Macky Sall a effectué une visite dans l’Est du pays. Depuis Tambacounda le président de la République qui y a tenu un conseil présidentiel, s’est adressé aux populations de cette région pour entretenir avec elles tous les ^roblèmes auxquels elles sont confrontées, mais aussi leur faire part des réalisations en vue pour le développement de Tamba. Dans son discours, le chef de l’Etat a presque abordé tous les secteurs d’activité qui seront développés pour le bien des Tambacoundois. Ici, quelques éléments de son discours.
L’objet de sa visite
« Chères populations de la région de Tambacounda,
Je voudrais encore une fois Vous remercier sincèrement pour votre très forte mobilisation, pour l’enthousiasme, la ferveur et la chaleur de l’accueil que vous avez bien voulu me réserver, ainsi qu’aux membres du gouvernement. Ce qui me va droit au cœur !
C’est le 6 juin 2012 dans la région de Saint louis que j’avais lancé les Conseils des ministres délocalisés, pour traduire mon ambition de bâtir la prospérité durable du Sénégal dans la solidarité et l’équité à partir de nos territoires.
Notre ambition « d’un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous », sera une réalité aussi longtemps que nous ferons de chaque territoire du pays, de chaque village, commune, arrondissement, département et région, un lieu de création de richesses, d’opportunités de travail, de valorisation des ressources naturelles et du savoir-faire des populations, hommes et femmes, qui y vivent, et aussi longtemps que nous leur garantiront un accès facile aux services essentiels, ainsi qu’à des conditions de vie toujours meilleures.
Je demeure donc convaincu, que c’est en s’imprégnant des réalités profondes de nos terroirs et en développant une écoute attentive des populations qu’on peut impulser le développement réel à la base et promouvoir le bien-être effectif des populations.
C’est la meilleure voie pour opérer des choix publics judicieux en matière d’investissements ciblés sur les priorités, en cohérence avec le référentiel national des politiques publiques : le Plan Sénégal Emergent.
C’est ainsi que nous pourrons également promouvoir des territoires compétitifs et viables ainsi qu’un aménagement harmonieux et plus équilibré du territoire, conformément à la doctrine de l’acte III de la décentralisation qui prône une territorialisation plus soutenue des politiques publiques.
Cette forte conviction trouve sa source dans les enseignements que j’ai tirés d’abord des longues journées et nuits passées dans le Sénégal des profondeurs entre 2009 et 2012, à la rencontre de nos compatriotes des villes mais aussi des contrées les plus lointaines, dans des endroits où ils manquaient parfois de tout, mais où ils vivaient avec beaucoup de dignité. Elle s’est renforcée au fil de ces années depuis que le peuple m’a fait confiance en 2012. »
Conseil présidentiel de développement, territorialisé : une innovation
« Vivre loin de la capitale et de certaines grandes villes, ne doit plus se traduire par une exclusion à un accès satisfaisant à des services sociaux de base de qualité ou constituer un handicap pour son épanouissement économique et social.
Chaque sénégalais, partout où il se trouve sur le territoire national, doit se sentir en sécurité, et être protégé.
Chaque sénégalais doit pouvoir éduquer ses enfants et se soigner dans les meilleures conditions, exercer ses activités professionnelles, créer des richesses, jouir des fruits de son travail, tirer profit des opportunités qu’offre son environnement.
Depuis 2012, notre pays a enregistré des avancées significatives dans tous les secteurs, qui ont transformé le visage de nos régions, de nos départements et de nos communes avec, entre autres, la réalisation de :
Au-delà de ces chiffres au plan national, qui sont loin d’être exhaustifs, un rapport actualisé et détaillé mettra en exergue les réalisations dans chaque région, suite aux conférences territoriales organisées chaque année sous la présidence des gouverneurs, avec une participation de tous acteurs territoriaux.
Ces rapports ont montré que les réalisations dans chaque région ont été largement au-delà des engagements qui avaient été pris.
M’inscrivant dans la continuité et la cohérence stratégique de mon action politique, j’ai décidé, depuis juin 2021 à Matam, de la reprise des Conseils des Ministres délocalisés dans les régions, qui seront précédés, cette fois, de la tenue d’un Conseil présidentiel de développement, territorialisé, ce qui est une innovation en termes de planification et de suivi-évaluation des politiques publiques.
Ces conseils présidentiels territorialisés se déroulent en présence de l’ensemble du gouvernement, des membres de l’Administration, des représentants de tous les segments de la population et des acteurs économiques de la région . »
Comment faire émerger la région de Tamba
« Aujourd’hui, c’est la très belle région de Tambacounda ; région au carrefour du Mali et de la Guinée ; une région aux énormes richesses culturelles, touristiques, agropastorales et environnementale, qui nous accueille.
Nous venons ce matin d’inaugurer le nouveau camp militaire de Goudiry, la route Tambacounda- Goudiry– Kidira et de lancer le programme spécial de désenclavement (PSD), à Goudiry, avec le tronçon Goudiry– Diankhe Makha– Sadatou, toutes activités qui révèlent les urgences du moment de la région s’articulant autour de la SECURITE, du DESENCLAVEMENT et du DEVELOPPEMENT DURABLE (dans toutes ses dimensions).
Dès lors, notre rencontre de cet après midi, nous permettra tout d’abord de procéder à un bilan (territorial et central) des engagements pris le 24 avril 2013, mais aussi de poursuivre le dialogue direct et constructif pour mieux apprécier l’évolution de la situation de la région, écouter vos doléances légitimes des populations, partager vos préoccupations et vos attentes, afin, qu’ensemble, que nous puissions envisager , dans « l’esprit du Fast Track » les moyens d’y apporter les réponses adéquates, à la satisfaction de toutes les forces vives de la région réunies dans cette salle : élus nationaux et territoriaux, membres du secteur privé et de la société civile, représentants des associations de jeunes et de femmes, chefs de services, chefs religieux et coutumiers, partenaires techniques et financiers.
A cet effet, nous dessinerons collectivement un futur d’espérances pour la région à la hauteur de ses potentialités et de son rôle déterminant dans le Sénégal Emergent.
Au demeurant, nous savons tous que la région de Tambacounda regorge de potentialités. Toutefois, elle continue encore de faire face à un certain nombre de difficultés et de défis portant sur des questions (de sécurité, de désenclavement, de relance du chemin de fer tant attendu, de valorisation de ses ressources agro-écologiques, notamment dans l’agriculture avec la filière banane, la riziculture, et la filière coton, de développement des activités agropastorales, de développement du tourisme, de disponibilité d’infrastructures d’enseignement, notamment de centres de formation et d’une université, de développement d’unités industrielles, d’insertion socioprofessionnelles des jeunes, de renforcement de l’accès à la santé, à l’assainissement, à l’eau potable, aux services énergétiques, de l’accompagnement des femmes et des jeunes dans leurs activités, à travers des financements adéquats).
Nous sommes ici, avec Vous, pour y apporter au mieux des solutions pour faire de Tambacounda un pôle économique dynamique et émergent sur la période 2023-2025.
C’est tout le sens et la portée de ce Conseil Présidentiel Territorialisé.
Je dois dire que dans tous ses secteurs, des programmes d’investissement hardis, arrimés des politiques sectorielles sont en cours d’exécution. Le Premier Ministre et les ministres concernés vous en feront part tout à l’heure.
Le Conseil Présidentiel permettra donc d’identifier de nouvelles priorités pour consolider les acquis et bâtir un programme d’investissements prioritaires (PIP) régional cohérent et pertinent, bien articulée au Plan Sénégal Emergent.
Je souhaite que le Conseil se déroule dans d’excellentes conditions et que les conclusions répondent aux attentes des populations, commanditaires et destinataires des politiques publiques. »
Rokhaya KEBE
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