mai 19, 2024
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NOUVEL OUVRAGE : NOTE DU COLONEL NDAW SUR «LE SAHEL TERRE DES CONFLITS »

Le Colonel Abdoul Aziz Ndaw va lancer son dernier ouvrage intitulé : «Sahel : Terre des conflits ». Soldat dans l’âme, ce grand homme a servi la gendarmerie sénégalaise avec honneur. Du fait de ses compétences d’Expert en sécurité, le Colonel Ndaw est sollicité aussi bien par des Organisations internationales que par des Etats en Afrique, en Europe et aux Usa. Il nous revient avec un livre qui devrait intéresser tous les décideurs et les partenaires de l’Afrique, plus particulièrement ceux des pays du Sahel terre des conflits. Le livre est rédigé en 16 chapitres. Le lancement est prévu le 15 Mars 2024 à 15h, dans la salle Hamady Aly Dieng de Harmattan Sénégal. UN EXTRAIT

CHAPITRE XI : SAHEL MAUDIT

Le Sahel est maudit et laissé pour compte par Dieu. Les populations du Sahel sont les plus religieuses du monde, les cinq prières de l’islam y sont assurées dans des mosquées qui prolifèrent chaque jour comme des champignons. Des enfants du Sahel dirigent la messe dans la plupart des églises occidentales, la prêtrise s’éloignant des jeunesses blanches d’Europe. Que Dieu ait abandonné le Sahel est une certitude indiscutable et devait laisser aux hommes le devoir de redresser la barre.

  1. La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)

Le syndicat des chefs d’État, dont ceux du Sahel, entend envoyer une force pour déloger les putschistes du Niger. Son impuissance et son arrogance donnent les limites des organisations sous-régionales. CEDEAO comme CEAAC, deux organisations régionales, n’ont jamais pu régler un quelconque conflit dans un pays du Sahel. En dehors du Sahel et face à des rébellions, l’ECOMOG a pu donner des résultats tangibles au Libéria et en Sierra Leone, appuyé dans les deux cas par les États-Unis. Moi-même j’ai été, de 1991 à 1993, prévôt du Régiment sénégalais du Libéria. Dans un de mes livres, j’évoque cette période de ma vie dans un chapitre intitulé « Liberia for ever ». Pour le cas de la Gambie et de la Guinée-Bissau, c’est un État, le Sénégal, qui pour des raisons géostratégiques et en accord avec la CEDEAO décide de conduire les opérations avec ses propres forces et sa propre stratégie. Il n’y a pas eu de combat. La démonstration des capacités et des moyens et l’allure des troupes engagées ont suffi.

Le Sénégal fait frontière avec ces deux pays. Le Niger a plus d’un million de kilomètres carrés de superficie, une armée aguerrie au combat et un peuple très motivé capable de faire face à une armée de la CEDEAO. Cette armée de la CEDEAO devra d’abord s’équiper, elle devra ensuite s’entrainer, et enfin elle devra affiner sa doctrine d’emploi. Il aurait été compris une mutualisation des forces armées des pays pour appuyer les pays du Sahel pour lutter contre les bandes armées. La tentative des pays du lac Tchad qui se sont mis d’accord pour déloger Boko Haram du bassin est plus cohérente et fiable que la démarche des pays de la CEDEAO qui ne font rien pour le Mali, le Burkina Faso ou le Niger.

La CEDEAO est incapable et n’a aucune légitimité pour dire quoi que ce soit dans ce qui se passe au Niger. La position plus que ferme de la France limite sa légitimité. Les autres pays avec droit de véto à l’ONU ne semblent pas donner carte blanche à la France. Sans cette dernière, la CEDEAO n’a aucun moyen, aucune capacité et aucune stratégie pour attaquer le Niger.

B.Les actions de la puissance coloniale : la France

Le rôle de l’ancienne puissance coloniale, est pernicieux, intéressé et nauséabond. Depuis les indépendances, la France a tenu en laisse ses anciennes colonies par des méthodes que la jeunesse africaine entend combattre avec toute l’énergie requise. En adoubant les chefs d’État dont la plupart ont la nationalité française, par le franc CFA, par le contrôle des systèmes bancaires, par l’exclusivité des investissements structurants, par la présence militaire, par l’exploitation exclusive des matières premières, la France a mis en place un système néocolonial abject, arrogant et immoral.

Le rétrécissement du monde, internet et la mondialisation ont éveillé les jeunesses africaines qui se révoltent contre la Françafrique. Macron semblait le comprendre mais la puissance des intérêts le lie et le rend incapable de changer les paradigmes. Pourtant c’est inéluctable : le Sahel et la France, c’est fini. Je reprends mot à mot Laurent Bigot, directeur fondateur de Gaskiya Senior Adviser chez « Maintenant » : « La France a subi dans le Sahel une défaite politique majeure. C’est brutal et humiliant. C’est le principe d’une défaite. Le reconnaitre serait déjà un signe de lucidité et d’humilité. Il nous faut désormais limiter la casse pour assurer un repli en bon ordre. Pour cela, une cure de silence médiatique nous ferait le plus grand bien. Nous devons également accepter l’idée (enfin) qu’il ne nous revient pas de choisir les dirigeants africains ni de décerner des labels de vertu démocratique, fâcheuse habitude qui nous a conduits à soutenir des régimes nuisibles à leur propre peuple et à discréditer l’idée même de démocratie. »

  1. L’influence des pays du Maghreb

L’intervention de l’OTAN en Libye, voulue et planifiée par la France, a désorganisé pour des années les pays du Sahel en montrant les liens intangibles et multiséculaires qui lient par le commerce, les échanges, les traditions, le Sahel au Maghreb. Ces liens présentent des intérêts qui font des pays arabes du Maghreb des acteurs géopolitiques majeurs sur les enjeux politiques qui ont cours dans la zone. La rivalité Maroc-Algérie s’y exerce avec des alliances plus ou moins fructueuses selon les gouvernements en place. Ces alliances sont d’abord économiques avec la mise en place de voies de communication pour évacuer les richesses du Sahel. Des projets importants de gazoducs et de voies de communication sont mis en branle entre les pays du Sahel et les pays du Maghreb. Ces alliances sont ensuite militaires pour contrôler des bandes armées ou terroristes, selon les terminologies, et ainsi y contrer l’action de l’un ou l’autre pour influer sur le cours des choses. L’émigration clandestine est un enjeu qui ne laisse aucun pays indifférent. Le désert est l’objet de mouvements d’émigration et présente un enjeu important pour des populations noires, surtout jeunes, qui s’y aventurent pour rejoindre l’Europe. Cet envahissement n’est pas sans poser des problèmes entre pays du Maghreb et pays du Sahel.

  1. Les actions de la Russie

Depuis la nationalisation du canal de Suez par Gamal Abdel Nasser, l’URSS puis la Russie ont vu une nouvelle mission dans la libération des peuples opprimés par le colonialisme. L’URSS n’hésite pas à lancer un ultimatum aux Anglais et Français qui voulaient envahir l’Égypte. Dès lors, l’URSS puis la Russie ont cherché à contrecarrer toutes les actions des colonisateurs et néocolonisateurs. Cette mission historique n’est pas seulement morale, elle obéit à une nouvelle logique d’accéder aux ressources dont regorgent la plupart des pays du tiers monde. Aussi riche que ces pays en matières premières, la Russie entend intervenir pour en contrôler la commercialisation et faire obstacle aux décisions des pays occidentaux, notamment la France. La rivalité France-Russie a trouvé un terrain de combat dans le Sahel.

La Russie a déployé des moyens importants de propagande pour y décrier l’action française. Elle n’hésite pas, avec sa milice privée Wagner, à appuyer et à armer les pays du Sahel contre les bandes armées. Le Mali, la RCA, le Burkina Faso ont pu bénéficier d’armes de dernière génération dans des conditions jusqu’ici secrètes. Tout est opaque dans cette relation sans heurter les opinions qui grâce à une propagande efficace adhèrent et soutiennent le projet. En faisant une offensive tous azimuts contre la France dans le Sahel, la Russie marque dans cette situation, des points essentiels et probants sur le devenir des pays.. La stratégie française d’opposition à la Russie présente des failles structurelles qui risquent pour longtemps de remettre en cause les acquis. Grâce à la Russie et pour la Russie, la plupart des pays du Sahel tournent le dos à la France.

  1. La Turquie

La Turquie n’est pas non plus en reste et déploie une stratégie payante avec la plupart des pays du Sahel. L’opposition française à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne a donné des ailes à Erdogan pour contrer la France en Afrique. Une diplomatie économique faite d’investissements avantageux, de partenariats solides et d’accès à des produits africains au marché turc ouvre une ère de coopération bénéfique sans aucune coloration coloniale. En outre, la Turquie n’hésite pas à armer les forces de défense et de sécurité africaines et sahéliennes avec des armes de dernière génération et la mise en place de chars légers et de drones d’attaque. Les facilités bancaires offertes sont très offensives par rapport aux mêmes facilités mises en place par l’Europe. Par ailleurs, la Turquie tolère une immigration noire qui favorise le commerce et la mise en exploitation des produits turcs dans le Sahel.

  1. La Chine

La Chine n’a pas hésité à fournir des troupes à la Minusma, montrant ainsi un intérêt certain et particulier pour le Sahel. La Chine n’entend pas s’absenter des préoccupations géopolitiques du Sahel et mène une série d’actions offensives pour montrer sa présence et son intérêt. Ceux-ci se manifestent d’abord par des investissements lourds et efficaces dans les infrastructures. Elle est présente dans le marché important des armes. Un bureau de vente d’armes vient de s’ouvrir à Dakar après celui de Lagos. Elle fournit armes et munitions en quantités importantes. Certains n’hésitent pas à l’accuser de contourner les embargos contre la Russie avec les excédents qu’elle fournit au Mali et à la RCA et qui sont disponibles pour le groupe Wagner. La Chine entend autant que les Occidentaux profiter des richesses minières, gazières et pétrolifères du Sahel. Elle établit des partenariats conséquents et bénéfiques avec la plupart des pays du Sahel.

  1. L’Union européenne

Le cas nigérien permet d’analyser la mésentente des pays de l’Union européenne sur le Sahel. L’Union européenne refuse de s’aventurer avec la CEDEAO dans une guerre au Niger. Elle préfère continuer les démarches diplomatiques et mener une politique de sanctions pour un retour à l’ordre constitutionnel. Grand vainqueur et seul grand bénéficiaire de la dislocation de l’URSS, l’Allemagne assure son espace vital par la conquête économique des anciens pays satellites de l’URSS. Une Union européenne à 27 lui permet de contrôler l’espace et l’économie européenne, son seul souci étant de trouver les matières premières au prix courant.

La Russie était son partenaire dédié avant la guerre d’Ukraine et le Sahel n’était pas une priorité absolue comme elle l’est pour la France. L’Italie et l’Espagne sont dans la même dynamique et rivalisent avec la France qui, en dehors de son jeu de puissance dans son pré carré africain, a le même PNB que ces deux pays. Ces deux pays mettent en place des politiques directes avec certains pays du Sahel et n’hésitent pas à mener une politique autre et plus avantageuse que celle proposée par la France. L’action des pays de l’Union européenne hors France n’est pas décriée dans le Sahel et l’Union européenne présente des politiques très opposées à celle de Paris.

Le Tchad est un exemple de la différence d’appréciation entre l’Europe et la France. L’Allemagne a mis la pression, appuyée par les autres pays européens, sur le gouvernement tchadien alors que la France ferme les yeux sur les atteintes aux droits de l’homme. L’Allemagne a été plus que ferme sur la répression des manifestations du 20 octobre 2022 et a mis son véto sur le financement du Basketfund mis en place par le PNUD. Les intérêts de la France au Sahel ne sont pas les intérêts des autres pays européens qui entendent se démarquer des aventures militaires françaises. L’appui européen est soit timide, soit inexistant, et souvent conditionné à des valeurs européennes essentielles, valeurs que la France généralement occulte.

  1. Les États-Unis

Le Sahel et l’Afrique en général présentent peu d’intérêt pour les États-Unis. Pendant longtemps, les Américains ne se sont pas intéressés à l’Afrique en général et au Sahel en particulier. Le coup d’État qui vient de se produire au Niger montre cependant que les États-Unis sont en train de repenser leur stratégie sur le Sahel. En premier lieu, ils se sont rendu compte que les Français seuls ne peuvent plus mettre en place une politique qui permet de s’opposer aux stratégies développées par la Russie et la Chine. Après les méfaits de l’action de l’OTAN en Libye, les Américains ne croient plus aux actions punitives décidées par d’anciennes puissances coloniales. Les leçons sur la Somalie sont une autre limite des possibilités d’intervention des États-Unis en Afrique. En vingt ans, les Américains ont mis des stratégies nouvelles pour aider le continent par une meilleure organisation, par des facilités économiques et surtout, par la formation de militaires pour améliorer la sécurité générale du continent.

Les États-Unis soutiendront et faciliteront la mobilisation de capitaux privés pour alimenter la croissance économique, la création d’emplois et favoriser une plus grande participation américaine dans l’avenir de l’Afrique. Cette option est une opportunité pour les Américains de contrecarrer l’action des puissances rivales en Afrique. Ces actions timides que traduisent le Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA) et la Millennium Challenge Corporation (MCC) montrent une nouvelle vision qui entend promouvoir les échanges et aider les Africains à rejoindre l’économie de marché. Les Américains entendent profiter des erreurs de Paris pour définir de nouveaux types de relations qui n’ont rien à voir avec un quelconque passé colonial. Les diktats et l’arrogance qui caractérisent la politique française sont mis en veilleuse pour établir avec les Africains des rapports plus respectueux.

Ces procédés facilitent l’implantation américaine. La discrétion des forces américaines en Afrique est spécialement de mise. En s’opposant avec diplomatie à la volonté parisienne de chasser par la CEDEAO les putschistes, Washington entre en pourparlers avec les nouvelles autorités et entend sauver sa propre vision de la lutte contre le terrorisme. Plus précisément, les USA entendent s’accommoder avec les putschistes et continuer comme par le passé à lutter contre les terroristes. Cette nouvelle démarche est une réalité que la France devra prendre en compte. L’alliance, et la complicité, que Paris attend ne peut trouver écho aux États-Unis, qui comprennent que lutter contre l’influence chinoise et russe demande plus de perspicacité et plus de doigté face à des Africains révoltés. Depuis que le nouvel ambassadeur américain à Niamey a présenté le 13 août 2023 ses lettres de créance à la junte, Paris fait preuve dans ses médias d’un silence triste et aigri. La force de la CEDEAO n’est plus un sujet d’actualité en France. Soixantecinq ans de passé néocolonial se ferment à jamais. En silence, les Américains tournent la page française du Sahel.

  1. L’inefficacité des Nations unies

Malgré la mise en place des missions les plus importantes jamais mises en œuvre, les Nations unies sont paralysées et leur action décriée par les pays du Sahel. Le Mali a osé même mettre un terme à la Minusma, qu’elle juge inefficace, manipulée et opposée à ses intérêts. La Minusma a moins d’un an pour quitter le Mali. Les enquêtes et autres artifices jugés manipulés par la France sont le prétexte pris par les Maliens pour renvoyer la mission intégrée des Nations unies. Les puissances n’ont jamais pu s’entendre sur les pays du Sahel, Français, Russes et Chinois faisant montre d’intransigeance et usant à volonté du droit de véto. La mission de RCA bat aussi de l’aile, les Occidentaux dénonçant avec vigueur l’action criminelle de Wagner.

  1. L’Union africaine (UA)

L’Union africaine s’est fourvoyée au Tchad et n’a pu s’opposer aux conclusions du dialogue national inclusif et souverain. Les autorités de transition du Tchad ont bien profité de la nationalité tchadienne du président de la Commission de l’UA pour rendre inaudible toute décision sur le Tchad. Le syndicat des chefs d’État de la CECAC (Commission de l’éducation, de la communication et des affaires culturelles) a permis de sortir le Tchad des sanctions prévues et programmées et d’annihiler ainsi toutes les préoccupations continentales qui le concernent.. Ce précédent tchadien toléré par certains États appuyés par la France, malgré une opposition certaine de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne et des États-Unis, reste une possibilité que les régimes militaires de l’Afrique de l’Ouest mettront en avant pour paralyser les décisions contre eux.

L’Union africaine est paralysée par les intérêts divergents des pays et le blocage sur le cas tchadien fera effet et rend inefficace l’organisation dont les principes fondamentaux ne peuvent plus s’appliquer. Si la CECAC, sur injonctions et manœuvres de la France, peut paralyser l’Union africaine sur le Tchad, comment la CEDEAO pourra-t-elle faire infléchir les régimes militaires qui prennent l’exemple du Tchad ? Quoi qu’il en soit, le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS), réuni en urgence le 14 août 2023, après plus de dix tours d’horloge s’est opposé à toute intervention militaire au Niger. Tenant compte de leurs intérêts propres, l’Afrique australe et l’Afrique du Nord ont réussi à bloquer la CEDEAO. EXTRAIT DU LIVRE : CHAPITRE VI.

Le Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw, avec plus de 42 ans de service dans la gendarmerie sénégalaise, a eu une carrière distinguée. Formé au Sénégal et en France, il a passé ses premières années en tant qu’instructeur. Occupant des postes clés tels que directeur de la Lutte contre la subversion et le terrorisme, il a aussi servi dans des missions internationales pour l’ONU, l’Union africaine et la CEDEAO. Expert en sécurité, il a contribué à des initiatives globales sur la défense et la gestion des conflits, et après sa retraite, il continue de travailler en tant que consultant international, notamment dans le Sahel pour l’Union européenne.

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Note sur l’auteur

Le Colonel Abdoulaye Aziz NDAW est un officier de la gendarmerie sénégalaise présent depuis plus de 42 ans dans les forces armées sénégalaises. Elève du Prytanée militaire Charles N’tchoréré, il a choisi très jeune de rejoindre les rangs de la gendarmerie en qualité d’élève officier formé en partie au Sénégal et en partie en France.

Toute sa carrière de jeune officier se passe dans les écoles où il a eu à former des générations de sousofficiers de gendarmerie et d’officiers des forces armées par sa fonction d’instructeur et de formateur.

Officier supérieur, il a eu à occuper de prestigieuses fonctions dont le poste de directeur de la Lutte contre la subversion et le terrorisme, directeur du Département juridique des Forces armées et haut commandant en second de la gendarmerie.

À l’international, il a servi les Nations unies, l’Union africaine et la CEDEAO avant d’occuper des fonctions diplomatiques en Guinée et en Italie comme attaché militaire.

Expert du Sénégal sur la scène internationale, il a participé à des réunions internationales sur les questions de sécurité, de défense, des armes et de gestion des conflits. Il a été président du Comité des experts de l’Accord de non-agression et de défense (ANAD) qui liait les pays de l’UEMOA.

Le Colonel a été, de 1998 à 2003, conseiller référendaire du Conseil d’État. Il a été membre du Comité sénégalais des droits de l’homme. Il a présidé la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre, la Commission nationale de mise en oeuvre de la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel, et enfin, la Commission nationale de lutte contre les armes nucléaires, chimiques et bactériologiques. Il a été membre de la délégation sénégalaise sur le traité de Rome portant création de la Cour pénale internationale.

Retraité, il est consultant international sur toutes les questions relatives aux problèmes de défense et de sécurité. Pour l’Union européenne, il a parcouru la plupart des pays du Sahel pour des activités d’évaluation, d’audit et de formation. Il a été expert stratégie de l’Union africaine pour accompagner la transition au Tchad.

Le colonel NDAO est auteur publié de quatre livres :

  • Pour l’honneur de la Gendarmerie, le sens d’un engagement, Harmattan, 2014 ;
  • Pour l’honneur de la Gendarmerie, la mise à mort d’un officier, Harmattan 2014 ;
  • Sécurité pour l’émergence du Sénégal, Harmattan, 2015 ;
  • Problématique des armes légères et de petit calibre en Afrique, Presses Universitaires Européennes, 2018.

Le Colonel présente les titres honorifiques suivants :

  • Commandeur de l’Ordre national du Lion
  • Commandeur de l’Ordre du Mérite
  • Médaille de la Valeur militaire avec 3 étoiles d’argent
  • Officier de l’Ordre du Mérite en France
  • Médaille de Reconnaissance pour la libération du Koweït
  • Médaille des Nations unies (Bosnie- Herzégovine)
  • Médaille OUA Daniel Arap Moi (Tchad)
  • Médaille Commémorative ECOMOG (Libéria)

Le colonel NDAO est marié et père de dix enfants.

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Le Sommaire

Préface …………………………………………………….. 9

Introduction ………………………………………………………….. 19

Sahel, terre de conflits …………………………………………… 23

Les États sahéliens ………………………………………………… 26

Chapitre I : Sahel Terre de rébellion …………………….. 31

Chapitre II : La fin du régime de Momar Khadafi … 39

Chapitre III : Affaiblissement de l’État sahélien …… 47

Chapitre IV : Extension des groupes armés ………….. 51

Chapitre V : Sahel des contradictions …………………… 61

Chapitre VI : Sahel maudit ……………………………………. 67

Chapitre VII : Impossible Sahel ……………………………. 81

Chapitre VIII : Sahel des réalités ………………………….. 85

Chapitre IX : Le Sahel des utopies ………………………… 89

Chapitre X : Le Sahel des armes……………………………. 97

Chapitre XI : Sahel des capacités d’adaptation et d’innovation ………………………… 105

Chapitre XII : Le Sahel des atrocités …………………… 109

Chapitre XIII : Sahel des crises alimentaires ………. 115

Chapitre XIV : Sahel des économies de guerre ……. 119

Chapitre XV : L’avenir de la France au Sahel ……… 127

Chapitre XVI : Le cas particulier du Sénégal à la limite du Sahel ……………..137

Conclusion …………………………………………………………… 143

 

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