A la veille de la manche aller de la double confrontation contre le Mozambique, dans le cadre des éliminatoires de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) féminine 2024, le sélectionneur national du Sénégal s’est prêté aux questions des journalistes hier. Mame Moussa Cissé semble assumer le statut de favori mais avec humilité.
C’est dans la sérénité que l’équipe nationale féminine du Sénégal s’apprête à recevoir son mozambicaine, dans le cadre de la manche aller du premier tour des éliminatoires de la CAN Maroc 2024.
Le mental au beau fixe
Lors de la conférence de presse d’avant match hier, le sélectionneur des Lionnes a rassuré sur l’état d’esprit de son groupe. « Le mental est au beau fixe. Les filles sont conscientes des enjeux en face. Elles savent qu’elles ont du potentiel mais ce n’est pas suffisant, il y a encore du travail à faire. Il y a de la concentration et du sérieux », a dit Mame Moussa Cissé.
A quelques heures de ce match, le technicien sénégalais a tenu à faire le point sur l’infirmerie. Ainsi, à part Sadigatou Diallo touchée à la cheville et incertaine, tout le groupe est apte et prêt à répondre présent. « Il n’y a que Sadigatou qui souffre d’une petite torchon à la cheville et elle ne s’est pas entraînée ce matin (mercredi) avec le groupe. Le staff médical a préféré la laisser au repos. Elle est la seule qui ne s’est pas entraînée depuis deux jours. On verra. Peut-être qu’elle ne sera pas disponible pour le match aller, mais on va la maintenir dans le groupe puisqu’on aura un match retour, où on pourrait éventuellement l’avoir » informe le coach.
Rester au haut niveau
Mais avec ou sans Sadigatou, le technicien sénégalais continue de croire en la force de son équipe et en sa capacité à pouvoir retourner à la CAN. « Le fait d’avoir côtoyer encore le football africain (CAN) nous a permis de grandir. Ce sont des rendez-vous importants, et on doit essayer de tout faire pour être toujours au rendez-vous. On avait la chance d’aller à la Coupe du Monde, mais on ne l’a pas saisie. Il faut capitaliser tout ça. Il faut être constant dans les qualifications a fait savoir coach Cissé. Mais pour retourner au Maroc, il faut d’abord passer par le Mozambique. Une équipe que le sélectionneur du Sénégal semble bien connaitre. « Le Mozambique, c’est une équipe avec beaucoup de vitesse, de vivacité, d’agressivité » a dit l’entraineur. Néanmoins, Mame Moussa Cissé a foi à ses joueuses : « je veux me concentrer sur mon équipe et nos qualités et, sur la base des deux matchs que nous avons joués contre l’Algérie, d’être au meilleur de notre forme pour faire face à cette adversaire et s’imposer ».
Statut assumé
Avec ses performances à la dernière CAN (médaillées de bronze), l’équipe du Sénégal a définitivement changé de statut et s’avance logiquement en favori dans cette campagne des éliminatoires. Un statut que le sélectionneur ne veut pas totalement fuir. « On verra à la fin du match si l’équipe du Mozambique est moins forte. Ce sera à nous d’élever notre niveau de jeu pour essayer de confirmer sur le terrain qu’on est plus fort. On se prépare comme on l’a toujours fait en essayant de mettre tous les atouts de notre côté. Nous sommes le Sénégal et nous avons envie de retourner à la CAN. On a fait beaucoup de chemin avec cette équipe » a-t-il déclaré.
Le coach du Sénégal s’est aussi justifié sur le choix porté sur Korka Fall pour désormais porter le brassard. « Safiétou Sagna était la capitaine de l’équipe lors de la CAN. Mais le capitanat, c’est la chasse gardée de l’entraîneur. Par rapport à la vie de groupe et par rapport à ses qualités et bien d’autres choses, j’ai préféré moi-même confier le brassard à Korka Fall… Ce n’est pas le fait de porter le brassard qui est important dans une équipe. Ce qui est important, c’est de savoir jouer le rôle de capitaine » confie le coach. Le Sénégal aura l’avantage de recevoir tous ses deux matchs (aller vendredi 22 septembre et retour lundi 25 septembre) face au Mozambique à domicile.
Jacques Victor GOMIS
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