Les relations entre le Sénégal, la Mauritanie et leurs partenaires techniques BP et Kosmos Energy se sont fortement détériorées depuis la décision prise par les entreprises pétrolières de revoir à la hausse le coût global des investissements. Un document de Kosmos donne les détails sur la situation de l’entreprise qui justifient cette hausse de 9 milliards de dollars qui équivalent à 5.535 milliards FCFA, que les deux pays doivent rembourser dès le début de la production.
Kosmos et Bp ont fourni des éléments imprévus dans leur planification mais qui ont finalement impacté le coût du projet. La Covid-19 a été l’un des principaux arguments exposés. La pandémie aurait des conséquences économiques et financières très difficiles dans la réalisation du projet,entrainant une augmentation des investissements que les deux Etats doivent supporter dans leur plan stratégique.
Dans le document intitulé : «résultat du quatrième trimestre de l’exercice 2023 », Kosmos a commencé par faire la présentation de la situation. «Cette présentation contient des énoncés prospectifs au sens de l’article 27A du Securities Actde 1933 et de l’article 21E du Securities Exchange Act de 1934. Toutes les déclarations, autres que les déclarations de faits historiques, incluses dans cette présentation qui porte sur des activités, des événements ou des développements que Kosmos Energy Ltd. (« Kosmos » ou la « Société ») prévoit, croit ou anticipe se produiront ou pourraient se produire à l’avenir sont des énoncés prospectifs » a indiqué le document.
«Sans limiter la portée de la généralité, des énoncés prospectifs contenus dans la présente présentation comprennent spécifiquement les attentes de la direction à l’égard des plans, des stratégies, des objectifs, des résultats financiers et d’exploitation anticipés de la Société, y compris en ce qui concerne l’impact de la pandémie de COVID-19 pandémie sur la Société et l’environnement commercial global, l’estimation du pétrole et du gaz en place et la récupérabilité du pétrole et du gaz, les réserves estimées et les emplacements de forage, les dépenses en immobilisations » poursuit le document.
Il faut noter que «les résultats et les profils de puits typiques ainsi que les indications sur les dépenses de production et d’exploitation sont inclus dans la présentation ». Ainsi, «les estimations et les énoncés prospectifs de la Société sont principalement fondés sur ses attentes actuelles et ses estimations les événements et les tendances qui affectent ou peuvent affecter ses activités et ses opérations. Bien que la Société soit d’avis que ces estimations et énoncés prospectifs sont fondés sur des hypothèses raisonnables, ils sont assujettis à plusieurs risques et incertitudes et sont faites à la lumière des informations dont dispose actuellement la Société ».
Par ailleurs, Kosmos soutient que «ces énoncés sont assujettis à un certain nombre d’hypothèses, de risques et d’incertitudes, dont bon nombre sont indépendants de la volonté de la Société, ce qui peut faire en sorte que les résultats réels diffèrent sensiblement de ceux qui sont implicites ou exprimés par les énoncés prospectifs ».
En outre, toujours dans le document, on peut lire : «Kosmosn’assume aucune obligation et n’a pas l’intention de mettre à jour ou de corriger ces énoncés prospectifs pour refléter des événements ou des circonstances survenus après la date de cette présentation, que ce soit à titre de à la suite de nouvelles informations, d’événements futurs ou autres, sauf si la loi applicable l’exige ».
«La direction ne fournit pas de rapprochement pour les mesures financières prospectives non conformes aux PCGR lorsqu’elle n’est pas en mesure de fournir un calcul ou une estimation significatif ou exact des éléments de rapprochement et que l’information n’est pas disponible sans un effort déraisonnable » a indiqué le document de Kosmos.
En parlant de «difficulté inhérente de prévoir l’occurrence et l’impact financier de divers éléments qui ne se sont pas encore produits, qui sont hors de notre contrôle ou qui ne peuvent être raisonnablement prédits », Kosmos semble mettre les deux pays devant à leur responsabilité face à la nécessité de modifier le montage financier du projet. Cheikh GUEYE
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