Où va ce pays ? Les acteurs politiques s’affrontent sur tous les fronts sans violence. Il s’agit d’une guerre froide. Le président Macky SALL a lâché ses alliés de Benno pour s’allier avec le Pds. Amadou BA bénéficie du soutien de l’essentiel des partis de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar. En plus du Pds, Macky SALL s’est rapproché d’Ousmane SONKO et de Diomaye FAYE. D’ailleurs, le leader de Pastef devrait être libéré cette semaine selon une source crédible. Ainsi, DiomayeFAYE pourra compter sur le soutien de Sonko pour espérer remporter les élections. Amadou BA n’aura pas ce soutien de la part de Macky SALL. Amadou BA devra se battre seul. Pourra-t-il battre le trio : Diomaye, Sonko, Macky ?
Le Sénégal est à la croisée des chemins. A quelques semaines de l’élection présidentielle, le pays semble menacé par une crise politique née du report du scrutin du 25 Février 2024. Un bras de fer entre le président de la République et le Conseil constitutionnel s’affirme de jour en jour depuis le rejet de la loi des députés libéraux fixant la date du scrutin en Décembre 2024 et l’annulation du décret du chef de l’Etat par les Sages.
Rien ne va plus entre le président de la République et le Conseil constitutionnel. La preuve, toutes les décisions prises par le Chef de l’Etat dans le cadre de ce scrutin, ont été rejetées par le Conseil constitutionnel. Selon une source digne de foi, des diplomates américains auraient contacté des membres du Conseil constitutionnel pour leur apporter leur soutien dans ce bras de fer avec l’Exécutif. Voilà ce qui explique en partie l’entêtement du Conseil dans son opposition avec le président Macky SALL.
Hier, les candidats spoliés dirigés par Mamadou Diop DECROIX ont saisi la Cour suprême pour faire annuler le décret fixant la date de l’élection au 24 Mars 2024 (voir documents ci-après). Il faut rappeler qu’au départ, le Conseil avait retenu la date du 31 Mars 2024. Or, le Conseil constitutionnel n’a pas qualité à fixer la date de la présidentielle.
En outre, le Conseil constitutionnel a commis plusieurs autres erreurs par manque de rigueur dans le travail. Plusieurs irrégularités ont été notées dans la vérification des parrainages. Le Conseil constitutionnel a laissé passer un candidat détenant une double nationalité après avoir bloqué Karim WADE pour le même motif.
Par ailleurs, parmi les 19 candidats, certains n’ont pas de quitus fiscal. En dehors de Malick GACKOU, d’Amadou BA et de Mamadou Lamine Diallo, les autres n’ont pas voulu se prononcer sur la question. Alors que, ce serait extrêmement grave que des candidats mentent sur leur déclaration d’honneur concernant le quitus fiscal. Le Conseil constitutionnel n’a pas statué sur le cas des candidats condamnés par la justice ni sur le candidat ne sachant ni lire ou écrire le français.
Le Sénégal ne semble pas prêt à aller aux élections. La majorité traine les pieds malgré l’engagement affiché par le candidat Amadou BA visiblement combattu par l’Apr. Les autres candidats de l’Opposition souffrent pour manque de moyens financiers.
Plusieurs acteurs politiques travaillent pour la reprise du processus électoral. Le Conseil constitutionnel s’y oppose farouchement. Ce dernier tente d’organiser une élection avant le 02 Avril date de la fin du mandat du président. MackySALL en personne semble dégouté par cette situation. Et il serait prêt à quitter le pays à la fin de son mandat. Il serait alors remplacé par le président de l’Assemblée Nationale. Il est aussi possible que le Conseil constitutionnel soit dissout par les députés. Sur le plan politique, il semble que MackySALL a déjà créé une alliance avec Ousmane SONKO et Diomaye FAYE pour combattre Amadou BA. La libération d’Ousmane SONKO en pleine campagne électorale vise à déstabiliser le candidat de Benno Amadou BA qui ne bénéficie pas du soutien de Macky SALL. Les électeurs s’attendaient à voir Macky SALL s’engager aux côtés de son ancien Premier ministre. Mais ce n’est pas le cas. Le président Sall a lâché sonex PM pour renforcer le camp de Diomaye FAYE. Car, il pense peut-être, à tort, que le Conseil Constitutionnel est favorable au camp des 19 candidats dont Amadou BA. «Diomaye moy Sonko ! Sonko moy Macky ! ». Voilà le nouveau slogan qui devrait faire peur à Amadou BA. Car, véritablement, tous les actes que pose Macky SALL plaident en faveur de l’élection du candidat d’Ousmane Sonko face au candidat de son propre camp. Par ailleurs, au sein de Benno, tous les ténors soutiennent Amadou BA. Face à cette situation, Macky SALL est allié avec le Pds pour manœuvrer dans le sens d’un report. D’ailleurs, le candidat de Benno ne dispose d’aucun soutien ni financier ni logistique de la part du président SALL.
Modou FALL
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