Alors que le suspense de leur combat du dimanche dernier est entier après le recours déposé lundi par le frère de Balla Gaye 2, Sa Thiès et Reug-Reug continuent de tous de revendiquer la victoire. Dans deux entretiens distincts sur la chaîne Gaston Production, chacun dénonce le comportement du camp adverse.
Après le verdict du corps arbitral, Sa Thiès et Reug-Reug sont suspendus à celui du CNG qui doit statuer sur le recours du lutteur de Guédiawaye qui réclame la victoire.
Sa Thiès : « Ils savent qu’ils ont perdu »
En attendant la fin du suspense, les deux adversaires du dimanche 5 mars dernier jouent la prolongation de leur combat dans la presse. Dans une interview sur la chaine YouTube de Gaston Productions, structure organisatrice de ce combat Sa Thiès ne doute pas une seule fois qu’il va avoir gain de cause après son recours déposé lundi au CNG. « Ils ont fêté leur victoire pour un seul jour parce qu’ils savent qu’ils ont perdu le combat. Ils ne leur reste qu’à faire semblant avec des sourires pour cacher leur déception » a affirmé le frère cadet de Balla Gaye 2.
Reug-Reug : « je m’en remet à l’arbitre »
Si son adversaire croise encore les doigts, dans le même temps Reug Reug lui dit savourer tranquillement sa victoire acquise après le coup de sifflet final de l’arbitre. Le lutteur de Thiaroye continue de nier les quatre appuis. « J’ai bien abordé le combat et Dieu m’a accordé la victoire… L’arbitre est le maitre du terrain et je m’en remets toujours à lui pas à ceux qui disent que j’ai fait 4 appuis. A aucun moment l’arbitre n’a interrompu le combat pour signaler une chute. Comme je l’ai dit je suis passé par l’équipe nationale ou faire 3 appuis est synonyme d’une chute. Donc je sais très bien ce que je fais. Je me suis saisi de sa jambe et il m’a emmené au sol mais ma main est resté sur son nguimb » a déclaré Reug Reug sur la chaine Gaston Productions.
Chacun accuse son adversaire de peureux
Revenant sur le déroulement du combat, Sa Thiès regrette le fait que son adversaire n’ait pas osé joindre l’acte à la parole. « Il n’a pas osé se bagarrer avec moi. Les gens s’attendaient à un combat où il y’aurait d’abord de la bagarre avant la lutte. Mais de son côté il n’était même pas prêt pour ça. Je l’ai touché en plein visage et il était complément hors de lui » a martelé le fils de Double Less. A l’opposé, Reug Reug a aussi le même avis sur son adversaire : « Je vous jure que Sa Thiès est le lutteur le plus trouillard que je connaisse. Je le sais, même son grand frère a peur de moi. Ils m’ont montré des signes de peureux ».
Balla Gaye 2 au centre de tous les conflits
Dans ces entrevues distinctes, les deux lutteurs sont tour à tour revenus sur les échauffourées qui ont lieu avant le combat dans l’enceinte et dont le nom de Balla Gaye 2 est cité. Et selon Sa Thiès, tout est parti des provocations venues du camp adverse. « Ce sont eux qui ont insulté mon frère (Balla Gaye). Reug Reug et ses gars l’ont insulté et l’ont taxé de vieux lion. Balla leur a demandé d’être respectueux et d’avoir l’esprit fair-play. Ils lui ont tout fait allant jusqu’à casser l’œuf qu’il tenait dans sa main. Reug Reug doit revoir son comportement qui est fustigé dans l’arène », raconte Sa Thiès.
Pourtant pour « La Foudre de Thiaroye », c’est le comportement de l’ex-Roi des Arènes qui n’a pas été digne de son statut. «Balla Gaye, me connaît très bien. C’est un grand frère, on le respecte quoi qu’il arrive et il doit se comporter comme tel. D’abord il n’avait pas le droit de s’incruster dans l’enceinte, c’est interdit par le CNG, il n’avait pas le droit, les textes sont clairs là-dessus. En plus il se permet de m’insulter. J’étais vraiment déçu de lui et de son comportement. Un grand lutteur comme Balla Gaye ne doit à aucun moment sortir certaines phrases de sa bouche. Honnêtement il m’a beaucoup déçu, je le croyais plus mature que ça » tonne le pensionnaire de l’écurie Thiaroye Sur-Mer. Avec l’issue de ce combat et tous les tiraillements qui l’ont entouré, c’est parti, sans doute, pour une rivalité sans merci entre les deux camps.
Jacques Victor GOMIS
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