avril 29, 2024
LA SOCIÉTÉ "MY MEDIA GROUP " SOCIÉTÉ ÉDITRICE DU QUOTIDIEN "DAKARTIMES" DERKLE CITE MARINE N° 37. EMAIL: courrierdkt@gmail.com. SITE WEB: www.dakartimes.net.
Actualité

PRESIDENTIELLE : Un processus biaisé pour élire un président démocratique

C’est vraiment triste et désolant de constater que le Sénégal, ce pays où on vote depuis 1848, vit une situation inédite due au report hautement justifié de l’élection présidentielle.

On reconnaît tous que c’est une crise politico institutionnelle dans laquelle notre pays s’enlise depuis un mois maintenant.

Un processus biaisé pour élire un président démocratique.

Le président Macky Sall a décidé de reporter la date de la présidentielle, ce qui a déclenché l’une des plus graves crises politiques du Sénégal depuis son indépendance. Jeudi soir, il a déclaré que la date du scrutin serait fixée après une discussion qui aura lieu lundi et mardi. De plus, il a confirmé qu’il quitterait sa fonction comme prévu le 2 avril, créant une nouvelle inconnue si l’élection avait lieu après cette date. Dans ce cocktail d’incohérences pourquoi certains hommes politiques et une partie de la société civile veulent forcer la tenue d’une élection dans la violation la plus totale, la plus flagrante des lois et règlements de notre pays ?

Un processus qui laisse tout le monde perplexe avec des candidats en prison, un Conseil constitutionnel accusé de corruption et le candidat de la mouvance présidentielle lui-même accusé de corrompre des juges constitutionnels. Quelle serait la suite, si ce Conseil constitutionnel venait à déclarer Amadou Ba vainqueur ?

Serait-il considéré comme légitime ? À quoi ça gêne de reculer les élections pour une durée de quelques mois pour tenir une présidentielle digne de ce nom où le vainqueur sera légitime et le processus qui l’aura amené à la magistrature suprême ne souffrirait d’aucune entorse anticonstitutionnelle ?

Face à cette machine rouleau compresseur, qui veut fermer ses yeux sur toutes les irrégularités et organiser le scrutin dans de pareilles conditions, il serait bien légitime de suspecter un complot qui se trame contre notre pays.

 

Pourquoi la réintégration de Karim Wade dans le processus gêne Aar Sunu élection ?

 

Il n’est pas nécessaire d’être un fin analyste politique pour comprendre que la précipitation de certaines formations politiques à aller aux élections vaille que vaille, avec le même processus électoral biaisé dès le départ, cache un complot qui ne dit pas son nom.

Une élection présidentielle détermine la personne qui doit diriger les destinées d’un pays durant la durée du mandat constitutionnellement établie.

Cette mission sacrée dont le processus a l’obligation d’être affranchi de toute tache qui souillerait à jamais l’image du Président et de toutes les institutions de la République.

Mais dommage que ce principe sacro-saint pour un scrutin crédible soit le cadet des soucis d’une partie de l’opposition, et de la société civile qui insiste à ce que le scrutin présidentiel se déroule le plus rapidement possible avec le même processus électoral qui d’ailleurs est devenu caduc à partir de ce dimanche 25 février 2024, date initiale retenue de la présidentielle.

Qu’importe la légalité, l’essentiel pour Aar Sunu Élection, c’est que l’élection se tienne  le plus rapidement possible, pourvu que ce soit sans Karim Wade.

En d’autres termes, le problème serait la participation de ce dernier dans la course à la présidentielle.

Il ne serait pas exagéré de dire qu’une certaine opposition nourrit une peur bleue à l’égard de Karim Wade, depuis la dernière sortie de Me Doudou Ndoye recadrant farouchement cette coalition d’opposants, sur les plateaux de radios télévisons ou autres supports de communication, le collectif adversaire de Karim Wade ne s’offusque plus que la présidentielle soit repoussée ou que  Macky Sall  se maintienne au pouvoir au-delà du 2 avril.

Toutes les forces sont concentrées sur la tenue de l’élection qu’importe la date, mais que le processus ne soit pas repris.

 

Ce groupe hétéroclite de politiciens idéologiquement opposés se retrouve  dans un bloc dénommé Aar Sunu Élection pour un seul objectif, profiter de la situation  actuelle trouble et s’emparer du pouvoir dans la plus grande confusion des normes juridiques et républicaines.

Aar Sunu Élection ou Akhlu Burukhlu, pour plusieurs raisons ne souhaite en aucun cas la reprise intégrale du processus électoral.

Les causes les plus saillantes concernent le candidat du parti libéral le plus ancien au Sénégal.

Tout d’abord, Karim Wade du fait de son intégrité, peut regrouper autour de sa personne toutes les forces vives de l’opposition, car le fils de Me Wade n’a de contentieux avec aucun candidat ni homme politique dans ce pays, hormis les dernières bisbilles avec Thierno Alassane Sall.

Cet état de fait, lui permet d’être un candidat qui peut grignoter dans l’électorat de n’importe quel candidat.

Ensuite, Karim Wade avec l’appareil du PDS a à sa disposition, un électorat fidèle estimé aux alentours de 500.000 voix au minimum.

Un candidat à lui seul sans coalition capable de mobiliser autant dans le contexte politique actuel est très rare pour ne pas dire n’existe pas.

Voilà ce qui empêche l’opposition et le candidat de la mouvance présidentielle de dormir.

Enfin, au-delà de ces raisons politiques, il y a des raisons historiques.

En effet, il y a un contentieux entre le PDS et la société civile qui date des années 2010, 2011, jusqu’à 2012. Des loups qui avaient orchestré le complot international contre le régime de Me Wade, aujourd’hui infestent la coalition Brukhlu Aar SunuÉlection. On se souvient avec un mémoire frais toutes les démarches, faits et gestes du mouvement Y’en a Marre financé par des lobbys nichés un peu partout dans le monde pour combattre le régime libéral.

Ces mêmes organisations combattent encore aujourd’hui plus jamais la candidature de Karim Wade.

Pour toutes ces raisons évoquées, il est clair que ceux qui veulent la tenue de la prochaine présidentielle, avec les mêmes candidats retenus dans la plus grande nébulosité, ne sont nullement pas intéressés par l’avenir de ce pays, ils sont mus que par des intérêts personnels.

Et veulent passer par une arnaque électorale pour accéder au pouvoir.

Nous ne l’accepterons pas.

Mme Hawa Abdoul BA

Secrétaire Général de la première Fédération du Pds

Membre du Comité Directeur

Leave feedback about this

  • Quality
  • Price
  • Service

PROS

+
Add Field

CONS

+
Add Field
Choose Image
Choose Video
WP2Social Auto Publish Powered By : XYZScripts.com
X