mai 4, 2024
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Sport

CAN 2023/ DE LA CATASTROPHE AU TRIOMPHE : Les leçons du sacre des Eléphants

La Côte d’Ivoire est unique au monde ! A domicile, les Eléphants avaient bien sûr pour objectif de remporter « leur » CAN (Coupe d’Afrique des Nations). Mais à la fin de la phase de poule, ils ont vécu, avec leurs supporters, une désillusion et presque éliminés… Mais sous le coup du sort (repêchée par le Maroc), l’équipe de la Côte d’Ivoire a connu des retournements de situation dans les matchs à élimination directe jusqu’au sacre finale. Les ivoiriens ont relevé de nombreuses coïncidences entre leur victoire en 2024 et les sacres précédents. En plus du mérite, c’était peut-être écrit que le pays d’Alassane Ouattara allait vaincre ce signe indien qui poursuit les pays hôte du tournoi depuis près de deux décennies. La preuve.

 

La Côte d’Ivoire sacrée championne d’Afrique. Avant le coup d’envoi de la compétition, ça paraissait logique. Mais au bout de trois sorties (après la phase de groupe), cette ambition légitime semblait irréalisable. Pourtant ils l’ont finalement fait.

Mal débuter ne veut plus rien dire

Sans être clinique, l’équipe du pays hôte avait bien lancé sa campagne devant son publique et son chef de l’Etat au stade d’Ebimpé. Elle a dominé la Guinée-Bissau sur la marque de 2 buts à 0. Face à la plus faible équipe du groupe A, les Eléphants ont gagné sans réellement convaincre. La preuve, quand le niveau était devenu plus relevé, les partenaires de Séko Fofana ont été frustrés. D’abord face au challenger de la poule, le Nigéria vainqueur sur la plus petite des marques, puis la plus honteuse débâcle de son histoire en Coupe d’Afrique est survenue contre la Guinée-Equatoriale sur un score sans appel de 4 buts à 0. L’issu de cette rencontre a presque scellé le sort de la Côte d’Ivoire dans sa propre CAN. L’équipe de la Côte d’Ivoire, comme le Sénégal en 2022 au Cameroun, a montré après la phase de poule qu’on peut mal entamer une compétition et bien la terminer ; tout comme on peut débuter en fanfare et ne pas aller jusqu’au bout.

Il n’y a rien d’impossible au foot

Après cette inattendu humiliation, la Côte d’Ivoire s’est retrouver, à la fin de la phase de groupe avec seulement trois points moins trois, la Côte d’Ivoire était condamné à l’élimination puisqu’il fallait plusieurs concours de circonstance pour qu’elle espère poursuivre l’avantage avec un scénario favorable dans les autres groupes pour se qualifier parmi les quatre meilleures troisièmes de groupe. C’est là où il faut être parfois fataliste. Eliminé, les Eléphants ont été sauvé par un but : celui de Hakim Ziyech contre la Zambie (1-0). Le Mozambique a aussi contribué à cette résurrection ivoirienne. En effet, menés 0-2 par le Ghana à moins de 5 minutes de la fin du match, les Mambas (éliminés quel que fût le score) avaient réussi le tour de force d’égaliser à 2-2. Tout roulait donc pour la Côte d’Ivoire jusqu’à sa qualification miraculeuse en huitième de finale. Comme quoi quand la chance te sourit, rien ne peut t’arrêter il suffit juste d’y croirecomme les Eléphants. L’équipe du pays hôte de la 34ème édition de la CAN a certes dû sa présence en huitième par la grâce du Maroc, mais sa troisième étoile, elle la doit à elle-même. Les Eléphants ont réussi à retourner toutes les situations auxquelles, ils se sont confronté même les plus improbables. Tous leurs adversaires de la phase à éliminatoire directe (Mali, RD Congo, Nigéria…) n’ont pas résisté à cette résurrection ; pas même le Sénégal qui semblait pourtant irrésistible durant les matchs de poules. C’est d’ailleurs ce succès à l’arraché (aux tirs au but) qu’on avait désormais l’impression que croire que rien ne pouvait plus arriver à cette équipe ivoirienne. Elle l’a prouvé contre les Aigles du Mali. Alors que les coéquipiers de Serges Aurier étaient menés au score et en infériorité numérique, ils ont arraché la prolongation dans les ultimes secondes du temps additionnel, puis la victoire dans les mêmes circonstances au bout de la nuit. A l’exception de la demi-finale contre la RDC, les Eléphants, dos au mur, ont toujours su dompter leurs situations pour passer.

Le sauveur toujours parmi nous  

Même les parieurs les plus audacieux n’auraient osé miser sur le sacre de la Côte d’Ivoire après la déroute contre le NzalangNational. Alors qu’elle n’est pas encore assurée de voir son équipe figurer en huitièmes de finale, la fédération ivoirienne de football prend les devants et se sépare de son sélectionneur, le Français Jean-Louis Gasset, à la fin du premier tour.

Hervé Renard, à la tête de l’équipe de France féminine, est sondé pour le remplacer. Le sélectionneur des Bleues (ancien sélection des Eléphants) était d’accord, mais la FFF refuse. Tant pis pour la Côte d’Ivoire, qui n’est plus à une déception près. Comme il n’y a presque plus d’espoir, Émerse Faé, adjoint du « sorcier blanc » prend les commandes pour ce qui ressemblait à un cadeau empoisonné pour l’ancien international ivoirien. Fae était donc celui qui détenait la clé du succès le sauveur de la nation mais confiné sous les ordres d’un coach titulaire dont le discours ne passait plus ou même jamais. Sans expérience, il réalise, en deux semaines et quelques jours, l’un des remontada les plus spectaculaires de l’histoire de la CAN. A 40 ans, il est devenu le premier entraineur nommé au cours de la compétition à remporter le trophée. Tout comme la Côte d’Ivoire est la première équipe à réussir l’exploit de remporter une CAN après deux défaites lors de la phase de poules. Il ne fallait donc pas chercher loin. Les dirigeants du football ivoirien ont fait de Fae un choix par défaut, mais un choix qui s’avère ayant.

La Côte d’Ivoire a brisé le plafond de verre qui était fixé pour les pays hôtes : depuis l’Égypte en 2006, plus aucun pays hôte n’avait remporté la compétition phare du continent africain.Mais comme par coïncidence, les dernières fois que le pays organisateur a disputé la finale, il l’a remporté (Tunisie 2004, Egypte 2006). L’autre fait qui parait irrationnel, c’est que l’équipe ivoirienne a respecté la tradition qui ne date pas d’aujourd’hui et qui concerne le Sénégal : les équipes qui ont battu le Sénégal dans la phase finale, ont fini par remporter le trophée (Algérie 2019, Cameroun 2017, Zambie 2012, Egypte 2006, Tunisie 2004 etc.).

Jacques Victor GOMIS

 

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