mai 4, 2024
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AGRICULTURE : Mécanisme de financement des engrais en Afrique

En juin 2006, les ministres de l’Agriculture des États membres de l’Union africaine étaient réunis pour la Conférence pour une révolution verte africaine à Abuja, au Nigeria. L’un des principaux accords issus de cette rencontre multilatérale a été la création du Mécanisme africain de financement du développement des engrais (MAFDE), avec l’objectif d’améliorer la productivité agricole en encourageant l’utilisation d’engrais. En 2007, la Banque africaine de développement a été chargée d’abriter et de veiller à la mise en place du MAFDE.

Le secteur des engrais en Afrique et les 5 priorités de la Banque Selon le rapport de l’ONU sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde en 2019, la faim est en augmentation dans presque toutes les sous-régions africaines, ce qui fait du continent la région où la prévalence de la sous-alimentation est la plus élevée, avec près de 20 %. Le continent n’est toujours pas en mesure de se nourrir, d’où la nécessité d’améliorer la productivité agricole. Bien que les engrais soient l’un des intrants clés du secteur agricole, leur utilisation reste inférieure à l’objectif fixé dans la Déclaration d’Abuja de 2006, à savoir l’utilisation d’au moins 50 kg d’éléments nutritifs par hectare de terre arable. Dans le cadre de cette Déclaration sur les engrais pour la révolution verte africaine, les dirigeants africains ont pris l’engagement d’accélérer l’accès des agriculteurs à des engrais abordables ainsi que d’accroître le niveau d’utilisation des engrais. Du fabricant à l’agriculteur, la chaîne de valeur des engrais doit faire partie intégrante de l’ensemble de la chaîne de valeur agricole.

Avec le soutien des parties prenantes des secteurs public et privé, à l’intérieur et à l’extérieur de la Banque, le Mécanisme africain de financement du développement des engrais peut contribuer à la réalisation de quatre des cinq grands objectifs de la Banque africaine de développement, à savoir Nourrir l’Afrique, Industrialiser l’Afrique, Intégrer l’Afrique et Améliorer la qualité de vie des populations africaines. Ce document a pour objectif de montrer les liens qui existent entre le développement du secteur des engrais et l’avancement de ces priorités de la Banque.  Malgré son vaste potentiel agricole et le fait que la majorité de la main-d’oeuvre travaille dans l’agriculture, l’Afrique reste un importateur net de denrées alimentaires et présente un déficit commercial alimentaire. Ce qui accroît la vulnérabilité de l’Afrique, surtout en temps de crise.

  • Nourrir nos sols pour nourrir l’Afrique

La Banque africaine de développement, par le biais de sa stratégie “Nourrir l’Afrique”, a pour ambition de relever ce défi . Cette stratégie vise à transformer l’agriculture africaine en un secteur globalement compétitif, durable, inclusif et commercialement viable, en créant des richesses, en générant des emplois et en améliorant la qualité de vie des populations africaines. Assurer la sécurité alimentaire d’une population croissante ne peut se faire que si des mesures sont prises pour augmenter la production à grande échelle en Afrique.

Pour cela, les agriculteurs ont besoin d’avoir accès aux intrants agricoles essentiels, notamment les semences, les engrais, l’irrigation et les produits de protection des cultures. À cet égard, la Banque africaine de développement a élaboré le programme Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine (TAAT), dont l’objectif est d’accroître la production et la productivité agricoles par le déploiement de technologies appropriées, notamment des variétés de cultures à forte densité nutritionnelle, ainsi que des formations et des campagnes de sensibilisation.

À l’aube d’une nouvelle décennie cependant, l’accès aux intrants agricoles essentiels et leur utilisation restent sous-développés en Afrique. Par exemple, l’application moyenne d’engrais par hectare de terre cultivée en Afrique subsaharienne est de 17 kg d’éléments fertilisants, contre une moyenne mondiale de 135 kg.

  • Soutenir la chaîne de valeur des engrais

Un soutien important à la chaîne de valeur des engrais accélérera le travail de la Banque en vue d’un secteur agricole plus compétitif. Le succès repose sur la capacité des petits exploitants agricoles à accéder aux intrants, ce qui nécessite un financement adéquat, comme le recommande la Déclaration de Malabo sur l’agriculture de 2014, par laquelle les pays membres régionaux “s’engagent à renforcer le financement des investissements, tant publics que privés, dans l’agriculture”.

Alors que le programme TAAT est axé sur la promotion de l’utilisation de semences améliorées, le Mécanisme africain de financement du développement des engrais (MAFDE), hébergé par la Banque, cherche des solutions financières inclusives afin d’aider les acteurs tout au long de la chaîne de valeur des engrais. Le mécanisme vise non seulement à faciliter l’accès à des intrants de qualité, mais aussi à garantir que les agriculteurs disposent des connaissances nécessaires pour les appliquer efficacement.

La collaboration entre les départements de la Banque, les pays membres régionaux, le secteur financier et celui des engrais aura un impact significatif sur les efforts déployés pour atteindre la priorité “Nourrir l’Afrique”.

Industrialiser l’Afrique

La faible utilisation d’engrais en Afrique est également due à l’incapacité du continent à mettre en place une chaîne de valeur des engrais solide et dynamique pour répondre aux besoins du secteur agricole. Une population en forte croissance exige une production d’engrais à grande échelle pour assurer une meilleure productivité.

Conformément à la stratégie d’industrialisation 2016- 2025 de la Banque africaine de développement, la mission du Mécanisme africain de financement des engrais est d’attirer et de canaliser les fonds vers les infrastructures et les projets liés au secteur des engrais.

La stratégie vise à développer la chaîne de valeur des engrais en Afrique, qui dépend encore largement des matières premières importées pour la fabrication locale des engrais. Le manque de matières premières à bas prix pour la production d’engrais, à la faible demande intérieure, à la faible utilisation des capacités et aux besoins élevés en capitaux pour les investissements dans les installations de production sont les causes principales de cette situation.

  • Soutenir la production d’engrais à grande échelle

Avec les vastes réserves de ressources minérales et gazières du continent nécessaires à la production de différents engrais, il est nécessaire de concevoir et de soutenir des projets visant à améliorer la capacité de l’Afrique à produire des engrais simples et mélangés. Par exemple, en 2018, la Banque a prêté 100 millions de dollars à la société nigériane Indorama Eleme Fertilizer & Chemicals Limited pour la production de 1,4 million de tonnes d’urée par an à partir de gaz naturel, ce qui a permis de stimuler la production d’engrais, fondement de la croissance agricole. Dans la même logique, la Banque a approuvé un prêt de 200 millions de dollars en 2018 pour l’expansion des activités de la compagnie d’engrais OCP Africa. La production à grande échelle permettra de réaliser des économies d’échelle et par conséquent de rendre les engrais plus abordables dans les pays et au niveau régional.

  • Soutenir le développement des PME du secteur des engrais

Un soutien spécifique aux petites et moyennes entreprises (PME) dans la production d’engrais en Afrique est également nécessaire. Celles-ci sont limitées par le manque de financement abordable pour l’achat de matières premières pour les mélanges. L’industrie des mélanges d’engrais doit être développée pour garantir que les engrais mélangés ou composés nécessaires soient produits et rapprochés des agriculteurs. Comme le recommande le quatrième pilier de la stratégie d’industrialisation de la Banque pour 2016-2025, il est essentiel d’investir et de prêter aux PME, ainsi que de fournir une assistance technique pour renforcer les entités axées sur les PME.

La disponibilité et l’accessibilité d’engrais abordables entraîneront une augmentation de la production alimentaire et auront donc un impact significatif sur les industries de transformation des aliments. Intégrer l’Afrique

La libre circulation des personnes, des biens et des services est essentielle pour le développement de l’Afrique. Elle est également cruciale pour une industrie des engrais dynamique en Afrique. Reconnue comme une “marchandise stratégique sans frontières” dans la déclaration d’Abuja sur les engrais pour la révolution verte africaine, la circulation des engrais à travers l’Afrique devrait être encouragée. Cela permettra d’élargir les marchés pour les producteurs africains et d’améliorer l’accès des pays enclavés aux engrais. Les coûts de transport représentent de 30 à 60 % du prix des engrais à la ferme. L’amélioration des réseaux routiers et ferroviaires contribuera donc à rendre les engrais plus abordables.

  • Promotion des infrastructures routières régionales

L’objectif de la Banque de renforcer la construction ou la réhabilitation de 10 000 kilomètres de routes transfrontalières pour améliorer la connectivité intracontinentale sera très bénéfique pour la circulation des engrais à travers l’Afrique. Il représente également une énorme opportunité d’améliorer la fourniture de services et de stimuler le commerce des engrais en Afrique. Toutefois, tout cela ne peut être efficace que si les principaux corridors de transport peuvent faciliter les liaisons avec les petits exploitants agricoles qui ont du mal à accéder aux engrais. C’est pourquoi les gouvernements africains devraient également faire du développement des infrastructures rurales une priorité.

  • Harmonisation des politiques régionales en matière d’engrais

L’intégration nécessite également l’harmonisation des normes et des réglementations relatives aux engrais au  niveau régional. Comme l’a montré une étude conjointe de l’Union africaine, du MAFDE et de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique en 2018, “si les politiques en matière d’engrais sont harmonisées au niveau régional, une inspection régionale des engrais permettra d’approuver les expéditions une seule fois à l’entrée dans une région”. Lorsque ce n’est pas le cas, les engrais sont soumis à des inspections avant expédition dans les ports et aux postes frontières, ce qui crée des retards en raison des contrôles multiples. L’harmonisation des normes est également essentielle dans le contexte de la mise en oeuvre de la zone continentale de libre-échange africaine lancée en 2019. Le commerce intra-africain augmentera le flux d’engrais dans les communautés économiques régionales en fonction de leur calendrier agricole.

  • Création de plates-formes régionales pour renforcer la chaîne de valeur des engrais

Une perspective régionale peut également contribuer à une meilleure organisation du secteur des engrais dans différentes régions du continent. Le MAFDE oeuvre au rassemblement des acteurs du secteur des engrais afin d’élaborer des solutions de financement durables pour la chaîne de valeur des engrais au niveau régional. La création d’une plateforme régionale où le secteur peut se rencontrer et discuter est une fenêtre d’opportunité pour faire avancer l’industrie. Par exemple, le Forum de financement des engrais pour l’Afrique de l’Ouest 2019 a rassemblé une soixantaine d’entreprises du secteur des engrais pour échanger à propos de leurs priorités et s’informer sur les différentes possibilités de financement dans la région.

Améliorer la qualité de vie des populations africaines. L’accès à des engrais de qualité peut accélérer les efforts visant à améliorer la qualité de vie des personnes les plus vulnérables de nos sociétés.

  • Accroître les revenus des petits exploitants agricoles

La majorité des agriculteurs sub-sahariens sont des agriculteurs de subsistance et des petits exploitants. L’utilisation d’engrais et de semences améliorées pour augmenter leur productivité agricole aurait un impact énorme sur leurs rendements, et donc sur leurs revenus.

  • Combler l’écart entre les sexes dans la chaîne de valeur des engrais

Une chaîne de valeur efficace pour les engrais peut également améliorer la qualité de vie des Africains en réduisant l’écart entre les sexes dans le secteur agricole. Selon ONU Femmes, les écarts de productivité entre les sexes sont dus à l’inégalité d’accès des femmes aux intrants agricoles. Toutes les interventions devraient donc viser à créer une chaîne de valeur des engrais inclusive où l’accès au financement l’achat d’intrants est facilité pour les femmes. L’initiative panafricaine phare de la Banque, l’Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (AFAWA) peut également jouer un rôle de premier plan en garantissant un accès au financement aux femmes du secteur agricole l’achat d’intrants clés tels que les engrais et les semences.

  • Améliorer la nutrition sur le continent

Une utilisation appropriée d’engrais peut également améliorer la qualité de la santé des sols, ce qui en retour contribuera à la production production d’aliments de qualité pour assurer la santé de la population. En effet, l’amélioration de la qualité des aliments par l’apport de micronutriments peut accélérer les efforts de l’Afrique pour mettre fin à la malnutrition. L’application d’engrais minéraux sur les sols ou les feuilles des plantes peut augmenter la teneur en micronutriments, essentiels à la croissance et au développement de l’homme. Soutenir ce secteur peut contribuer grandement à lutter contre la malnutrition, un fléau qui touche des millions d’enfants africains.

Un soutien accru au secteur des engrais pourrait changer la donne pour l’Afrique, en accélérant l’atteinte de ses objectifs dans les domaines de la sécurité alimentaire et de la nutrition, ainsi que dans d’autres domaines clés du développement. L’accès à des engrais de qualité et abordables est essentiel pour transformer le secteur agricole et améliorer les moyens de subsistance des petits exploitants. Les interventions en faveur d’un soutien intégré à la chaîne de valeur des engrais devraient donner la priorité au renforcement des capacités des agriculteurs, afin de garantir leur capacité à utiliser les intrants agricoles pour réaliser le potentiel d’augmentation de la productivité. Le MAFDE pourrait y contribuer en canalisant le soutien de la Banque vers les petits exploitants agricoles et les PME et en assurant un financement relais par l’intermédiaire des banques commerciales impliquées dans le financement du secteur des engrais. Document réalisé par le Fonds spécial administré par la Banque Africaine de Développement Département de l’agriculture et de l’agro-industrie

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Sénégal : les achats de riz pakistanais ont augmenté à 100 000 tonnes entre novembre et décembre 2023

(Agence Ecofin) – Le Pakistan est le 4ème exportateur mondial de riz derrière l’Inde, la Thaïlande et le Vietnam. Alors que les restrictions de l’Inde affectent l’Afrique de l’Ouest, le pays asiatique compte renforcer sa présence dans cette région névralgique pour le commerce mondial de la céréale.

Au Sénégal, les importations de riz depuis le Pakistan ont atteint environ 100 000 tonnes entre novembre et décembre dernier. C’est ce qu’indiquent les récentes données de Trade Data Monitor (TDM) et du Bureau des statistiques du pays asiatique relayées par le Département américain de l’agriculture (USDA) dans son rapport d’avril sur le marché céréalier mondial.

Ce volume est en forte hausse comparativement au stock de seulement 5 000 tonnes acheté par le pays d’Afrique de l’Ouest sur la même période un an plus tôt. Si officiellement les raisons de ce boom n’ont pas encore été avancées, plusieurs analystes voient cela comme le résultat de la diversification des sources d’approvisionnement de la part des importateurs sénégalais confrontés à des restrictions commerciales imposées par l’Inde depuis un an et demi.

Les catégories telles que le riz brisé constituant plus de 95 % des achats mondiaux du Sénégal ont été en effet interdites d’exportation par les autorités indiennes. Cette démarche si elle a été suivie de dérogations en faveur du pays de la Teranga a toutefois poussé de nombreux opérateurs du marché local à chercher d’autres fournisseurs à bas prix.

Dans un tel contexte, le Pakistan est une cible de choix offrant des tarifs plus bas grâce à sa plus faible monnaie (roupie pakistanaise) et des conditions de livraison FOB plus intéressantes en raison d’un avantage logistique comparativement aux autres fournisseurs d’Asie du Sud-Est, d’après le Département américain de l’agriculture (USDA).

Grâce à une abondante récolte, le pays pourrait exporter durant la campagne 2023/2024 jusqu’à 5,7 millions de tonnes de riz contre 4,5 millions de tonnes un an plus tôt, selon les données de l’USDA. Cette progression d’une année sur l’autre tranche avec les baisses attendues dans les pays du top 3 (Inde, Thaïlande et Vietnam) d’ici la fin de ladite campagne.

Plus globalement, la percée du riz pakistanais vers la fin de l’année dernière a fait du Sénégal, la 5ème destination pour les envois du pays asiatique derrière l’Indonésie, la Malaisie, l’Afghanistan et les Philippines.

Il faut noter également qu’en dehors du Sénégal, d’autres pays du continent ont aussi enregistré une forte hausse de leurs achats de riz depuis le Pakistan. Il s’agit de Madagascar, du Kenya, de la Tanzanie, de Djibouti et de la Côte d’Ivoire. 

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En Afrique centrale et de l’Ouest, 55 millions de personnes pourraient être touchées par la faim entre juin et août

En Afrique, l’insécurité alimentaire demeure un défi en dépit de l’augmentation de la production agricole sur ces deux dernières décennies. Les problèmes économiques ainsi que les conflits prolongés entravent la capacité des populations à accéder de manière régulière à une alimentation normale. 

En Afrique centrale et de l’Ouest, environ 55 millions de personnes pourraient être en proie à la faim au cours de la période de soudure qui s’étendra entre juin et août prochains. C’est ce que révèle l’analyse de la sécurité alimentaire du Cadre Harmonisé de mars 2024 publiée par le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS).

Cet effectif serait en hausse de 4 millions de personnes supplémentaires par rapport aux prévisions formulées par l’organisation en novembre dernier sur la même période considérée. Il est en outre 4 fois plus important que la moyenne enregistrée dans les deux régions au cours des 5 dernières années.

Pour expliquer cette situation, le CILSS évoque les défis économiques dans les pays d’Afrique occidentale et centrale, tels que les dévaluations monétaires, l’inflation, la stagnation de la production et les barrières commerciales qui peuvent affecter la capacité d’accès des populations à la nourriture.

Selon les données de l’organisation, la situation est particulièrement préoccupante au Mali où environ 2 600 personnes devraient expérimenter la famine, notamment dans le nord du pays qui est en proie à des conflits récurrents depuis août 2023. Les autres pays les plus vulnérables sont le Nigeria, le Ghana et la Sierra Leone.

« Nous avons besoin que tous les partenaires s’engagent, adoptent et mettent en œuvre des programmes novateurs pour éviter que la situation ne devienne incontrôlable, tout en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte », a déclaré Margot Vandervelden, directrice régionale par intérim du Programme alimentaire mondial (PAM) en Afrique de l’Ouest.

Stéphanas Assocle

 

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