commence à perdre de son superbe. Construit à coût demilliards (155 milliards environ) permettant au Sénégal de se doter d’un stade digne de son rang de champion d’Afrique et de meilleure nation africaine au classement FIFA, il pourrait bientôt subir le même sort que ses ainés (Léopold Sédar Senghor, Demba Diop, Lat Dior…) si les responsables ne revoient pas leur copie en matière de gestion et de maintenance. En effet, en seulement trois mois, la pelouse dite de dernière génération commence à se dégrader, les tribunes dans un état lamentable, sans oublier les défaillances électriques notées lors du match contre le Bénin samedi dernier.

L’habitude est une seconde nature ! Le Sénégal a une mauvaise politique de gestion et de maintenance des infrastructures publiques et sportives en particulier. L’état actuel du Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio vient encore confirmer que le Sénégal est loin d’être un bon élève en la matière.

Pelouse déjà en dégradation

En effet, entre le 28 mars 2022, jour où les Lions ont disputé leur premier match dans ce stade flambant neuf contre l’Egypte, en barrage retour de la Coupe du Monde et samedi 4 juin 2022, c’est comme une éternité qui sépare ces deux dates. Tellement de changements peut-on remarquer dans l’enceinte de cette infrastructure de dernière génération. D’abord la pelouse qui commence à se dégrader trois mois seulement après sa mise en service. Pour ceux qui ont suivi le match de gala inaugural et la rencontre contre l’Egypte, c’était cette pelouse qui constitue également le nec plus ultra des technologies actuelles qui attirait le plus dans ce bijou architectural. Il s’agit d’un modèle hybride combinant le meilleur des pelouses naturelles avec les avantages du synthétique. Hélas, aujourd’hui, on a du mal à la reconnaitre. Du haut des tribunes, on peut apercevoir plusieurs parties du rectangle vert détériorées, même pour ceux qui étaient devant le petit écran. Pourtant, il nous a été promis qu’on pouvait avoir 800 heures de pratique sur cette pelouse sans problème. 

Gradins poussiéreux

Le Stade Abdoulaye Wade à l’anglaise, c’est-à-dire sans piste d’athlétisme autour, une rareté en Afrique a maintenant un décor qui n’est plus vraiment folichon : les chaines sont laissées à toute sorte de saletés, des gradins poussiéreux jonchés de détritus. Pour ce qui est de la tribune de presse qui fait 800 places, difficile de croise que ce sont les journalistes qui vont s’y installer durant un match pourtant programmé depuis des mois. On ose même penser qu’aucun coup de balai n’a été donné depuis le dernier rendez-vous. Il est donc difficile de concevoir que l’un des plus beaux stades de l’Afrique peine à être maintenu en état après seulement trois mois de mise en service. 

Des soucis électriques

Outre la pelouse et la poussière qui polluent la vue, grande a été la surprise des spectateurs et peut-être même des acteurs sur le terrain, de constater qu’il y a des soucis dans la fourniture de l’électricité. C’est d’ailleurs ce qui a occasionné l’arrêt momentané du match Sénégal – Bénin pour quelques minutes par l’arbitre, coupant du coup, l’élan et le rythme du match au moment où l’équipe du Sénégal multipliait les assauts vers le camp adverse après avoir déjà mené 2 à 0. 

Pour une infrastructure qui est dotée d’un parc solaire avec 5 mille panneaux qui couvent le parking extérieur d’une capacité de 2 Mégawatts, des stations d’épuration pour le traitement des eaux usées qui auront pour vocation, de faire en sorte que les eaux traitées puissent servir à l’arrosage des pelouses et à l’entretien des espaces vertes, c’est incompréhensible qu’on en arrive à ce niveau de manquement. C’est peut-être ce que la Fédération a compris en retirant la candidature du Sénégal pour abriter la finale de la Ligue des Champions CAF, finalement attribuée au Maroc. 

Les arguments peu solides de Matar Ba 

C’est beau d’avoir des stades, mais le véritable problème au Sénégal, c’est qu’on a du mal àentretenir nos infrastructures même si le ministre des Sports veut relativiser. « Je pense que nous avons l’habitude d’entendre des polémiques liées aux stades, mais cette fois-ci, c’est nouveau. Parce que je pense qu’aujourd’hui si la Gambie reçoit au Sénégal et que le Rwanda aussi reçoit ici, c’est parce qu’il y a eu du travail qui a été fait », a voulu d’abord rappeler Matar Ba avant de vouloir lier cet état de fait de la nouvelle pelouse du stade à un manque d’expérience. « Maintenant en ce qu’il s’agit de la polémique sur la pelouse, que cela ne surprenne personne. Il faut direque ce genre de stade, nous n’avions pas l’habitude d’en avoir, alors où que nous pourrions aller pour trouver une expertise, nous irons le trouver. On ne peut pas certifier de la qualité de la pelouse juste après sa réception. Il faut qu’il y ait des tests, il faut que les matchs s’enchaînent avant que la pelouse ne soit réceptionnée définitivement… », A-t-il dit. 

Mais comment peut-on chercher encore la bonne formule plus de trois mois après l’inauguration ? Çasemble plutôt à une mauvaise réponse parce qu’on aurait pu avoir la bonne formule avant même la mise en service. On se demande où se trouve le budget de 800 millions dégagé pour l’entretien ? On dit que l’entreprise est toujours là ; elle a peut-être croisé les doigts pour regarder la pelouse se dégrader. On serait tenté de dire qu’il n’y a pas vraiment de service après-vente.

C’est dire que si on n’y prend pas garde, cet investissement gigantesque, le plus gros réalisé par le Sénégal dans le domaine des sports, partira en vrille à cause de la mauvaise gestion et du manque d’entretien comme à l’accoutumée. Ce qui serait une énorme déception après l’inauguration de ce bijou en présence de plusieurs chefs d’Etats et des dirigeants du football mondial (Infantino, président de la FIFA, Mostepe, président de la CAF).

Jacques Victor GOMIS

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